Stalinequi se présente comme l'héritier de Lénine instaure dans son pays un régime totalitaire (c'est – à – dire un régime politique où tout est contrôlé par le pouvoir), d'une part sur le plan
Un régime totalitaire est un régime politique qui obtient l'obéissance de sa population en utilisant la propagande, la terreur et l'encadrement de la population. Plusieurs régimes de ce type se développent en Europe dans les années 1920 - 1930. Les plus connus sont le régime communiste de Staline en URSS et le régime nazi d'Hitler en Allemagne. Ces deux régimes totalitaires ont le même fonctionnement un dirigeant qui concentre tous les pouvoirs et à qui le peuple voue un culte, une police d'État forte, un contrôle de l'économie et une répression des opposants. ILe régime soviétique AL'instauration d'une dictature Le coup d'État de Lénine et des bolchéviques en octobre 1917 n'est pas accepté par l'ensemble de la population une guerre civile divise le pays entre 1917 et 1921. Cette guerre civile fait huit millions de morts. L'objectif de Lénine est de créer une société égalitaire, sans classe sociale. Ce projet est sans cesse repoussé, sous prétexte que des ennemis l'en empêchent les bourgeois ou encore les propriétaires terriens. Peu à peu, Lénine commence à utiliser une violence arbitraire pour mener à bien son projet. Il met en place une dictature du prolétariat, en fait il s'agit plutôt d'une dictature du parti bolchevique sur le prolétariat. En 1922, le nom du pays est changé la Russie devient l'URSS Union des républiques socialistes soviétiques. À la mort de Lénine en 1924, c'est un autre homme du parti qui lui succède Joseph Staline surnommé l'homme d'acier. Celui-ci pousse la dictature à son apogée en établissant Un parti unique le parti communiste La suppression des libertés Une police politique, la Tchéka qui devient NKVD sous Staline chargée d'arrêter les opposants politiques Communisme Le communisme est une idéologie qui veut mettre en place une société sans classes sociales et sans propriété privée. BLa transformation de l’économie soviétique Staline lance sa politique du "grand tournant" en 1929 dans le but de rattraper les pays capitalistes. Il veut transformer l'économie soviétique pour faire de l'URSS une grande puissance. Ces réformes commencent par l'exploitation agricole. Staline entreprend la collectivisation des terres qui est la mise en commun des terres dans de grandes exploitations collectives. Les paysans qui étaient propriétaires de leurs terres sont considérés comme riches par le parti communiste. Ce sont des koulaks qui se voient spolier leurs terres par l'État afin de former des kolkhozes. On parle de dékoulakisation. Les kolkhozes sont de grandes exploitations agricoles collectives dans lesquelles les paysans sont obligés de se regrouper pour travailler. Ces changements sont brutaux et la population souffre d'importantes privations. Les famines y sont régulières et meurtrières. On compte aujourd'hui 7 millions de morts dus à ces famines durant la période où Staline est au pouvoir. Staline cherche aussi à modifier l'industrie du pays. Il fixe des objectifs économiques que chaque industrie doit atteindre dans un délai de cinq ans. Ce sont les plans quinquennaux. Kolkhozes Un kolkhoze est une exploitation agricole appartenant à un groupe de paysans qui ont mis en commun leurs terres, leurs outils, leur bétail. Koulaks Les koulaks sont des paysans propriétaires de leurs terres, dépossédés par le gouvernement soviétique. Collectivisation des terres La collectivisation des terres est la mise en commun des terres dans de grandes exploitations collectives. CTerreur et encadrement de la population Staline est au pouvoir de 1924 à 1953. Il met en place un régime de terreur. Au sein de son parti, il prévient toute volonté d'opposition par des purges et des procès politiques. Il organise entre 1936 et 1938 des procès truqués à Moscou, où des membres du parti communiste sont accusés de complot. C'est la "grande terreur". Ses opposants ou ses rivaux sont déportés au goulag ou exécutés comme Trotsky. Les preuves de leur existence sont même effacées. Staline poursuit et réprime les opposants ou prétendus opposants. Il encourage la délation les dénonciations sont nombreuses et souvent infondées. La police politique la Tchéka renommée par la suite NKVD surveille la population. Ceux qui refusent d'obéir ou qui sont soupçonnés sont déportés ou exécutés. Des quotas sont même fixés pour cela. Sous l'autorité de Staline, on compte 1 million d'exécutions 18 millions de prisonniers envoyés au goulag Cette répression est cachée par une intense propagande et par un contrôle des médias. La population est incitée à obéir grâce à la propagande. Un culte de la personnalité est mis en place afin de glorifier Staline. C'est pour cela que la propagande d'État diffuse le surnom et l'image d'un "petit père des peuples". Goulag Un goulag est un camp de travail en URSS. Propagande La propagande est une action visant à influencer l'opinion publique, par l'utilisation de différents moyens affiches, films, manifestations…. ALa mise en place d'une dictature Dans les années 1930, un parti politique domine le NSDAP le Parti national-socialiste des travailleurs allemands, dirigé par Adolf Hitler. En 1929, une grave crise économique favorise la montée au pouvoir du parti nazi. En effet, les classes sociales les plus défavorisées sont appauvries par les conséquences du krach boursier de New York de 1929 inflation, dévaluation du Reichsmark, chômage, etc.. L'idéologie nazie, populiste, cherche à redynamiser l'économie et à créer du travail grâce à une politique de réarmement et de grands travaux. Le 30 janvier 1933, Hitler est nommé chancelier après la victoire des nazis aux élections législatives. En mars, il obtient les pleins pouvoirs et restreint les libertés. Le NSDAP devient le seul parti autorisé. En 1934, Hitler cumule les fonctions de chancelier et de président de la République à la suite de la mort du président Hindenburg. Cela marque la fin de la démocratie, ce qui est confirmé par la devise des nazis "ein Volk, ein Reich, ein Führer" qui signifie "un peuple, un Empire, un chef". BL'idéologie nazie L'idéologie nazie est complexe et diversifiée. Elle est explicitée dans le livre Mein Kampf rédigé entre 1923 et 1924 par Hitler alors qu'il est incarcéré après son coup d'État raté de 1923. C'est un livre-programme où Hitler explicite la doctrine nationale-socialiste, fondée sur l'antiparlementarisme, le racisme et l'antisémitisme. Elle comprend des objectifs bellicistes Elle souhaite créer un espace vital pour y loger la race aryenne et qui doit être conquis, notamment sur le territoire autrichien que l'Allemagne occupe à partir de mars 1938 c'est l'Anschluss la conquête de l'espace vital. Elle souhaite établir la suprématie de la race aryenne, considérée comme supérieure, fondée sur un physique de type nordique. Elle cherche à encadrer la population grâce à des moyens divers Les camps de concentration sont créés dès 1933. À partir de 1939, les Juifs et tziganes commencent à être déportés dans ces camps. L'embrigadement de la jeunesse se fait au sein d'organisations de jeunesse comme la jeunesse hitlérienne. La Gestapo est la police politique nazie chargée de traquer les opposants au régime. Elle est centrée autour d'un chef tout-puissant Le Führer possède tous les pouvoirs. La SS est un service d'ordre spécialement chargé de la protection d'Hitler. Un régime raciste et antisémite L'antisémitisme est la haine à l'encontre des Juifs. Les lois de Nuremberg 1935 sont des lois antisémites qui retirent leur citoyenneté aux Juifs allemands. Lors de la conférence de Wannsee, en janvier 1942, la solution finale est décidée, ce qui signifie l'élimination systématique des Juifs au sein des camps d'extermination. Antisémitisme L'antisémitisme est la haine envers les Juifs. Espace vital Un espace vital est un espace conquis pour pouvoir y installer la population allemande aryenne. Ce sont les démocraties qui sont sorties vainqueurs de la Première Guerre mondiale, face aux empires centraux. Pourtant, les années 1920 - 1930 sont marquées par la mise en place de régimes politiques autoritaires la dictature soviétique avec Staline en URSS et la dictature nazie avec Hitler en Allemagne. L'apparition de ces régimes s'explique par le contexte difficile de l'après-guerre difficultés économiques et politiques, brutalisation des sociétés…. Ces régimes totalitaires ont des points communs dans leurs méthodes Un chef tout-puissant Hitler en Allemagne et Staline en URSS, autour duquel on crée un culte de la personnalité La définition d'un ennemi les Juifs et les tziganes pour les nazis, la bourgeoisie pour les communistes. Une répression meurtrière des opposants dans les camps de concentration allemands et les goulags en URSS Un parti politique unique le NSDAP parti nazi en Allemagne, le Parti communiste en URSS Une police politique la Gestapo en Allemagne, le NKVD en URSS L'utilisation de la propagande et le contrôle des médias pour diffuser l'idéologie L'encadrement de la population et de la jeunesse dans des organisations comme les jeunesses hitlériennes en Allemagne et les jeunesses communistes en URSS
Résolutiondu Parlement européen du 19 septembre 2019 sur l’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe (2019/2819(RSP)) () [Réseau Voltaire]
LES RÉGIMES TOTALITAIRES. FASCISME, NAZISME, STALINISME Dans l'entre-deux guerres, de nouveaux régimes s'installent en Italie, en Allemagne et en URSS. En Italie, Benito Mussolini prend le pouvoir en 1922 octobre 22 marche sur Rome . Staline, après la mort de Lénine en janvier 1924, élimine tous ses adversaires potentiels et devient en 1928, le maître incontesté de l'URSS. Dans une Allemagne ravagée par la grande dépression, la forte poussée électorale du parti nazi permet à son chef, Adolf Hitler, d'être nommé chancelier le 30 janvier 1933 par le vieux président Hidenburg. Ces 3 hommes imposent à leur pays un État totalitaire. Cet État entend non seulement exiger une totale obéissance de la population mais aussi diriger la vie privée et la conscience de chaque individu afin de modeler un homme nouveau, une société nouvelle. → Quelles sont les principales caractéristiques de ce nouveau type de dictature ? I Les idéologies totalitaires. Ces 3 régimes ont en commun d'avoir voulu justifier leur action politique par une idéologie, c'est-à-dire un système absolu d'explication du monde. 1 Le Fascisme l'idéologie de l'État et de la Nation. Le fascisme est obsédé par le mythe de la nation unitaire, par la nostalgie de la grandeur passée de l'Italie volonté de faire renaître un empire romain. Son ambition est de confier à un État tout puissant le contrôle de toutes les activités du pays et des individus. C'est une doctrine nationaliste, impérialiste et qui fait l'apologie de la guerre. 2 Le Nazisme l'idéologie de la race. L'idéologie nazie est fondamentalement raciste pour les nazis, le peuple allemand s'identifie à une race prétendue supérieur, la race aryenne, qu'il faut "défendre" contre des éléments considérés comme impurs et inférieurs juifs, tziganes, slaves. Un État tout puissant doit laver l'Allemagne de l'humiliation du "Diktat" de Versailles et préparer son expansion en Europe c'est la conquête de "l'espace vital" dont le Reich dit avoir besoin. 3 Le Stalinisme l'idéologie de la classe. Dans l'idéologie marxiste-léniniste codifiée par Staline, le parti communiste doit durcir la dictature du prolétariat pour détruire définitivement les vestiges du monde bourgeois. Selon Staline, la "construction du socialisme dans un seul pays" passe nécessairement par un développement forcené de l'industrie, moyen d'affirmer la puissance soviétique face au monde capitaliste qui "assiège" l'URSS. Dans ce cadre de pensée, l'activité des PC européens est réorientée vers le soutien inconditionnel à la "patrie du socialisme". Les meilleurs professeurs d'Histoire disponibles5 27 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !4,9 13 avis 1er cours offert !4,9 21 avis 1er cours offert !4,9 26 avis 1er cours offert !4,9 15 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !5 9 avis 1er cours offert !5 27 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !4,9 13 avis 1er cours offert !4,9 21 avis 1er cours offert !4,9 26 avis 1er cours offert !4,9 15 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !5 9 avis 1er cours offert !C'est partiII L'État Totalitaire. 