SAINTE CENEPrĂ©parationAction de grĂąces MA LANGUE, CHANTE JESUS-CHRIST Pange, lingua et Tantum ergo sacramentum St Thomas dâAquin MĂ©lodie Du Lebensbrot, Herr Jesu Christ Pange, lingua Chante, langue ! 1. Ma langue, chante JĂ©sus-Christ Et rends gloire au mystĂšre De son corps nĂ© du Saint-Esprit, De son sang salutaire Qui sortit en flot de son sein, Quâil versa pour tous les humains, Sur lâordre de son PĂšre ! 2. DonnĂ© pour nous et nĂ© pour nous De par Marie, sa mĂšre, Il vĂ©cut au milieu de tous, En leur parlant du PĂšre. Son ministĂšre alors fini, Il acheva son temps ici DâĂ©tonnante maniĂšre 3. PlacĂ© Ă table avec les siens, Dans la nuit de la CĂšne, Selon la loi, il prend le pain, Et puis la coupe pleine. Il les leur donne de sa main » Prenez, mangez, ne craignez rien, Gardez lâĂąme sereine ! 4. Le Verbe incarnĂ© dit du pain » Câest mon corps, ma prĂ©sence » ; Et de la coupe emplie de vin » Câest mon sang de lâalliance . Les deux sont un en vĂ©ritĂ© La foi les voit dans lâunitĂ©, Lâamour et lâespĂ©rance. Tantum ergo sacramentum Si grand donc est le sacrement 5. Si grand donc est ce sacrement, Quâil nous faut rendre grĂąces ! Le rite ancien, lâautel sanglant, Devant le Christ sâefface ! JĂ©sus-Christ a instituĂ© La CĂšne pour nous fortifier Dans la foi, sur ses traces. 6. A Dieu le PĂšre, au Fils JĂ©sus, Gloire et magnificence, Honneur et joie, force et salut, Et toute la puissance ! A lâEsprit saint issu des deux La mĂȘme gloire dans les cieux, La mĂȘme rĂ©vĂ©rence ! Texte Pange, lingua, gloriosi Corporis mysterium Chante, langue, Le mystĂšre du corps glorieux et Tantum ergo sacramentum Si grand donc est le sacrement St Thomas dâAquin 1225-1274 Chants de la messe romaine frs Yvres KĂ©ler MĂ©lodie Du Lenbensbrot, Herr Jesu Christ Peter Sohren 1668, Halle 1704 RA 46, EG 329 Commentaire commun Ă tous les chants de St Thomas dâAquin Saint Thomas dâAquin et ses chants St Tomas dâAquin, 1225-1275, est un des plus grands thĂ©ologiens de la chrĂ©tientĂ©. Disciple dâAlbert le grand, qui Ă©tait un gĂ©nie universel, Thomas devint un des grands professeurs de la Sorbonne de Paris. Il a Ă©crit de nombreux livres, dont le plus connu est la Somme ThĂ©ologique. En tant que dominicain, de lâOrdre des PrĂȘcheurs nĂ© de la lutte contre les Albigeois, il fut aussi engagĂ© dans la vie de lâEglise et dans la piĂ©tĂ© de son temps. Cela lâa amenĂ© Ă composer des chants. En particulier pour la messe, qui sont devenus des classiques de la liturgie catholique romaine. Parmi ceux-ci, il faut citer 1. Adoro te, latens Deitas Je tâadore, DĂ©itĂ© = nature divine cachĂ©e 2. Factus cibus viatorum Devenu la nourriture des pĂšlerins 3. Lauda Sion, Redemptorem Loue, Sion, le Redempteur 4. Pange, lingua, gloriosi corporis mysterium Chante, ĂŽ langue, le mystĂšre du corps glorieux 5. Supernum Verbum prodiens a Patre Verbe dâen haut venu du PĂšre 6. Tantum ergo sacramentum Si grand est le sacrement associĂ© au Pange, lingua Sont traduits sur ce site, sous le nom suivant 1. Adoro te Je te bĂ©nis, JĂ©sus ! Ma vie est pleine 2. Pange, lingua Ma langue, chante JĂ©sus-Christ str 1-4 6. Tantum sacramentum Si grand donc est ce sacrement str 5+6 du prĂ©cĂ©dent 5. Supernum Verbum Verbe Ă©ternel venu des cieux, dans ABD 539 Ce dernier chant a Ă©tĂ© traduit en allemand par Rudolf Alexander Schroeder, en 1932-34, sous le nom de » Das Wort geht von dem Vater aus , RA 291, EG 223. ThĂ©ologie des chants de St Thomas dâAquin De ses textes se dĂ©gagent trois sources, qui sâexpriment dans un mouvement dynamique et prĂ©cis, formulĂ© dans une poĂ©tique excellente. 