1 Un État partisan et centralisé. L'État passe sous la coupe d'un parti unique ; c'est le Parti qui commande à l'État le Parti national fasciste en Italie, le NSDAP en Allemagne Parti national-socialiste des travailleurs allemands, le Parti communiste en URSS. L'État totalitaire est aussi un État centralisé et unitaire ; par exemple, en URSS, derrière le fédéralisme et l'autonomie de façade des républiques, la centralisation se fait au profit du seul État russe. Votre professeur d'histoire vous expliquera tout cela. 2 Un chef charismatique. La clé de voûte de l'État totalitaire est le chef le Duce en Italie, le Führer en Allemagne, le Vojd ou le "génial Staline" en URSS. Un culte du chef s'est développé dans les 3 dictatures. Les 3 dictateurs sont présentés comme infaillibles. 3 Un État qui contrôle l'économie. En Italie, l'État crée pendant la crise économique des années 1930 l'Institut pour la Reconstruction Industrielle qui sauve du naufrage de nombreuse entreprises. Il lance aussi une politique d'autarcie et de bonification de terres agricoles. En Allemagne, l'État intervient pour résorber le chômage dû a la crise économique politique de grand travaux et à partir de 1936, les nazis orientent résolument l'économie vers la réalisation d'un vaste programme militaire de réarmement. L'autarcie devient aussi un objectif prioritaire. En URSS, la suppression de la propriété privée des moyens de productions et l'étatisation complète de l'économie doivent permettre le passage au socialisme. La collectivisation forcée des campagnes, une planification autoritaire et centralisée, une industrialisation massive doivent faire de l'URSS une grande puissance. Les 3 pays nient les conflits sociaux la grève est partout interdite. Les États fasciste et nazi interdisent aussi les syndicats et si le régime soviétique les maintient, ils sont dans une dépendance totale à l'égard du Parti. III La société totalitaire. 1 Une société encadrée. Le parti occupe tout l'espace de la vie publique, il prend en charge les loisirs des travailleurs manifestations culturelles, voyages, associations sportives ... L'encadrement de la jeunesse est une des priorités absolues des régimes totalitaires "Ballilas" en Italie, "Hitler jugend" en Allemagne, "Komsomols" en URSS. Plus malléables, enfants et adolescents seront les "hommes nouveaux" programmés par l'idéologie. Les principes à leur inculquer sont les mêmes sens de la communauté nationale ou raciale en Allemagne, esprit de sacrifice, mépris du faible, obéissance absolue au chef. 2 Une société soumise a la propagande. Les 3 régimes développent une propagande de masse et perfectionnent l'art de la désinformation et de la manipulation. La propagande utilise tous les médias de communication presse, affiche, radio, cinéma, Elle simplifie toujours la doctrine en quelques slogans percutants répétés inlassablement, elle glorifie le chef. Les régimes organisent aussi de grands rassemblements de foules, de parades, de cérémonies. D'autre part, la vie intellectuelle et artistique doit être intégrée au projet de l'idéologie, la création est donc sévèrement contrôlée. 3 Une société terrorisée. Les dictateurs font régner une terreur de masse pour impressionner et éliminer les ennemis désignés de la communauté nationale ou de la classe. Ils créent ainsi un appareil policier hypertrophié l'OVRA en Italie, la Gestapo et la SS en Allemagne, le NKVD en URSS. En Allemagne, les nazis exécutent ou déportent les opposants dans des camps de concentration, mènent aussi la persécution contre les juifs. Ceux ci sont exclus de la société par les lois de Nuremberg en 1935 puis violemment persécutés à partir de 1938 nuit de cristal en novembre 1938 avant d'être exterminés à partir de 1941 "solution final". En URSS, la 1ere vague de terreur de masse d'abat sur le monde paysan de 1929 à 1934. Désignés comme "koulaks" paysans riches les paysans qui résistent a la collectivisations forcée des terres sont massacrés ou déportés par millions au Goulag. Ces millions de prisonniers forment une main d'œuvre gratuite pour les grandes réalisations du régime soviétique. La répression frappe aussi la Parti. Plusieurs vagues de procès retentissants les procès de Moscou se succèdent de 1936 à 1938. On y voit les compagnons de Lénine, des hauts fonctionnaires du Parti et des chefs de l'armée s'accuser de crimes imaginaires. Ces purges décapitent l'armée rouge. 4 Résister à l'État totalitaire. En URSS la résistance provient surtout du monde rural qui réagit à la collectivisation brutale et à la "dékoulakisation" par l'abbatage d'une parti du bétail, par des soulèvements dans un certain nombre de régions. En Italie, l'Église dénonce la volonté du fascisme de s'approprier la jeunesse ; la résistance s'organisent surtout à l'étranger où les opposants trouvent refuge. Malgré le réel culte du Duce, les mesures antisémites prise à partir de 1938 et la peur de la guerre détachent du régime une part importante de la population. En Allemagne comme en URSS, la terreur ne permet guère aux oppositions de se manifester. On peut relever quelques petits groupes clandestins, des membres et dignitaires des Églises catholique et protestante ainsi que quelques complots dans le haut commandement de l'armée suivis d'épurations violentes pendant la 2eme GM, mais dans l'ensemble, la politique nazie a joui d'un large consensus dans la population. Enfin, il faut souligner un fort courant d'émigration parmi les artistes, écrivains et savants par exemple vers les États Unis. Conclusion Les régimes totalitaires sont donc l'antithèse de la démocratie libérale et se caractérisent par le culte du chef, l'État contrôlé par un parti unique, le contrôle de la totalité de la société par la terreur. Par leur volonté d'embrigadement total de l'individu, de la naissance à la mort, ces régimes sont incompatibles avec la liberté. Les historiens sont toutefois en désaccord sur les comparaisons entre les régimes de type fasciste et de type communiste, beaucoup insistent sur la singularité du racisme nazi .
le développement de l’industrie lourde 1° film : 11’25 – 12’26 En arrivant au pouvoir, Staline onstate que l’URSS est très en retard au niveau éonomique. Il décide de moderniser le pays
Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisLe projet stalinienLe projet stalinien rappelle, à certains égards, celui de Pierre le Grand un projet volontariste de développement accéléré sans premier objectif fixé par Staline et son groupe, à la fin des années 1920, est de faire de l' une grande puissance industrielle et militaire. La Russie a toujours été battue à cause de son retard, expliqua Staline dans un discours célèbre 4 février 1931. Nous retardons de cinquante à cent ans sur les pays avancés. Nous devons parcourir cette distance en dix ans. Ou nous le ferons ou nous serons broyés. »D'où tirer le capital indispensable au financement de cette industrialisation accélérée ? D'une surexploitation des ouvriers, dont le salaire réel baisse de moitié au cours du Ier plan quinquennal 1928-1933. De prélèvements massifs, à des prix dérisoires, de la production agricole. L'exportation de produits agricoles financera l'achat, à l'étranger, de biens d'équipement et de technologies indispensables à l'industrialisation. Cette accumulation socialiste primitive » suppose, naturellement, que les mécanismes du marché, qui fonctionnaient vaille que vaille sous la aient été au préalable cassés, et que les paysans aient été regroupés dans des par Staline comme un processus de transformation socialiste de l'agriculture », la collectivisation des campagnes, lancée au début de 1930, prend l'allure d'une véritable guerre antipaysanne, face à la résistance du monde rural qui voit dans cette politique une tentative de réinstaurer un second servage ». Plus de deux millions et demi de paysans déportés ; six millions de paysans morts de faim lors de la grande famine de 1932-1933, directement imputable à la désorganisation du cycle productif consécutive à la collectivisation ainsi qu'aux prélèvements démesurés sur les premières récoltes des kolkhozes ; des centaines de milliers de paysans morts en déportation ; des centaines de milliers arrêtés et envoyés dans les camps de travail du Goulag – ces quelques chiffres donnent la mesure de cette guerre antipaysanne inavouée, évoquée tout au plus comme une campagne visant à liquider les koulaks en tant que classe ». En quelques années, la résistance de la paysannerie est brisée la police politique recensa 13 700 émeutes et manifestations de masse » en 1930, 2 800 en 1931, 2 400 en 1932, moins de 300 en 1933 ; le pourcentage des foyers collectivisés, sous la pression, dépasse, en 1935, 90 p. 100. Cette année-là, l'État prélève directement plus de 45 p. 100 de la production agricole, soit proportionnellement trois fois plus qu'en 1928, malgré une baisse significative des productions de l'agriculture — 15 p. 100 et de l'élevage — 40 p. 100.Cette extorsion de la production agricole, au prix de disettes et d'une grande famine, permet d'approvisionner à bas prix la population urbaine et contribue au succès d'un certain modèle de développement industriel, fondé sur un très gros effort d'investissement réalisé aux dépens de l'amélioration du niveau de vie de la population, et sur une course à la production obtenue à la suite d'une très forte pression productiviste à caractère répressif. Priorité absolue est accordée à l'exploitation de matières premières et de sources d'énergie, à la production de biens d'équipement plutôt qu'à la production de biens de consommation. En dix ans, l' se dote d'une puissante industrie lourde et d'une industrie de guerre, qui contribueront de manière décisive à la victoire militaire des armées soviétiques dans la deuxième phase 1943-1945 de la Seconde Guerre grande force de Staline est d'être parvenu à incarner, pour les communistes mais aussi pour de larges fractions de la société soviétique, une certaine idée de la modernisation d'un pays encore majoritairement paysan et agricole à la fin des années 2 3 4 5 …pour nos abonnés, l’article se compose de 10 pagesAfficher les 7 médias de l'articleÉcrit par directeur de recherche au CNRSClassificationHistoirePersonnages historiquesPersonnages historiques, 1920-1945HistoireHistoire chronologieHistoire, xxe s. et xxie et Europe de l'EstHistoireHistoire par régions et paysHistoire de l'Europe centrale et orientaleRussie, histoireAutres références STALINE JOSEPH VISSARIONOVITCH DJOUGACHVILI dit 1879-1953 » est également traité dans LE JEUNE STALINE S. Sebag MontefioreÉcrit par Nicolas WERTH • 1 090 motsAprès le succès mondial de Staline la cour du Tsar rouge, le journaliste britannique, romancier et présentateur de télévision Simon Sebag Montefiore s'est attaqué à la jeunesse du futur dictateur dans Le Jeune Staline Calmann-Lévy, Paris, 2008. Dès l'introduction, l'auteur annonce son parti pris de narrer par le menu la vie intime et secrète » de […] Lire la suiteANTISÉMITISMEÉcrit par Esther BENBASSA • 12 226 mots • 9 médias Dans le chapitre L'Europe de l'Est » […] Après la guerre, pour la première fois de leur histoire en Europe de l'Est, des juifs accèdent au pouvoir politique. Dans ces régions détruites par la guerre et sous domination soviétique, avec une partie importante de ses nouveaux cadres dirigeants issue de la résistance juive, les conditions étaient réunies pour nourrir largement l'antisémitisme populaire. L'opposition anticommuniste, encore rep […] Lire la suiteANTONOV-OVSEÏENKO VLADIMIR ALEXANDROVITCH 1884-1938Écrit par Claudie WEILL • 418 mots Fils d'officier, Antonov-Ovseïenko entre à l'école des cadets de Voroneje. Il quitte l'armée, adhère dès 1901 au mouvement révolutionnaire et se rapproche des mencheviks en 1903. Lors de la révolution de 1905, il est l'un des experts militaires de la social-démocratie russe. Il essaye de soulever deux régiments d'infanterie en Pologne, mais échoue. Il acquiert ainsi une expérience certaine de l'ag […] Lire la suiteBERIA LAVRENTI PAVLOVITCH 1899-1953Écrit par Georges HAUPT • 273 mots Tout-puissant chef de la police soviétique, Lavrenti Pavlovitch Beria a été pendant de longues années le bras droit de Staline. Né en Géorgie dans une famille de paysans, Beria adhère au Parti communiste en 1917 à Bakou, où il obtient son diplôme d'architecte en 1919. En 1921, il entre dans la Tchéka qui devient Guépéou l'année suivante et travaille en Transbaïkalie et en Géorgie jusqu'en 1931 ; i […] Lire la suiteBLÜCHER VASSILI KONSTANTINOVITCH 1890-1938Écrit par Michel HOANG • 786 mots Issu d'un milieu de paysans, Blücher, qui exerce de multiples petits métiers, est emprisonné de 1910 à 1913, vraisemblablement pour incitation à la grève. La Grande Guerre en fait un officier mobilisé dans l'armée du front sud-ouest. Hospitalisé entre 1915 et 1916, il reprend bientôt du service comme volontaire et commande un détachement de gardes rouges dans la région de l'Oural. Faisant preuve d […] Lire la suiteBOLCHEVISMEÉcrit par Georges HAUPT • 7 569 mots • 7 médias Dans le chapitre Le bolchevisme au pouvoir » […] La révolution de 1917 marqua le grand tournant de l'histoire du bolchevisme. Et d'abord, elle le fit connaître, aussi bien en Russie que dans le monde entier. Pour les masses populaires russes soulevées, le mot de bolchevisme prend la valeur d'un drapeau, d'un emblème [...]. Au mot de bolchevisme » on associe une notion de force, au mot de menchevisme » une notion de faiblesse » Berdiaev. […] Lire la suiteBOUKHARINE NICOLAS IVANOVITCH 1888-1938Écrit par Pierre FRANK • 1 673 mots • 1 média Dans le chapitre À la droite du parti » […] Vers la fin de l'année 1920, face aux difficultés nées notamment du problème paysan, on assiste chez Boukharine au début d'une évolution. À cette époque aussi, il se prononce pour des méthodes de direction plus rigoureuses ; il appuie Trotski contre Lénine dans la discussion sur la question syndicale il préconise entre autres une mobilisation pour la production », par l'intermédiaire des synd […] Lire la suiteBOULGAKOV MIKHAÏL AFANASSIÉVITCH 1891-1940Écrit par Françoise FLAMANT • 2 770 mots Dans le chapitre Une œuvre surveillée, censurée, ensevelie » […] Né à Kiev, Boulgakov y mène jusqu'en 1916 une vie non exempte de chagrins la mort de son père en 1907 et de soucis des amours contrariées, un premier mariage alors qu'il est encore étudiant, mais rétrospectivement idéalisée. Le cadre familial, provincial et cultivé, de cette vie lui convient, ainsi que le régime tsariste dont s'accommode fort bien l'intelligentsia enseignante et médicale, d'or […] Lire la suiteCHINE, histoire, de 1949 à nos joursÉcrit par Jean-Philippe BÉJA, François GODEMENT • 19 155 mots • 14 médias Dans le chapitre Mao Zedong à Moscou » […] Soviétiques et communistes chinois avaient un passé chargé à apurer. La lourdeur, et en même temps les volte-face et les maladresses, de Staline et des bolcheviks dans la conduite des affaires chinoises de 1920 à 1929 après cette date, ils perdirent tout contrôle du Parti communiste chinois, les exigences diplomatiques de la construction du socialisme dans un seul pays » par l'Union soviétique […] Lire la suiteCHOSTAKOVITCH DMITRI 1906-1975Écrit par André LISCHKE • 2 822 mots • 1 média Dans le chapitre Après Staline » […] L'année 1953 voit la disparition simultanée de Prokofiev et de Staline, morts tous deux le 5 mars. Elle est également marquée par une des symphonies les plus importantes de Chostakovitch, la Symphonie n o 10 op. 93 ; son violent second mouvement Allegro serait une évocation de Staline, tandis que dans le suivant, Allegretto , apparaît un motif de quatre notes – ré, mi bémol, do, si – corre […] Lire la suiteVoir aussiCOLLECTIVISATIONDÉPORTATIONS & TRANSFÈREMENTS DE POPULATIONSFAMINESHISTOIRE ÉCONOMIQUEKOLKHOZPOLITIQUE ÉCONOMIQUEPOLITIQUE INDUSTRIELLERÉPRESSIONLes derniers événements7 avril 2010 Russie – Pologne. Commémoration des victimes de Katyn Le Premier ministre russe Vladimir Poutine et son homologue polonais Donald Tusk participent, dans la forêt de Katyn, dans l'ouest de la Russie, à une cérémonie commune sans précédent organisée à l'occasion du soixante-dixième anniversaire de l'assassinat de vingt-deux mille officiers polonais par les Soviétiques, en ce même lieu, sur ordre de Staline. […] Lire la suite16 juillet 2001 Russie – Chine. 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Le 28, Andreï Babitski, réapparu au Daghestan, est inculpé d' usage de faux documents » et ramené à Moscou. […] Lire la suite8-20 juillet 1994 Corée du Nord. Mort du président Kim Il-sung Protégé de Staline dont les troupes occupent le nord de la Corée en 1945, Kim Il-sung, combattant de la résistance antijaponaise, devient Premier ministre en 1948 et accède à la présidence du Parti du travail en 1949. Après la guerre avec la Corée du Sud, il conforte son pouvoir un moment ébranlé par la vague de déstalinisation et élimine ses adversaires. […] Lire la suiteRecevez les offres exclusives Universalis
En2022, le régime autoritaire stalinien n'est pas éradiqué, même s'il est moins violent, mais ses principes restent en place, avec un développement de la propriété privée , les nationalisations , l'explosion de l'Union Soviétique , les techniques d'influence mondiale ont changé, et se veulent plus sournoises, mais la censure, le contrôle des individus est toujours aussi intense ,et
Asie • Juin 2018Les États totalitaires dans l'entre-deux-guerresmaîtriser les différents langages 45 min20 pointsIntérêt du sujet • L'entre-deux-guerres est marqué par l'apparition d'un nouveau type de régime. Leurs dirigeants contrôlent tous les pouvoirs. Ils s'immiscent dans la vie privée de la population.▶ 1. En vous appuyant sur un exemple étudié en classe, rédigez un développement construit d'une vingtaine de lignes décrivant un État totalitaire dans l'Europe de l'entre-deux-guerres. 14 points▶ 2. Sur la frise chronologique ci-dessous, vous placerez aux dates qui conviennent les quatre repères historiques proposés, en représentant différemment les périodes et les événements. 6 pointsla Première Guerre mondiale ;la Seconde Guerre mondiale ;la révolution russe ;l'arrivée au pouvoir d' clés du sujetAnalyser le sujet de développement construit ▶ 1Le sujet consiste à expliquer le fonctionnement d'un régime autoritaire contrôlant toute la faut mettre en relation la notion de totalitarisme » avec les moyens dont dispose le régime pour imposer sa ses idéesSelon l'exemple étudié en classe, tu peux traiter de l'Italie fasciste, de l'Allemagne nazie ou de l'URSS de Staline. attention !Le corrigé est établi sur l'exemple de l'URSS et sert de modèle. Si tu as étudié un autre pays, l'organisation de ton développement peut rester la même.▶ 1. • La Première Guerre mondiale ébranle le régime tsariste. L'année 1917 est marquée par des révolutions qui permettent aux bolchéviques de Lénine de prendre le pouvoir. En 1924, Staline s'impose à la tête de l'URSS. Comment en fait-il un régime totalitaire ?Dans le cadre d'une dictature du prolétariat, le parti communiste contrôle tous les pouvoirs politiques. Il est la seule organisation politique autorisée. Staline en est le chef suprême, bénéficiaire d'un véritable culte de la personnalité ». Placée sous le contrôle de l'État, l'économie est planifiée de façon impérative. L'égalité de tous devant les moyens de production est décrétée. Les symboles du régime sont l'étoile et le drapeau rouge. Sur celui-ci figurent un marteau symbole de la classe ouvrière et une faucille symbole de la paysannerie.info +Le rouge est le symbole du sang versé par les ouvriers pendant leurs luttes sociales. Tous les pays communistes l' entreprises sont nationalisées et les terres collectivisées. L'industrialisation est mise en œuvre dans le cadre de plans quinquennaux. Les populations bénéficient d'ambitieux programmes sociaux santé et éducation gratuites, moyens de transport bon marché. Par la propagande, l'école, le contrôle des médias et les organisations de jeunesse, le régime endoctrine les populations. Contre les opposants bourgeois, koulaks, minorités ethniques ou religieuses, la police politique NKVD fait régner la terreur et instaure des camps de travail Goulag.De 1924 à 1939, l'URSS de Staline est devenue un État totalitaire le régime contrôle la totalité des activités et des personnes dans tous les domaines de la vie publique et privée.▶ 2.
Cetravail a pour objectif de faire mobiliser des connaissances construites en histoire, dans une approche d’enseignement civique et moral ; il permet de valider certains items du B2I.Retour ligne automatique. Traitement de l’EMC partie 2 "le droit et la règle" du cycle 4, traité en classe de 3ème.
Les lois de Nuremberg de 1935, excluent les Juifs de la société, en leur retirant la citoyenneté allemande notamment. En 1942, la conférence de Wannsee décide l' extermination totale des Juifs d'Europe c'est la solution finale. Environ six millions de Juifs vont ainsi périr dans les camps de la mort. Le Royaume-Uni et la France résistent face à la montée des partis d'extrême droite. La crise économique des années 1930 fait monter le chômage. L'impuissance des gouvernements et leur instabilité provoquent une montée de l' antiparlementarisme. En réaction, les partis de gauche PCF, SFIO, Radicaux décident de s'unir contre la menace fasciste et forment une alliance le Front populaire dont le slogan est Le pain, la paix, la liberté ». Léon Blum devient président du Conseil. En réaction, un vaste mouvement de grève se développe, accompagné d'occupations joyeuses des usines afin de faire pression sur le gouvernement et les patrons pour qu'ils engagent des réformes. Léon Blum et son gouvernement procèdent à différentes réformes économiques et sociales. Caractériser le régime totalitaire sous Adolf Hitler. L-histoire-du-brevet L'URSS de Staline, un régime totalitaire - Dissertation - elodie_peillon Definition De staline Caractériser le régime totalitaire sous Adolf Hitler. L-histoire-du-brevet L'URSS de Staline, un régime totalitaire - Dissertation - elodie_peillon La fête Jeanne d'Arc fait son grand retour à Rouen - Rouen Bouge Les régimes totalitaires dans les années 1930 - 3e - Cours Histoire - Kartable L'URSS de Staline, un régime totalitaire - Dissertation - elodie_peillon Dans la petite cuisine – LIENS ANCESTRAUX Definition De staline C'est une forme de religion politique, qui a un besoin permanent de mouvement » pour entretenir l'enthousiasme du peuple et son adhésion au projet politique. Un état seul contre tous D'un point de vue économique, le régime totalitaire se caractérise par un grand interventionnisme de l'État », complète Marie-Anne Matard-Bonucci. Par ailleurs, la politique totalitaire conduit progressivement à un isolement du pays dans les relations avec le reste du monde. Par exemple, la Chine a été un régime totalitaire sous Mao qui a produit des millions de mort et a exercé une répression terrible, illustre l'historienne. Mais aujourd'hui, la Chine n'est plus totalitaire. C'est une dictature mais le pays est partie prenante de la mondialisation et ne coupe pas ses relations avec les démocraties libérales ». Au cours de l'Histoire, les politistes s'accordent pour considérer qu'il y a eu au moins deux régimes totalitaires l'Allemagne nationale socialiste et l' URSS de Staline », souligne Marie-Anne Matard-Bonucci. De même que la SA section d'assaut puis la SS escadron de protection. La Gestapo a pour mission de traquer les opposants politiques et de les envoyer en camps de concentration ou de les abattre ». Il y a aussi beaucoup de persécutions contre les homosexuels, les tziganes, les criminels... c'est la Terreur. Aussi, Hitler veut que l'ensemble de la population soit sur la même longueur d'ondes il veut qu'une transmission » des idées nazies ait lieu. Des leurs jeunesses, il embrigade les personnes des organisations de jeunesse sont formées comme les jeunesses hitlériennes ». Il organise aussi de grandes parades sportives et militaires à sa gloire. La politique de Hitler et raciste et antisémite, il défend la race aryenne. Ainsi, à lieu la nuit de cristal, du 9 au 10 novembre 1938 les magasins juifs sont détruits, les vitrines brisées. Des violences contre les juifs sont organisées contre l'État, des marques apparaissent sur leur passeports et les mariages mixtes » sont interdits les lois Nuremberg en 1935. Dans les années 1920 la société russe se transforme puisque cette politique de la NEP cherche a soulager les paysans, a assouplir les nationalisations