1° la source biblique, 2° la source dogmatique, dominĂ©e par la transsubstantiation, 3° la source de la piĂ©tĂ© personnelle et du peuple de lâEglise. Les thĂšmes bibliques et ceux de la piĂ©tĂ© ne posent pas problĂšme aux protestants. Au contraire, les formulations de Thomas sont diffĂ©rentes des expressions habituelles des protestants, surtout français, et apportent des idĂ©es et des images nouvelles. En revanche, la transsubstantiation matĂ©rielle nâest pas acceptĂ©e par les RĂ©formateurs. Luther soutient la consubstantiation, Calvin la reprĂ©sentation. Thomas dâAquin va dans le sens de la prĂ©sentation, câest-Ă -dire que dans le pain et le vin sont prĂ©sentĂ©s matĂ©riellement, physiquement et rĂ©ellement le corps et le sang du Christ. Pour Luther, le corps et le sang du Christ ne prennent pas la place du pain, ils sây associe. Pour Calvin, le corps et le sang du Christ sont prĂ©sents rĂ©ellement dans la CĂšne, spirituellement, mais pas nĂ©cessairement rattachĂ©s au pain et au vin. Ces nuances ne sont pas que subtiles. Elles sont dĂ©cisives. Entre es catholiques romains et les protestants, la diffĂ©rence est insurmontable pour les catholiques, pain et corps, et et sang sâidentifient, pour les protestants ils restent cĂŽte Ă cĂŽte et diffĂ©rents. du Le patrimoine du protestantisme Les chants de St Thomas sont donc reçus par les protestants, pour leur source biblique et leur source de piĂ©tĂ©, mais pas pour leur dogmatique quant Ă la transsubstantiation. Câest dans cet esprit que ces traductions sont Ă©tablies. Schroeder fit de mĂȘme pour sa traduction du » Verbum Supernum prodiens . Les chants de St Thomas dâAquin font de cette façon partie du patrimoine du protestantisme. Commentaire particulier aux deux chants Pange, lingua Ma langue chante JĂ©sus-Christ Tantum ergo sacramentum Si grand donc est ce sacrement Le texte Le » Pange, lingua » dit dâemblĂ©e son intention louer le corps et la sang du Christ, et non pas le Christ lui-mĂȘme. Il sâagit dâun chant pour la messe, centrĂ© sur la contemplation du corps et du sang sous les espĂšces du pain et du vin. EspĂšces, du latin » species , ce que voit, ce que Luther appelait le signe visible. Que voit-on sous ce signe ? » Corpus gloriosum , le corps glorieux, donc ressuscitĂ©, du Christ, et » sanguis pretiosus , son sang prĂ©cieux, selon la parole de I Pierre 1/19 » Vous avez Ă©tĂ© rachetĂ©s, non pas Ă prix dâargent ou dâor, mais par le prĂ©cieux sang du Christ . St Thomas insiste sur cet aspect du prix, en employant deux mots » pretium mundi â prix du monde, ce que coĂ»te le monde, et » pretiosus sanguis â sang qui coĂ»te . Dans la 2Ăšme strophe, il raconte le ministĂšre de la parole du Christ et son achĂšvement par la CĂšne. La 3e strophe rappelle que le Christ a cĂ©lĂ©brĂ© la PĂąque selon la loi juive, la 4e strophe commente les paroles dâinstitution. Il emploie une formulation latine impossible Ă traduire dans une forme chantable. En effet, la concision maximale du latin ne peut ĂȘtre rendue » Verbum caro , panem verum, Verbo carnem efficit » le Verbe chair, par son verbe, fait de sa chair le vrai pain Il termine par une affirmation que la foi seule, sola fides, permet de comprendre cela. Le Tantum ergo sacramentum forme comme une seconde partie du premier, et a la forme dâune action de grĂąces. Il insiste sur le caractĂšre nouveau du sacrement, » ritus novus â rite nouveau , qui abolit le » documentum antiquum , le modĂšle ancien, câest-Ă -dire lâancienne alliance et son sacrifice sanglant Une belle doxologie trinitaire achĂšve le chant, reprenant le vocabulaire du Credo de NicĂ©e » Genitori genitoque â au gĂ©niteur et Ă lâengendrĂ© , » Procedenti ab utroque compar sit laudatio â Ă celui qui procĂšde des deux soit identique louange . Le style de St Thomas est prĂ©cis et ample. Il dĂ©veloppe chaque strophe en 6 vers, de 8 et 7 syllabes fĂ©minines, ce qui donne pour structure VI 8f-7f, 8f-7f / 8f-7f. Les vers se succĂšdent en trois groupes de 2 vers, dont les rimes sont identiques. Par exemple, Ă la 1Ăšre strophe -osi et -ium, Ă la 2Ăšme -atus et -ine. Les rimes sont toujours riches, câest-Ă -dire quâelles couvrent 2 syllabes, la derniĂšre et lâavant derniĂšre. La mĂ©lodie Jâai choisi de rester dans le modĂšle du texte de St