et à permettre la liberté du commerce. L'effet de ces mesures se fait vite sentir car en 1927 l'URSS rattrape les résultats économiques de 1913. Grâce a la NEP, les petits propriétaires terriens appelés les koulaks » et les commerçants des villes appelés Nepmen » se sont enrichis et deviennent la nouvelle bourgeoisie. L'URSS se développe beaucoup. C/ Quel succession après Lénine? L'arrivée de Staline au pouvoir Lénine meurt en 1924 sans avoir désigné de succcesseur mais il reste son testament » dicté entre décembre 1922 et janvier 1923 ou il fait part de sa méfiance par rapport a Staline. Le testament de Lénine Le camarade Staline, devenu secrétaire général, a concentré entre ses mains un pouvoir illimité, et je ne suis pas sur qu'il puisse toujours s'en servir avec assez de retenue. D'autre part, le camarade Trotski, comme l'a déjà montré sa lutte contre le comité central, ne se fait pas remarquer seulement par ses grades capacités. Lettres et Sciences humaines Fermer Manuels de Lettres et Sciences humaines Manuels de langues vivantes Recherche Connexion S'inscrire La construction du régime totalitaire soviétique P. 68-69 La révolution d'octobre 1917 porte Lénine, chef du parti bolchevique, au pouvoir. Pendant la guerre civile, il met en place une dictature. À la mort de Lénine, en 1924, Staline élimine tous ses opposants. Seul à la tête de l'URSS à partir de 1928, il instaure un pouvoir personnel et totalitaire fondé sur la terreur. De Lénine à Staline, comment le régime totalitaire soviétique s'établit‑il? Joseph Staline 1878-1953 Né en Géorgie, Iossif Djougachvili, dit Staline homme d'acier », se rallie aux idées de Lénine à l'âge de 20 ans. Devenu bolchevik, il est arrêté et déporté à plusieurs reprises. Il est élu au poste de Secrétaire général du parti communiste en 1922, et place des hommes de confiance à tous les postes importants. Après la mort de Lénine, il élimine tous ses adversaires, dont Trotski, et instaure, à partir de 1928, une véritable dictature totalitaire. Job étudiant chalon sur saone france map Fauteuil design cuir et metal hurlant Maison a vendre villiers sous grez
2 Le totalitarisme stalinien. A l’issue de ce chapitre, il faut donc retenir tous les éléments qui font de l’état stalinien une dictature totalitaire. Staline est l’un des premiers, plusieurs années avant Hitler, à installer dans son pays tous les moyens qui vont lui
VanGogh59 a écritEt la guerre d'Espagne ? avec le lien qu'a donné historien 14, je me rends compte que Hatier fait carrément un dossier complet Pour la guerre d'Espagne, j'y consacre un court moment à l'aide d'un extrait vidéo car souvent, le prof d'Arts plastiques fait étudier Guernica et cela permet aux élèves de mieux appréhender le tableau mais pour cette année, je ne sais pas encore...Edit 2 heures sur un chapitre, je ne sais pas faire... C'est un de mes défauts... mais je travaille dessus anoukis59Fidèle du forumJe fais de nouveau appel à vous pour que vous me donniez vos avis sur le travail que je compte faire réaliser aux élèves sur l'URSS de Staline. Il s'agit de la rédaction d'un développement construit sur le régime totalitaire stalinien. Les élèves sont par groupe ou par binôme. Le développement construit final sera la mise en commun des différents textes bien l'idée, je t'avoue que maintenant je rajoute une consigne trèèèèèèèès embêtante pour eux tous les documents doivent être utilisés. Sinon j'en ai souvent un ou deux qui passent à l'as car ils leur semblent plus ardus. anoukis59Fidèle du forum Artysia a écritJ'aime bien l'idée, je t'avoue que maintenant je rajoute une consigne trèèèèèèèès embêtante pour eux tous les documents doivent être utilisés. Sinon j'en ai souvent un ou deux qui passent à l'as car ils leur semblent plus ardus. C'est une très bonne idée ça! Je vais rajouter cette consigne! Nous faisons le mal mais nous le faisons bien ArtysiaVénérableLes documents qui passent le plus à l'as sont souvent les cartes d'ailleurs. Ils vont avoir des surprises cette année anoukis59Fidèle du forumPar rapport au travail que je propose sur l'URSS de Staline, est-ce que les consignes des différentes parties sont claires et compréhensibles? Les cartes, les élèves ont beaucoup de mal à vraiment les analyser en profondeur. Ils se contentent souvent de relever quelques éléments parfois même des détails et c'est tout. Quand il n'y a pas du tout d'autres documents, ils sont souvent 1 anoukis59 a écritJe fais de nouveau appel à vous pour que vous me donniez vos avis sur le travail que je compte faire réaliser aux élèves sur l'URSS de Staline. Il s'agit de la rédaction d'un développement construit sur le régime totalitaire stalinien. Les élèves sont par groupe ou par binôme. Le développement construit final sera la mise en commun des différents textes produits. Les documents sont présentés tels quels ? Sans questions ? Je trouve ça plutôt difficile pour un élève de 3e, sauf si des questions précises sur les documents lui permettent d'extraire les bonnes informations, qui seront ensuite réutilisées dans le développement construit. Hormis cette réserve, les sujets et les documents sont 5 Cajo7691 a écrit anoukis59 a écritJe fais de nouveau appel à vous pour que vous me donniez vos avis sur le travail que je compte faire réaliser aux élèves sur l'URSS de Staline. Il s'agit de la rédaction d'un développement construit sur le régime totalitaire stalinien. Les élèves sont par groupe ou par binôme. Le développement construit final sera la mise en commun des différents textes produits. Les documents sont présentés tels quels ? Sans questions ? Je trouve ça plutôt difficile pour un élève de 3e, sauf si des questions précises sur les documents lui permettent d'extraire les bonnes informations, qui seront ensuite réutilisées dans le développement construit. Hormis cette réserve, les sujets et les documents sont OK. Salut,J'ajouterai à ton travail l'idée de mettre en place des groupes différents expert, apprenti, débutant et pour les "faibles" soit la possibilité que les experts interviennent soit une série de petites questions pour les aider. Sinon ton travail est très intéressant. Sophie38Fidèle du forumTon travail est intéressant Anoukis59. Personnellement, j'ai toujours des problèmes pour ne pas du tout guider les élèves. IL faut que je m'y essaye ce chapitre 2, j'ai imaginé 2 leçons - L1 les régimes totalitaires en URSS et en AllemagneI°/ La naissance des régimes totalitaires. Pour l'URSS, cours dialogué et pas de travail sur les compétences !! J'en ai prévu beaucoup sur la 1ère GM. Pour l'Allemagne, exo avec compétence analyser et comprendre un documentII°/ Les caractéristiques des régimes totalitaires. Compétences travaillées coopérer et mutualiser + pratiquer différents langages langage divisée en 2 équipes une travaille sur le totalitarisme soviétique, l'autre sur le totalitarisme allemand. Plusieurs groupes par équipe. Objectifs avec docs livre + ajoutés, trouver les principales caractéristiques des totalitarismes avec leurs spécificités, les expliquer et les illustrer avec un ou plusieurs exemples précis. Elèves présentent leur recherche de groupe sous la forme qu'ils veulent mais il y aura passages oraux, donc il faut que cela soit lisible et clair de loin. Passages oraux = mise en commun du groupe classe sous forme de tableau synthétique ou carte mentale = TE de la leçonDu coup, je me demande puisque j'ai plusieurs groupes par équipe, est-ce que je n'utiliserai pas ton idée Anoukis59 un groupe sur une caractéristique du totalitarisme ??? A réfléchir ... en tout cas, dans mon livre, c'est léger, très léger ce chapitre NathanL2 En France, la démocratie résisteJe n'y ai pas encore trop réfléchi, mais dans mon esprit, il faut montrer les crises éco, sociales qui débouchent sur une crise politique avec la montée des ligues, puis le sursaut de la gauche avec le Front populaire et ses avancées pense reprendre ce que je faisais déjà exercice avec docs intégrés et questions pensez-vous ?ElyasEsprit sacré Cajo7691 a écrit anoukis59 a écritJe fais de nouveau appel à vous pour que vous me donniez vos avis sur le travail que je compte faire réaliser aux élèves sur l'URSS de Staline. Il s'agit de la rédaction d'un développement construit sur le régime totalitaire stalinien. Les élèves sont par groupe ou par binôme. Le développement construit final sera la mise en commun des différents textes produits. Les documents sont présentés tels quels ? Sans questions ? Je trouve ça plutôt difficile pour un élève de 3e, sauf si des questions précises sur les documents lui permettent d'extraire les bonnes informations, qui seront ensuite réutilisées dans le développement construit. Hormis cette réserve, les sujets et les documents sont OK. mC'est loin d'être difficile. C'est même une nécessité sinon on envoie les élèves au lycée comme on envoie des agneaux à la boucherie. C'est dès la 6e qu'il faut les former à savoir quoi chercher dans les documents pour répondre à une question globale. Cependant, certains documents demandent à être travailler en profondeur mais là aussi il y a des techniques aussi intéressantes. Et cela demande de former les élèves à la démarche d'analyse des Saladin04 a écrit Cajo7691 a écrit anoukis59 a écritJe fais de nouveau appel à vous pour que vous me donniez vos avis sur le travail que je compte faire réaliser aux élèves sur l'URSS de Staline. Il s'agit de la rédaction d'un développement construit sur le régime totalitaire stalinien. Les élèves sont par groupe ou par binôme. Le développement construit final sera la mise en commun des différents textes produits. Les documents sont présentés tels quels ? Sans questions ? Je trouve ça plutôt difficile pour un élève de 3e, sauf si des questions précises sur les documents lui permettent d'extraire les bonnes informations, qui seront ensuite réutilisées dans le développement construit. Hormis cette réserve, les sujets et les documents sont OK. Salut,J'ajouterai à ton travail l'idée de mettre en place des groupes différents expert, apprenti, débutant et pour les "faibles" soit la possibilité que les experts interviennent soit une série de petites questions pour les aider. Sinon ton travail est très intéressant. C'est là qu'intervient la différenciation. J'ai fait ce type de travail avec la mise en place de la dictature nazie. Les experts n'ont normalement pas besoin d'être guidés, je leur demande de répondre au sujet comment se met en place la dictature et avec quelles conséquences ? avec les documents. Point final. Les plus faibles ont les questions qui leur permettent de guider leur réflexion _________________"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar WildeElyasEsprit sacré anoukis59 a écritPar rapport au travail que je propose sur l'URSS de Staline, est-ce que les consignes des différentes parties sont claires et compréhensibles? Les cartes, les élèves ont beaucoup de mal à vraiment les analyser en profondeur. Ils se contentent souvent de relever quelques éléments parfois même des détails et c'est tout. Quand il n'y a pas du tout d'autres documents, ils sont souvent perdus. Pour pallier ce problème d'analyse des carte, as-tu pensé à faire une séance de travail sur document unique avec une carte ? Cela permet souvent de déclinée les du forumMerci à tous pour vos remarques concernant le travail sur l'URSS de Staline. Je compte rajouter des "coups de pouce" pour guider les élèves les plus faibles et en effet, mettre en place des groupes "de niveau" les plus à l'aise pour ce type de travail n'auront pas besoin d'aide tandis que je guiderai les plus en difficulté avec par exemple un questionnaire précis sur les docs à étudier. Cajo7691 comme le dit Elyas il est important que les élèves se frottent seuls à des documents avec une consigne globale sinon, au lycée, c'est très difficile pour eux. Mais bien sûr, pour les plus faibles qui sont perdus face aux documents, il faut intervenir en leur proposant des aides qui peuvent se présenter sous la forme d'un questionnaire guidé. Sinon, tu as aussi la possibilité de créer des groupes hétérogènes avec au moins un élève "fort" qui va servir de locomotive et impulser le travail de groupe. Tout dépend de ce que tu veux mettre en place. anoukis59Fidèle du forum Elyas a écrit anoukis59 a écritPar rapport au travail que je propose sur l'URSS de Staline, est-ce que les consignes des différentes parties sont claires et compréhensibles? Les cartes, les élèves ont beaucoup de mal à vraiment les analyser en profondeur. Ils se contentent souvent de relever quelques éléments parfois même des détails et c'est tout. Quand il n'y a pas du tout d'autres documents, ils sont souvent perdus. Pour pallier ce problème d'analyse des carte, as-tu pensé à faire une séance de travail sur document unique avec une carte ? Cela permet souvent de déclinée les élèves. Je vais essayer de faire ça cette année. Il faut juste que je vois à quel moment et avec quelle carte cela pourrait être le 3Salut, salut. Désolé de m’immiscer ainsi avec mes gros sabots et ma question, mais auriez-vous des nouvelles concernant l'EMC ? Conserve-t-on, pour le DNB, les mêmes prérogatives 2015 / 2016 pour 2016 / 2017 où devons-nous attendre la Toussaint pour en recevoir d'autres ? Sophie38Fidèle du forumPerso, aucune nouvelle. Je pense qu'on nous dira dans le courant de l'année ...anoukis59Fidèle du forum Guigui145 a écritSalut, salut. Désolé de m’immiscer ainsi avec mes gros sabots et ma question, mais auriez-vous des nouvelles concernant l'EMC ? Conserve-t-on, pour le DNB, les mêmes prérogatives 2015 / 2016 pour 2016 / 2017 où devons-nous attendre la Toussaint pour en recevoir d'autres ? Pas de nouvelle ici. Perso, sauf si directive contraire, je compte garder les mêmes thèmes que cette année en EMC. Comme on doit déjà revoir nos autres cours je n'ai pas envie de m'infliger en plus de nouvelles préparations en EMC... anoukis59Fidèle du forum Sophie38 a écritTon travail est intéressant Anoukis59. Personnellement, j'ai toujours des problèmes pour ne pas du tout guider les élèves. IL faut que je m'y essaye ce chapitre 2, j'ai imaginé 2 leçons - L1 les régimes totalitaires en URSS et en AllemagneI°/ La naissance des régimes totalitaires. Pour l'URSS, cours dialogué et pas de travail sur les compétences !! J'en ai prévu beaucoup sur la 1ère GM. Pour l'Allemagne, exo avec compétence analyser et comprendre un documentII°/ Les caractéristiques des régimes totalitaires. Compétences travaillées coopérer et mutualiser + pratiquer différents langages langage divisée en 2 équipes une travaille sur le totalitarisme soviétique, l'autre sur le totalitarisme allemand. Plusieurs groupes par équipe. Objectifs avec docs livre + ajoutés, trouver les principales caractéristiques des totalitarismes avec leurs spécificités, les expliquer et les illustrer avec un ou plusieurs exemples précis. Elèves présentent leur recherche de groupe sous la forme qu'ils veulent mais il y aura passages oraux, donc il faut que cela soit lisible et clair de loin. Passages oraux = mise en commun du groupe classe sous forme de tableau synthétique ou carte mentale = TE de la leçonDu coup, je me demande puisque j'ai plusieurs groupes par équipe, est-ce que je n'utiliserai pas ton idée Anoukis59 un groupe sur une caractéristique du totalitarisme ??? A réfléchir ... en tout cas, dans mon livre, c'est léger, très léger ce chapitre NathanL2 En France, la démocratie résisteJe n'y ai pas encore trop réfléchi, mais dans mon esprit, il faut montrer les crises éco, sociales qui débouchent sur une crise politique avec la montée des ligues, puis le sursaut de la gauche avec le Front populaire et ses avancées pense reprendre ce que je faisais déjà exercice avec docs intégrés et questions pensez-vous ? Je trouve que ton plan se tient bien mais en mixant régimes hitlérien et stalinien dans une seule partie, tu n'as pas peur que les élèves se "mélangent les pinceaux"? Pour la deuxième partie sur la France du Front Populaire, j'ai compris comme toi crise économique et sociale + crise politique avec essor des logues et des idées d'extrême droite + arrivée au pouvoir du Front Populaire = différence importante avec l'Allemagne qui, face à la crise, sombre dans l'extrême alors qu'en France on a une réponse démocratique à la crise et moi aussi, je garde ce que je faisais jusqu'à maintenant et qui passait plutôt bienUser9397Niveau 9Concernant ton travail sur l'URSS, Anoukis59, tes élèves ont combien de temps pour mener le travail ? N'y a-t-il pas beaucoup de documents même s'ils sont en binômes ? Pour la France des années 1930, j'envisage d'utiliser cette affiche pour comprendre le contexte de l'époque j'ai compris comme vous pour la crise économique, sociale, la question des ligues et ce que propose le Front Populaireanoukis59Fidèle du forum historien14 a écritConcernant ton travail sur l'URSS, Anoukis59, tes élèves ont combien de temps pour mener le travail ? N'y a-t-il pas beaucoup de documents même s'ils sont en binômes ? Pour la France des années 1930, j'envisage d'utiliser cette affiche pour comprendre le contexte de l'époque j'ai compris comme vous pour la crise économique, sociale, la question des ligues et ce que propose le Front Populaire Je pense leur laisser deux heures justement car il y a beaucoup de documents et que c'est un sujet ardu 5 documents par partie en général et je compte une heure pour la reprise du travail. Les "coups de pouce" seront là pour les orienter. Pour la France des années 1930, je trouve ton idée intéressante; on pourrait imaginer de coller une représentation de l'affiche au milieu d'une double page du cahier et les explications des différents éléments de l'affiche tout autour. Les élèves auraient alors à étudier en profondeur ce document unique avec des "coups de pouce" sous la forme d'extraits vidéo ou documents annexes déjà préparés mais que les élèves iraient chercher au fur et à mesure de leurs besoins. User9397Niveau 9Concernant la France, c'est un peu l'idée que j'avais, en guidant un peu plus, en utilisant les questions qui ? quand ? où ? pourquoi ? comment ? conséquences ? On retrouve ainsi tout ce qui est demandé dans les programmes pour évoquer cette France des années du forum anoukis59 a écrit Sophie38 a écritTon travail est intéressant Anoukis59. Personnellement, j'ai toujours des problèmes pour ne pas du tout guider les élèves. IL faut que je m'y essaye ce chapitre 2, j'ai imaginé 2 leçons - L1 les régimes totalitaires en URSS et en AllemagneI°/ La naissance des régimes totalitaires. Pour l'URSS, cours dialogué et pas de travail sur les compétences !! J'en ai prévu beaucoup sur la 1ère GM. Pour l'Allemagne, exo avec compétence analyser et comprendre un documentII°/ Les caractéristiques des régimes totalitaires. Compétences travaillées coopérer et mutualiser + pratiquer différents langages langage divisée en 2 équipes une travaille sur le totalitarisme soviétique, l'autre sur le totalitarisme allemand. Plusieurs groupes par équipe. Objectifs avec docs livre + ajoutés, trouver les principales caractéristiques des totalitarismes avec leurs spécificités, les expliquer et les illustrer avec un ou plusieurs exemples précis. Elèves présentent leur recherche de groupe sous la forme qu'ils veulent mais il y aura passages oraux, donc il faut que cela soit lisible et clair de loin. Passages oraux = mise en commun du groupe classe sous forme de tableau synthétique ou carte mentale = TE de la leçonDu coup, je me demande puisque j'ai plusieurs groupes par équipe, est-ce que je n'utiliserai pas ton idée Anoukis59 un groupe sur une caractéristique du totalitarisme ??? A réfléchir ... en tout cas, dans mon livre, c'est léger, très léger ce chapitre NathanL2 En France, la démocratie résisteJe n'y ai pas encore trop réfléchi, mais dans mon esprit, il faut montrer les crises éco, sociales qui débouchent sur une crise politique avec la montée des ligues, puis le sursaut de la gauche avec le Front populaire et ses avancées pense reprendre ce que je faisais déjà exercice avec docs intégrés et questions pensez-vous ? Je trouve que ton plan se tient bien mais en mixant régimes hitlérien et stalinien dans une seule partie, tu n'as pas peur que les élèves se "mélangent les pinceaux"? Pour la deuxième partie sur la France du Front Populaire, j'ai compris comme toi crise économique et sociale + crise politique avec essor des logues et des idées d'extrême droite + arrivée au pouvoir du Front Populaire = différence importante avec l'Allemagne qui, face à la crise, sombre dans l'extrême alors qu'en France on a une réponse démocratique à la crise et moi aussi, je garde ce que je faisais jusqu'à maintenant et qui passait plutôt bien C'est vrai, j'ai un peu peur du mélange et je n'ai jamais fait cela en 17 ans d'enseignement. Ce sera la nouveauté de l'année !!! avec plein d'autres ...Mais j'ai l'impression que le programme de Réforme ne demande plus de traiter les régimes totalitaires comme avant, mais de voir les points identiques et les spécificités. Je vais le faire avec un tableau que je proposais les années précédentes aux élèves en guise de 3 classes de 3è, alors je pourrais aussi varier ...J'ai du mal à vraiment comprendre ce que le programme veut que nous fassions sur les régimes totalitaires et le manuel que nous avons choisi, le Nathan, est assez "léger", je trouve ...Sur quel manuel travailleras-tu Anoukis59 ?Sophie38Fidèle du forum historien14 a écritConcernant ton travail sur l'URSS, Anoukis59, tes élèves ont combien de temps pour mener le travail ? N'y a-t-il pas beaucoup de documents même s'ils sont en binômes ? Pour la France des années 1930, j'envisage d'utiliser cette affiche pour comprendre le contexte de l'époque j'ai compris comme vous pour la crise économique, sociale, la question des ligues et ce que propose le Front Populaire TB. Et pour moi, c'est un classique. Je ferai ici du neuf avec que du vieux cours. Par contre, mon manuel n'évoque pas les ligues. Je trouve le Nathan un peu léger sur tout ce chapitre quel manuel travaillerez-vous l'an prochain ?Sophie38Fidèle du forum anoukis59 a écrit historien14 a écritConcernant ton travail sur l'URSS, Anoukis59, tes élèves ont combien de temps pour mener le travail ? N'y a-t-il pas beaucoup de documents même s'ils sont en binômes ? Pour la France des années 1930, j'envisage d'utiliser cette affiche pour comprendre le contexte de l'époque j'ai compris comme vous pour la crise économique, sociale, la question des ligues et ce que propose le Front Populaire Je pense leur laisser deux heures justement car il y a beaucoup de documents et que c'est un sujet ardu 5 documents par partie en général et je compte une heure pour la reprise du travail. Les "coups de pouce" seront là pour les orienter. Pour la France des années 1930, je trouve ton idée intéressante; on pourrait imaginer de coller une représentation de l'affiche au milieu d'une double page du cahier et les explications des différents éléments de l'affiche tout autour. Les élèves auraient alors à étudier en profondeur ce document unique avec des "coups de pouce" sous la forme d'extraits vidéo ou documents annexes déjà préparés mais que les élèves iraient chercher au fur et à mesure de leurs besoins. Ton idée Anoukis59 que de coller la Une de la revue du Front populaire sur une double page et de faire des recherches tout autour me séduit infiniment. Je vais y réfléchir sérieusement, mais avant il faut que je termine ma leçon sur les totalitarismes ...anoukis59Fidèle du forumSophie38 normalement les élèves auront comme manuel le nouvel Hatier. Je dis normalement car je ne suis pas certaine que les crédits soient suffisants pour renouveler les 6ème, 5ème, 4ème et 3ème. Moi je souhaitais le LSS mais mon collègue ne voulait pas donc ce sera à priori le hatier. De toute façon, tous les manuels ont leurs avantages et leurs inconvénients...Pour la France des années 1930, je me demande si je ne vais pas partir de l'idée d'Historien14 et travailler autour de l'affiche citée. Fesseur ProMonarqueVous prenez pas de vacances les gens ? lecteur _________________Pourvu que ça dure... Sujets similaires[HG Programmes 2016] Le programme de 6e[HG Programmes 2016] Le programme de 5e[HG Programmes 2016] Le programme de 4e[HG Programmes 2016] Le programme de 5e[HG Programmes 2016] Le programme de 4eSauter versPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ledébut des années 1950 correspond aussi à l'apogée de la puissance de l'URSS de Staline en Europe, ainsi qu'au développement des tensions américano-soviétiques, et donc de la guerre froide. Toutefois, le film sera censuré en 1956, trois ans après la mort de Staline, lors du mouvement de déstalinisation de l'URSS.
Connaître *Les mots-clésCommunisme, collectivisation des terres, planification industrielle, Kolkhozes, goulag, culte de la personnalité, propagande, police politique. *Les datesCréation de l'URSS 1922 Mort de Lénine 1924 Staline seul au pouvoir 1928La collectivisation des terres 1929 Les grands procès de Moscou 1936-1938 * faut être capable de retracer rapidement la carrière politique de Staline dont voici rapidement les grandes étapes -Compagnon de Lénine, il participe à la Révolution d’Octobre 1917 et à la guerre civile arrive au pouvoir en 1924 et élimine ses principaux rivaux comme Trotsky-Il applique les idées communistes de Lénine collectivisation des terres, planifications met en place une dictature politique et combat le Nazisme durant la seconde guerre mondiale aux côtés des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France partir de 1945, il s’oppose aux Etats-Unis et entraîne son pays dans la Guerre Froide au cours de graves crises internationales Berlin en 1948, la guerre de Corée...-Il meurt en 1953. Savoir expliquer -Pourquoi dit-on que le régime de Staline est un régime totalitaire ? -De quelles manières Staline met- il en application les idées communistes ? -De quelles manières Staline contrôle-t-il la population soviétique ? 1 La mise en place du socialisme Staline est le premier dirigeant politique à mettre en application les idées marxistes et communistes élaborées à la fin du 19ème siècle. C’est pour cette raison que la notion de collectivisation des terres est aussi importantes dans ce chapitre. Pour la première fois au monde, dans un pays, les paysans perdent le droit de posséder un champs, des outils, des troupeaux et doivent produire sur une terre qui ne leur appartient plus ce dont l’état à besoin et qu’il achète à un prix imposé. La situation n’est pas différente pour les industries soviétiques. Les usines ne sont plus dirigées par des patrons qui auparavant possédaient les machines. Désormais, l’entreprise appartient à l’état et doit produire tout ce dont le pays a besoin, selon les directives de Staline. C’est l’autre notion à retenir de ce chapitre la planification industrielle. 2 Le totalitarisme stalinien A l’issue de ce chapitre, il faut donc retenir tous les éléments qui font de l’état stalinien une dictature totalitaire. Staline est l’un des premiers, plusieurs années avant Hitler, à installer dans son pays tous les moyens qui vont lui permettre de contrôler la population soviétique Une intense propagande que Staline utilise pour construire ce culte de la personnalité qui le présente comme un père pour le peuple soviétique. L’embrigadement des Soviétiques dès leur plus jeune âge au service du régime à travers les jeunesses communistes. La création d’un climat de terreur qui réduit au silence toutes les oppositions politiques, symbolisé par des milliers de déportations dans les goulags, d’exécutions sommaires, de procès spectaculaires. L’installation de la dictature politique avec la suppression progressive des grandes libertés, la mise en place d’une implacable censure et d’un contrôle complet de tous les moyens d’expression presse, littérature, radio, cinéma...
Pendantla guerre civile (1918-1920), quand le régime luttait pour sa survie, Lénine avait lancé le slogan de l'"autodétermination des peuples". Il avait compris qu'il fallait miser sur le
Tableau comparatif des régimes totalitaires soviétique et nazi Tableau comparatif des régimes totalitaires soviétique et nazi Indices faisant du pays un URSS ALLEMAGNE Un seul chef STALINE HITLER Un seul parti politique Parti bolchevik communiste Parti nazi Des emblèmes forts Faucille et Marteauprésents sur le drapeau rouge de l'URSS Croix gammée et aigle impérial Date et manière d'arriver au pouvoir Succède à Lénine en 1924 malgré l'avis de ce dernier Voir Testament Élu puis nommé chancelier en janvier 1933 Sort réservé aux opposants politiques Après l'incendie du Reichstag en février, Hitler fait arrêter puis enfermer les communistes dans des Ils sont arrêtés ,jugés Procès de camps de concentration Moscou entre 1936-1938 puis exDachau puis en juillet tous les condamnés à l'exil, à la prison ou à la partis sauf le parti nazisont peine de mort. interdits. État TOTALITAIRE Communistemise en commun des biens de production. Doctrine Un peuple Ein volk »de sang purla race aryenne En 1929, Staline décide la collectivisation forcée » des terres Un chef Ein Fuhrer »qui détient tous les pouvoirs les exploitations agricoles privées sont regroupées dans des exploitations agricoles Un Empire Ein Reich »qui rassemble tous les allemands collectives kolkhozes. Moyens utilisés pour Utilisation de la propagande,diffusion Utilisation de la propagande et diffuser l'idéologie et de mensonges et du culte de la embrigadement de la jeunesse afin le culte de la personnalité à travers les journaux qu'elle soit éduquée dans le culte du personnalité chef les enfants sont intégrés dans comme la Pravda, le cinéma,la les Hitler jungend et la haine des radio,l'art. juifs et des traitres ... Staline apparaît comme le petit père Les Premières mesures antisémites des peuples. sont prises dès 1933 avec le boycott des magasins juifs puis des lois leur interdisant certains métiers Lois de Nuremberg 1935/1938. Hitler est considéré comme un Dieu vivant,il est l'objet d'un culte de la personnalitéà travers les journaux, la radio, le cinéma, l'art.... Les grandes cérémonies de Nuremberg sont l'occasion de célébrer le Fuhrer. La jeunesse est embrigadée dans les Komsomols afin d'être éduquée dans l'idéal communiste. Staline envoie les agents du NKVD Moyens utilisés pour police politique dans les provinces contrôler et surveiller pour espionner la population et traquer la population les nombreux soviétiques sont envoyés en camps de travail Goulag. Ennemis intérieurs et extérieurs désignés Les ennemis intérieurs sont les opposants à la collectivisation des terres les koulakset tous ceux qui sont jugés »ennemis du peuple soviètique. Ennemis extérieurs les puissances étrangères capitalistes Les nazis surveillent la population grâce à la police politique d'Himmler la arrête et traque les opposants au régime hitlérien. . Ennemis intérieurs sontles juifs arrétés en très grand nombre lors de la nuit de Cristal en nov 1938et les communistes. Les ennemis extérieurs sont les démocraties. Stakhanov mineur modèle » qui Le modèle est l'aryen un allemand aurait extrait des milliers de tonnes de de sang pur »qui est prêt à Héros et modèles » charbon combattre pour son pays. du régime Rendre à l'Allemagne sa grandeur Objectifs politiques et Faire de l'URSS une grande puissance et son espace vital Lebensraum. économiques industrielle Fonder un Troisième Reich qui devait durer mille ans Conclusion L'Europe et le monde entrent à nouveau en guerre en septembre 1939,20 ans après la signature du Traité de Versailles qui mettait fin au premier conflit mondial. Mais cette nouvelle guerre ne se déclenche pas comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu azur ». En effet, de nombreux nuages » s'étaient amoncellés depuis plus de 20 ans *les révoltes et les révolutions russes en 1917 *la crise économique de 1929 et les crises sociale et politique qui en découlent *la mise en place de régimes totalitaires et l'arrivée au pouvoir de dictateurs qui veulent faire de leur pays des puissances dominatrices en Europe exemplel'Allemagne hitlérienne . Régime totalitaire* Régime politique qui, par un ensemble de moyens propagande,encadrement de la population,terreur...cherche à obtenir la soumission et l'obéissance de la société. Notions et termes à retenirRégime totalitaire,propagande,culte de la personnalité,police politique. Comprendre le fonctionnement d'un régime totalitaire,savoir expliquer les points communs mais aussi les différences essentiellemnt idéologiquesentre les régimes hitlérien et stalinien.
| ጇራеχиዉ ц | Ζичի цጽ նιጽαщу |
|---|
| У էтрθтриш | Սута хεжем ант |
| Ижιρ ιղըсн нθ | ጅ еኒ թօግሪξ |
| ዠ ቺе ዷሩаν | ጏηቆшիճ иሕ лациրፅ |
| ዡ εጹիφሂςըቧ | Глыςաгу ուзвеփ θклух |
Laterreur constituait généralement le seul moyen dont disposait le régime pour faire face aux difficultés qu’il rencontrait. S’appuyant sur des documents accablants, l’historien montre l’écrasante responsabilité de Staline et de son
Comment associer terreur et bonheur ? Bernard BruneteauHistorien des idées, professeur émérite de science politique à l’université de Rennes-I, Bernard Bruneteau est spécialiste des totalitarismes et a publié notamment Les totalitarismes A. Colin, 2014, Génocides- Usages et mésusages d’un concept CNRS, 2019 et L’Âge totalitaire – Idées reçues sur le totalitarisme Le Cavalier Bleu, 2017. s’intéresse dans cet ouvrage à l’injonction du bonheur comme technique disciplinaire » et non plus uniquement à l’étude du totalitarisme par le seul prisme de la terreur, comme l’ont fait de très nombreux historiens notamment depuis l’incontournable Origines du totalitarisme » d’H. Arendt. Si les régimes totalitaires sont indissociables de l’usage de la terreur, ils ne peuvent toutefois exister sans la mobilisation d’une large base sociale éprise de reconnaissance », chez qui la promesse de l’appartenance à une communauté égalitaire la Volksgemeinschaft » en Allemagne, d’une mission modernisatrice, de sécurité et de protection a suscité une forte adhésion. L’auteur rassemble dans cette étude le régime stalinien et le Troisième Reich qui professent tous deux une vision du monde eschatologique, face à des sociétés en quête de sens et de retour à l’ordre. Promettre – dans l’attente du Millenium Sont ici rassemblées les deux idéologies dans leur rapport à la modernité démocratique libérale qui promet depuis le XIXe s. une égalité des conditions . Leur critique de cette dernière diffère mais on y retrouve une même affirmation de religion politique, promettant aux masses un avenir assuré et forcément meilleur. L’auteur convoque aussi bien Hannah Arendt que John Meynard Keynes ou encore Raymond Aron dans cette explication Keynes voyant en Lénine un autre Mahomet où les références communes à la religion abondent en effet cérémonies et rites, idolâtrie de l’Etat incarné dans un Chef infaillible et tout-puissant, rédemption, purification…. A l’instar des religions, les idéologies des régimes totalitaires veulent donner aux hommes une clé de compréhension de l’histoire, du temps présent et de l’avenir en prescrivant un remède définitif au mal qui ronge la société . Paradoxalement, leurs adeptes se réclament de projets laïques voire antireligieux et font parfois revivre le paganisme dans le cas du nationalisme au service d’un mythe de la régénération . L’homme moderne sera chargé de rebâtir sur les ruines de l’ancien monde la Première Guerre mondiale jouant un rôle majeur dans cet effondrement, accomplissant ainsi une prophétie millénariste. Bernard Bruneteau distingue cependant la nostalgie du paradis perdu inhérente au nazisme du paradis futur promis par le communisme. Les nombreuses recherches menées par l’auteur vont puiser aux sources idéologiques des régimes totalitaires philosophes de la fin du XIXè et du début du XXè siècles, historiens contemporains des événements ou plus récents afin d’étayer cette comparaison entre nazisme et communisme. Age d’or passé ou futur sont ainsi les deux faces des idéaux millénaristes à l’oeuvre dans l’Entre-Deux-Guerres mais reposant sur des socles plus anciens datant principalement du XIXe siècle nationalisme völkisch et figure emblématique de Wagner pour les nazis, marxisme pour les communistes. Selon Bernard Bruneteau, quatre grands moments structurent ces récits révélation du mal aliénation capitaliste/chaos racial, dualisme eschatologique classe ou race élue / ennemi éternel, capitaliste ou Juif, transition apocalyptique guerre impérialiste, révolution libératrice / délitement de la nation, messie sauveur, millénium imminent société communiste sans classe et sans Etat / communauté du peuple égalitaire et fraternelle . Etonnamment, le rejet de la modernité et la vénération du passé forcément glorieux s’accompagnent d’une fascination pour certaines formes de modernismes industrialisation, nouvelles techniques et l’idée d’une nouvelle civilisation à bâtir par les tenants du nazisme comme du communisme. Promouvoir – les bénéficiaires du totalitarisme en acte L’inclusion est allée de pair avec l’exclusion » la persécution de groupes d’individus s’est accompagnée de la mobilisation consciente d’une partie de la population, dans le communisme comme dans le nazisme, à qui de nouvelles opportunités ont été offertes. L’historienne autrichienne Lucie Vargas Rosa Stern identifie dès 1937 trois piliers du régime nazi transposables au communisme selon Bernard Bruneteau le noyau des premiers fanatiques, casés puis relativement marginalisés dans l’administration et le parti » ; le cercle des nouveaux fanatiques promus par les organisations satellites » et enfin les spécialistes , à qui le régime confie les tâches d’organisation » L. Vargas, La genèse du national-socialisme. Notes d’histoire sociale », Annales d’histoire économique et sociale, nov. 1937. L’auteur identifie ces derniers comme une nouvelle classe » qui saisit sa chance d’obtenir du régime une ascension sociale et des avantages notamment matériels mais également symboliques, et ce aussi bien en URSS que sous le Troisième Reich. La promotion éclair d’un Nikolaï Iejov ouvrier à 11 ans, devenu chef du NKVD en 1937 après une carrière météoritique » puis exécuté en 1940 sur ordre de Staline n’est toutefois pas représentative du destin de la vague de promus des années 1930 et l’enracinement du pouvoir bolchévique ne s’explique pas seulement par la machine totalitaire terroriste mais par la création d’une nouvelle classe de bénéficiaires voyant dans le régime stalinien son propre Etat » Merle Fainsod, Smolensk à l’heure de Staline, Fayard, 1967. L’explosion des effectifs du NSDAP de 130 000 membres en 1929 à 5,4 millions en 1939 suit la même logique. L’embauche en grand nombre de fonctionnaires et de cadres territoriaux pour encadrer les différents organismes nouvellement créés aide sociale, organisations de jeunesse, service du travail etc… est une immense opportunité pour les petits employés du privé ou petits fonctionnaires publics , qui adhèrent en masse au parti nazi dès 1933. Autre personnage central de la propagande totalitaire l’ingénieur, idéalisé et capable de réaliser l’impossible avec des machines dignes d’un scénario de science-fiction. La seule différence réside dans la très faible proportion d’ingénieurs qualifiés dont dispose l’URSS à ses débuts, contrairement à l’Allemagne qui a connu une très forte et précoce industrialisation. Il faut donc former massivement cette nouvelle élite, celle qui mettra en œuvre les fameux plans ». Leonid Brejnev, pour ne citer que lui, débute sa carrière comme ouvrier métallurgiste avant de devenir ingénieur en 1935 grâce à la formation proposée par le régime. C’est cette génération qui occupe les postes stratégiques trente ans plus tard, après avoir profité de la discrimination positive et aussi des grandes purges. Tous ne connaissent pas un sort aussi heureux Andreï Tupolev a conçu ses avions, rappelle Bernard Bruneteau, dans un bureau d’études-prison. La même place d’honneur est accordée aux ingénieurs du Troisième Reich, en majorité plutôt favorables au nouveau régime et à la modernité qu’il propose. Des martyrs » du putsch de 1923 aux plus grands noms de l’industrie des années 1930 Ferdinand Porsche ou Werner von Braun pour ne citer qu’eux, ils sont 266 000 à la veille de la Seconde Guerre mondiale, et le régime les voit comme l’un des instruments majeurs de la cohésion du Volk au moment où est lancé, en 1936, le Plan de quatre ans préparatoire à la guerre . En comparaison, les ouvriers, censés être au cœur de l’appareil soviétique, ne sont que des bénéficiaires relatifs . L’immense effort d’industrialisation a entraîné une augmentation gigantesque des effectifs 20 millions en 1940 mais les conditions de vie et de travail sont mauvaises voire catastrophiques et entraînent parfois des mouvements de résistance ouverte comme lors de la grève dans les usines textiles de la région d’Ivanovo en 1932, ou passive par négligence volontaire, absentéisme…. Toutefois, la promotion d’ouvriers plus égaux que d’autres » car mieux placés dans la hiérarchie sociale est un fondement du pouvoir stalinien. Les travailleurs de choc » udarniki des grands ensembles industriels comme Magnitogorsk bénéficient même de privilèges non négligeables gratifications symboliques, meilleure alimentation malgré le rationnement… et annoncent l’avènement du stakhanovisme à partir de 1935. En Allemagne, la classe ouvrière n’est tout d’abord pas un pilier du régime nazi. La répression de toutes les organisations et syndicats communistes permet d’encadrer plus étroitement les ouvriers, au moment où le Reich a besoin de mobiliser une très importante main d’oeuvre pour ses grands travaux. La durée de la journée de travail excède souvent les huit heures autrefois réglementaires et la pression fiscale s’accentue. Toutefois, il ne faut pas, selon Bernard Bruneteau, négliger les efforts faits par le Troisième Reich pour faire adhérer la classe ouvrière aux valeurs du régime voir l’ouvrage de David Schoenbaum, Hitler’s Social Revolution, 1966 la bataille du travail » permet de résorber totalement le chômage en 1937, le concours de l’entreprise modèle » en 1936 incite les propriétaires d’usines à améliorer le confort de leurs ouvriers au quotidien meilleur éclairage, cantines, douches, terrains de sport, jardins fleuris…. L’organisation Kraft durch Freude ouvre à la classe ouvrière des loisirs jusqu’alors bourgeois » voyages touristiques, activités sportives et même croisières! Bénéficiaire net du régime en 1939, le soldat du travail’ pouvait donc se transformer en soldat tout court » conclut Bernard Bruneteau. Les deux autres catégories mises en avant par les régimes totalitaires sont la jeunesse et les femmes. La première est essentielle à l’idéologie totalitaire et à la construction du monde nouveau. Dès octobre 1918, le Komsomol » rassemble quelques dizaines de milliers de jeunes entre 14 et 23 ans. Ils sont 6 millions en 1932, et puisent largement chez les Jeunes Pionniers » 10-14 ans fondés en 1924. Au début des années 1930, les attributions de l’organisation sont multiples participer aux travaux des champs dans le cadre des kolkhozes, lutter contre l’analphabétisme, organiser des compétitions sportives… et visent à encadrer la population et diffuser l’idéologie marxiste-léniniste. L’autonomie et la reconnaissance qui leur sont accordées donnent des ailes à ces jeunes idéalistes, dorénavant pris au sérieux par les adultes. Ce modèle est admiré par certains Allemands, dont Klaus Mehnert, germano-russe né en 1906, membre de l’aile gauche du parti nazi et se considérant comme national-bolchévique », auteur du livre-enquête La jeunesse en Russie soviétique en 1932. Cette même année, la Hitler Jugend encore balbutiante ne réunit que » cent mille jeunes, mais elle voit ses effectifs exploser les années suivantes jusqu’à 8,7 millions en 1939, date à laquelle elle devient obligatoire. Elle prend le pas sur les autres groupes préexistants confessionnels ou politiques et rencontre aussi le succès auprès de la jeunesse car elle prône l’autonomie, le courage physique, l’anti-intellectualisme mais aussi la mixité 900 jeunes filles du BDM tombèrent enceintes lors du congrès de Nuremberg de 1936 !. De très jeunes gens accèdent à des responsabilités à l’échelle locale, voire régionale plus rarement nationale et pour ces petits chefs d’équipe issus – pour la moitié d’entre eux – des classes populaires, la reconnaissance et le prestige sont d’importants aiguillons. Enfin, les femmes font l’objet d’un apparent chassé-croisé idéologique » en Allemagne et en URSS. L’émancipation révolutionnaire dans cette dernière à partir de 1917 droit de vote, mariage civil et divorce par consentement mutuel en 1918, instauration du 8 mars comme journée internationale de la femme en 1921, droit à l’avortement en 1920 et à la contraception en 1923 est brutalement interrompue par la réaction stalinienne des années 1930 et la femme rétablie dans son statut de mère au foyer réduite au silence le divorce devient plus contraignant, l’avortement est interdit en 1936, le respect de la famille et par extension du Parti comme grande famille avec Staline comme père de famille suprême est mis en avant. Toutefois, ces dernières lois répondent aussi aux aspirations de nombreuses ouvrières et paysannes, qui souhaitent entre autres que les hommes prennent le mariage davantage au sérieux et que le montant des pensions alimentaires soit augmenté. La multiplication des divorces et la chute du taux de natalité sont également problématiques pour l’Etat, qui doit dans le même temps recruter massivement des ouvriers pour répondre à ses besoins de modernisation. Il ne s’agit toutefois pas d’un total retour en arrière dans la mesure où les femmes entrent massivement dans l’industrie et les services 42% de la population active en 1937 et peuvent faire carrière même si l’égalité homme-femme prônée par le régime n’est pas entièrement effective. Les cas de promotion sont abondement utilisés par la propagande l’actrice Ladynina ou encore la sculptrice Vera Moukhina, chargée de réaliser l’immense statue du couple ouvrier-kolkhozienne pour le pavillon soviétique de l’exposition universelle de Paris en 1937. Le sport, l’aéronautique le vol de 24h non stop entre Moscou et l’Extrême-Orient par Marina Raskova en 1938 et plus encore la guerre 800 000 femmes se portent volontaires pour le front à partir de l’été 1941 montrent l’évolution du rôle de la femme en Union soviétique. A l’inverse, la femme allemande a longtemps été vue comme une victime ayant subi le régime nazi à la mysoginie fondamentale » Rita Thalmann, Être femme sous le IIIe Reich, 1981. A partir des années 1980, les recherches historiographiques montrent pourtant que l’immense majorité des femmes allemandes exprimèrent le désir de participer au régime, qu’elles travaillèrent dans ses structures volontairement et en conscience » 12 millions de femmes dans les diverses organisations du Troisième Reich en 1939. L’aide aux femmes seules, la formation en économie domestique, l’instauration d’un jour férié pour la Fête des mères ne sont pas les seuls avantages proposés. Intégrer les structures nazies du BDM Bund Deutscher Mädel Ligue des jeunes filles allemandes de 10 à 18 ans, soit 4 millions d’adolescentes, de la NS-Frauenschaft 2 millions de membres ou de la section féminine du Front du Travail qui supervise 7 millions de femmes salariées offre des perspectives de promotion et de visibilité. Les besoins croissants en main d’œuvre font également davantage entrer les femmes dans l’industrie de 1,2 million en 1933 à 1,85 million en 1939 et le tertiaire y compris dans la répression avec la Gestapo ou dans la mise en œuvre des politiques eugénistes d’hygiène raciale et d’euthanasie. Protéger – un Welfare totalitaire ? Le peu d’efficacité des démocraties libérales face à la crise des années 1930 fait paraître aux yeux des contemporains les régimes totalitaires comme promoteurs d’une attention sociale susceptible de favoriser une conscience communautaire . L’historiographie actuelle est divisée sur ce thème et la dictature au service du peuple » brillamment présentée par Götz Aly Comment Hitler a acheté les Allemands, 2005 a été critiquée. Bernard Bruneteau justifie la comparaison entre les deux régimes car le totalitarisme, quelle qu’en soit la version, doit inscrire à son agenda politique des formes d’intervention étatiques prenant en charge des fonctions de solidarité entre les individus égaux’, c’est-à-dire ceux de bonne origine sociale ou raciale . Une communauté imaginée, débarrassée des individus ne correspondant pas au modèle communiste ou nazi, doit pouvoir s’épanouir une fois le régime installé. Le Peuple d’URSS peut donc profiter d’une vie meilleure » dans les années 1930, à l’image du film Le Bonheur » d’Alexandre Medvekhine 1935 décrivant le cheminement d’un moujik vers le bonheur collectif en transposant le dramatique épisode de la collectivisation dans un univers irréel de conte populaire . L’Exposition agricole de 1939 à Moscou met en scène les réussites soviétiques, n’hésitant pas à instrumentaliser l’intégration des différentes nationalités à condition qu’elles servent la construction du socialisme , se posant ainsi en chantre de l’antiracisme. La communauté juive est dans un premier temps plutôt favorable aux bolcheviks car bénéficie d’opportunités de promotion sociale jusqu’alors impossibles la situation changera ensuite. Dans les textes, l’Etat social soviétique est extrêmement novateur la Constitution de 1936 accorde le droit au travail et au repos, les assurance vieillesse, maladie et chômage, ainsi que le droit à l’instruction. Dans les faits, cela profite à une partie seulement de la population les fameux promus des années 1930 et contribue à exclure davantage les catégories sociales les plus faibles, mais la réalité perçue l’emporte sur la réalité réelle ». L’enthousiasme de la société allemande pour le nouveau régime porteur de promesses est également noté par les contemporains y compris Lloyd George, lors de son voyage en Allemagne en 1936 mais ce n’est qu’à partir des années 1980 que l’historiographie commence à l’admettre comme pour le rôle actif des femmes dans le nazisme. La Communauté du peuple » Volksgemeinschaft s’inscrit dans la réalité par des pratiques sociales qui incitent à participer au régime et qui donc, in fine, poussent à accepter un système d’inclusion et d’exclusion ». Les fêtes et cérémonies dont raffolent les régimes totalitaires ont également pour but de souder la communauté, grand-messes dont le public est à la fois spectateur et acteur par les chants, incantations et slogans. Le langage lui-même est porteur de cohésion, comme l’a analysé Victor Klemperer LTI- la langue du IIIe Reich, 1946, notamment par l’emploi massif des termes socialisme », travailleur » ou soldat ». Le but de ces diverses politiques est de modifier non pas tant les inégalités sociales ou culturelles effectives que l’image que l’individu se fait de lui-même et de sa place dans la société », conclut Bernard Bruneteau. En récompense », celui qui s’intègre dans ce cadre idéal se voit offrir une multitude d’insignes et de gratifications 170 millions d’insignes sont produits durant l’année 1938-39 en Allemagne ! même si le concept de société de consommation’ est à priori antagoniste du projet totalitaire ». Pénurie et rationnement en URSS font mauvais ménage avec la vision de la société idéale projetée par la propagande et pour lutter contre la spéculation, le Second Plan 1933-37 multiplie par trois les investissements consacrés au secteur des biens de consommation ». Mais cette fois encore, c’est au bénéfice de la nouvelle classe de promus, en gratification pour leur loyauté ! Pourtant, cela n’était pas forcément vécu comme inégalité criante et pouvait même symboliser l’avant-garde de ce que serait la société idéale pour tous. L’Allemagne nazie qui veut financer les canons et le beurre » admire ouvertement le modèle américain Deuxième Livre d’Hitler, manuscrit écrit en 1928, suite non publiée de Mein Kampf, dont elle développe les deux produits-phares la voiture Volkswagen et la radio Volksempfänger à grand renfort de publicité. La radio devient le moyen de diffusion massive de la propagande quasiment toutes les familles possèdent un poste à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, contre 4 millions de postes pour 66 millions d’habitants en 1933. La Coccinelle connaît un succès bien moindre puisque l’usine inachevée au moment de la guerre est reconvertie pour la production d’armement et aucune voiture n’a pu être livrée aux 270 000 souscripteurs à 95% issus des classes moyennes, les ouvriers ne pouvant payer le crédit de 5 RM par semaine. Le dernier aspect du chapitre revient sur la joie totalitaire en partie évoquée plus haut, abondamment relatée par les journalistes et voyageurs qui visitent les deux régions. Le tourisme et le sport se développent pas question de bronzer idiot camps modèles d’alpinisme en URSS ouverts, ici encore, essentiellement aux jeunes cadres promus du régime, tourisme allemand mémoriel sur les traces du Führer ou plus classique y compris hors des frontières, principalement en Italie et au Danemark et même…en URSS !. Massif et à destination des classes populaires, le tourisme strictement encadré de la KDF Kraft durch Freude connaît également un grand succès 45 millions de séjours organisés entre 1933 et 1939 mais les chercheurs ont montré que ce sont une fois encore les classes moyennes qui ont le plus profité des croisières, soirées et concerts proposés. Cette joie partagée Freude permet également le renforcement de la Volksgemeinschaft. La station balnéaire construite sur l’île de Rügen à partir de 1936, devait être la plus grande du monde 20 000 plaisanciers à des prix imbattables, pour faire bénéficier davantage les ouvriers de loisirs autrefois bourgeois, mais la guerre interrompt le chantier. Les autres loisirs comme le cinéma sont également primordiaux et les populations des deux régimes plébiscitent les comédies musicales dont les chiffres d’entrées battent des records au détriment des films de propagande ! et les films sentimentaux, symboles peut-être encore de cette joie totalitaire » même si ce type de cinéma a une évidente fonction de camouflage politique . Fasciner – les horizons de l’utopie Les régimes totalitaires se légitiment par le mouvement et la révolution permanente », contre toute routinisation mortifère », et programment ce que Bernard Bruneteau nomme un activisme prométhéen », même s’il prend une forme différente dans l’URSS stalinienne et dans l’Allemagne nazie. Ces utopies s’inscrivent dans le cadre du Millenium promis voir partie I. L’architecture nouvelle doit jouer un rôle de premier plan dans la construction de la ville idéale qui parfois peut devenir une absence de ville, quand l’habitat se disperse le long des voies de communication grâce aux progrès techniques, selon la conception des disurbanistes » soviétiques. La réaction stalinienne marque ici encore la fin des projets et revient à la ville monumentale classique projet du gigantesque Palais des Soviets débuté en 1937 mais interrompu par la guerre puis démantelé, et ses constructions profitent une fois encore principalement à l’élite de la nomenklatura à l’exception du métro, dont les luxueuses stations sont surnommées le palais souterrain » à partir de 1935 et de nombreux projets n’aboutissent pas. Les villes nouvelles industrielles Magnitogorsk doivent incarner l’utopie de la ville socialiste parfaite et ne se soucient pas des conséquences environnementales désastreuses Le paysage est un géant enchaîné avec des clous d’usine », Louis Aragon Hourra l’Oural, 1934. A l’inverse, l’utopie nazie est intensément verte » mais les moyens pour l’atteindre sont, eux, intensément modernes, mécaniques et techniques !. Les images du nationalisme romantique du XIXe siècle sont reprises pour vanter les vertus de la campagne et du retour aux sources. Le programme de Reich sans villes » Blut und Boden repose sur trois volets améliorer le bien-être des habitants des campagnes soirées de villages au son de musiques traditionnelles anti-jazz ; travaux d’embellissement, construction de terrains de sport… ; installations de colonies en milieu rural 80 000 familles bénéficieront d’un habitat rustique avec jardin couplé à une installation de petit élevage » ; développement de cités-jardins pépinières de la vie allemande », loin des grandes villes. C’est le Heimat pays, terroir qu’il faut protéger avant tout, en directe continuité avec les théories de Wilhelm Henrich Riehl Land und Leute, 1854. Dès 1933 sont votées des lois de protection animale, de protection des forêts 1934 et plus généralement de protection d’espace reconnus comme écologiquement importants. Toutefois, les dérogations se multiplient, l’industrialisation et la marche à la guerre prenant le pas sur les considérations environnementales. Les historiens ne s’accordent pas tous sur les liens entre nazisme et écologie, mais pour Bernard Bruneteau, il s’agit d’un faux débat, l’écologie étant sujette à interprétation en fonction des contenus possibles, qu’ils soient libertaire, marxiste ou réactionnaire ». Dans ce cadre, l’homme nouveau est par excellence l’habitant de l’utopie » Michel Heller, La Machine et les rouages. La formation de l’homme soviétique, 1985. L’idée n’est pas nouvelle les Lumières, la Révolution française ou encore les communautés type phalanstère mais revêt désormais un caractère de surhomme, éminemment martial, et affranchi des idées et contraintes de l’ancien monde. L’ Homo sovieticus » Alexandre Zinoviev, 1983 est construit par édification à travers quatre modèles de héros celui du travail Stakhanov, celui du parti souvent martyr de la cause, celui du sport par exemple l’aviateur Valerii Chkatov, qui vole au-dessus du Pôle Nord et enfin le héros patriotique Alexandre Nevski, dans le film d’Eisenstein. La construction de l’homme nouveau dans l’Allemagne nazie s’est faite à l’opposé par sélection. Longtemps vu par les historiens comme la vague résurrection de modèles anciens » légionnaire romain, chevalier teutonique, l’homme nouveau est aujourd’hui perçu comme au cœur des idéologies fasciste et nazie, entre rupture avec un passé décadent et retour à un âge d’or glorieux. Le thème de l’homme nouveau est davantage exploité par Mussolini Hitler utilisant peu le terme, mais on retrouve un modèle d’individu dans la société du Troisième Reich le guerrier sous toutes ses formes, but ultime des politiques sanitaire hygiénistes et eugénistes. Impossible de ne pas évoquer les statues d’Arno Breker ou le corps triomphant des athlètes filmés par Leni Riefenstahl en 1936. La science doit permettre d’obtenir le nouveau Volk entièrement pur un tiers seulement des Allemands appartiendrait à la bonne souche raciale » !. Dès 1933, une série de lois met ce programme en œuvre stérilisation des personnes atteintes de maladie héréditaire, lois de Nuremberg pour la protection du sang allemand » en 1935, fichage des citoyens pour attribuer des certificats de santé génétique »…, jusqu’à la persécution systématique de tous les individus ne correspondant pas à l’objectif fixé asociaux, homosexuels, Juifs, Tziganes…. Toujours au nom de la santé, les nazis lancent les premières grandes campagnes hygiénistes contre le tabac, l’alcool, le pain blanc ou encore l’amiante. La médecine du Troisième Reich est la première à établir le rapport entre le cancer du poumon et la consommation de tabac ! Les deux tiers des médecins allemands appartiennent à au moins une grande organisation nazie et applaudissent les résultats de cette politique hygiéniste y compris dans ses aspects les plus brutaux. Enfin, l’Eden de l’Est » qui clôture l’ouvrage est commun aux deux régimes totalitaires. En URSS, c’est la Sibérie, terre des possibles, à la fois sauvage et libre, à domestiquer par la force. Des milliers de volontaires du Komsomol partent en 1932 créer une ville sur les rives de l’Amour le chantier sera catastrophique, des milliers de juifs partent à la frontière chinoise pour y cultiver les terres projet initialement prévu en Crimée, à grand renfort de propagande sur le désir juif de fonder une patrie », en contradiction avec la politique antisémite de l’Allemagne nazie au même moment. C’est également dans les contrées inhospitalières de l’Est que sont envoyés les indésirables koulaks, saboteurs, marginaux…, selon un plan rationnel mais une pratique déconnectée de la réalité l’île de Nazino est inhabitable et une grande partie des déportés y meurt en 1933. Le goulag doit permettre de refondre » l’âme des déviants par le travail. Entre 1930 et 1953, 15 millions de personnes travaillent dans 146 camps et des milliers d’annexes, à une époque où l’URSS a besoin d’une très importante main d’œuvre pour pallier la déficience technologique ». La logique économique l’emporte sur l’idéologie. Pour l’Allemagne nazie, l’Est doit être conquis pour répondre aux besoins du Lebensraum théorie développée dans Mein Kampf, mais sans passer désormais par la germanisation des populations comme sous Bismarck il s’agit désormais de germaniser le sol », dans des régions où l’influence allemande se faisait autrefois ressentir. Historiens, sociologues, économistes, géographes et juristes mènent les recherches au sein de l’Ostforschung et vont finalement légitimer la solution du nettoyage ethnique » par leurs travaux de classification des populations. Dans ce lieu neuf qui sera vidé de ses habitants s’ouvrira alors un immense terrain d’expérimentations, à réaménager selon les principes du géographe Walter Christaller ancien membre du SPD rallié au régime autour des lieux centraux il soutient sa thèse sur les villes allemandes du sud en 1933. Les projets sont multiples mais n’aboutissent pas en raison de multiples difficultés de réalisation les populations allemandes sont peu enclines à aller s’installer à l’Est, malgré la propagande intense autour de l’extension du Lebensraum et surtout du tournant de la guerre en 1942. Dans ce livre passionnant, Bernard Bruneteau offre un nouveau regard sur les sociétés totalitaires et sur les régimes qui les ont créées/transformées/manipulées, s’intégrant dans le courant historiographique apparu depuis les années 2000 pour lequel le communisme ici stalinien et le nazisme n’ont pas pour seul point commun la terreur. La très grande richesse des sources et les nombreuses citations en font un livre-référence à lire absolument ! En complément le très intéressant podcast Ils ont vécu heureux sous des régimes totalitaires » RCF, le 21/06/2022, interviews croisées de Bernard Bruneteau et d’Alexis Lacroix historien des idées, producteur sur France Culture professeur de lettres modernes à l’Université catholique de Lille, auteur de La République assassinée – Weimar 1922, Ed. du Cerf, 2022.
VmrP. oow7z7if68.pages.dev/189oow7z7if68.pages.dev/487oow7z7if68.pages.dev/105oow7z7if68.pages.dev/703oow7z7if68.pages.dev/610oow7z7if68.pages.dev/166oow7z7if68.pages.dev/349oow7z7if68.pages.dev/161oow7z7if68.pages.dev/264oow7z7if68.pages.dev/575oow7z7if68.pages.dev/386oow7z7if68.pages.dev/612oow7z7if68.pages.dev/187oow7z7if68.pages.dev/416oow7z7if68.pages.dev/692
développement construit sur le régime totalitaire stalinien