Thomas, mais dans une structure de 7 vers VII 8-7f, 8-7f / 8-8, 7f, et en employant la mĂ©lodie » Du Lebensbrot, Herr Jesus Christ , qui est un ancien chant de Sainte CĂšne, provenant semble-t-il de Halle et du livre de cantiques piĂ©tiste de Freylinghausen. Ce chant exprime le bonheur de participer Ă la CĂšne, et rappelle par certains accents St Thomas. La mĂ©lodie est bien construite ferme et souple, mĂ©lodieuse, et porte nien le texte de St Thomas. Le chant original a disparu de nos livres de cantiques allemands actuels. On le trouve dans Knapp 1837, sous le n° 939 Lâemploi des deux parties du chant Dans lâEglise catholique, ces deux chants sont liĂ©s Ă lâAdoration du Saint-Sacrement. Le » Pange, lingua » se chante Ă la FĂȘte-Dieu, avant lâĂ©vangile, et se chante aussi dans la procession de la FĂȘte-Dieu. Dans certaines paroisses, seulement dans cette procession. Le » Tantum ergo » se chante toute lâannĂ©e, dans les offices dâadoration du saint-Sacrement. Pour lâusage chez les protestants, on peut proposer lâemploi suivant â le premier comme chant dâentrĂ©e de la Sainte-CĂšne, oĂč il aura la fonction de prĂ©parer Ă la liturgie de la CĂšne. â le second, comme cantique dâaction de grĂąces, avant la priĂšre dâaction de grĂąces. Les deux peuvent ĂȘtre associĂ©s, comme graduels, Ă une des lectures dans un culte particuliĂšrement centrĂ© sur la CĂšne. Par exemple, le Jeudi saint, fĂȘte de lâInstitution de la CĂšne.
FĂȘtedu Corps et du Sang du Christ annĂ©e C. 18 Juin 2022. RĂ©digĂ© par P. Jean-Christophe Cabanis et publiĂ© depuis Overblog. De quoi JĂ©sus parlait aux foules ? Du RĂšgne de Dieu. Il y a un RĂšgne, un Royaume qui est Ă lâhorizon. Câest le Royaume de lâamour. Etre Ă lâĂ©coute de JĂ©sus, de sa Parole, câest ĂȘtre en route vers ce VI. Le banquet pascalCatĂ©chisme de l'Eglise catholique1382 La messe est Ă la fois et insĂ©parablement le mĂ©morial sacrificiel dans lequel se perpĂ©tue le sacrifice de la croix, et le banquet sacrĂ© de la communion au Corps et au Sang du Seigneur. Mais la cĂ©lĂ©bration du sacrifice eucharistique est toute orientĂ©e vers lâunion intime des fidĂšles au Christ par la communion. Communier, câest recevoir le Christ lui-mĂȘme qui sâest offert pour Lâautel, autour duquel lâĂglise est rassemblĂ©e dans la cĂ©lĂ©bration de lâEucharistie, reprĂ©sente les deux aspects dâun mĂȘme mystĂšre lâautel du sacrifice et la table du Seigneur, et ceci dâautant plus que lâautel chrĂ©tien est le symbole du Christ lui-mĂȘme, prĂ©sent au milieu de lâassemblĂ©e de ses fidĂšles, Ă la fois comme la victime offerte pour notre rĂ©conciliation et comme aliment cĂ©leste qui se donne Ă nous. " Quâest-ce en effet lâautel du Christ sinon lâimage du Corps du Christ ? " â dit S. Ambroise sacr. 5, 7 PL 16, 447C, et ailleurs " Lâautel reprĂ©sente le Corps [du Christ], et le Corps du Christ est sur lâautel " sacr. 4, 7 PL 16, 437D. La liturgie exprime cette unitĂ© du sacrifice et de la communion dans de nombreuses priĂšres. Ainsi, lâĂglise de Rome prie dans son anaphore Supplices te rogamus, omnipotens Deus, jube hĂŠc perferri per manus sancti Angeli tui in sublime altare tuum, in conspectu divinĂŠ majestatis ut quotquot ex hac altaris participatione sacrosanctum Filii tui Corpus et Sanguinem sumpserimus, omni benedictione cĂŠlesti et gratia Tâen supplions, Dieu Tout-Puissant que [cette offrande] soit portĂ©e par ton ange en prĂ©sence de ta gloire, sur ton autel cĂ©leste, afin quâen recevant ici, par notre communion Ă cet autel, le corps et le sang de ton Fils, nous soyons comblĂ©s de ta grĂące et de tes bĂ©nĂ©dictions." Prenez et mangez en tous " la communion1384 Le Seigneur nous adresse une invitation pressante Ă le recevoir dans le sacrement de lâEucharistie " En vĂ©ritĂ©, en vĂ©ritĂ©, je vous le dis, si vous ne mangez la Chair du Fils de lâhomme et ne buvez son Sang, vous nâaurez pas la vie en vous " Jn 6, 53.1385 Pour rĂ©pondre Ă cette invitation, nous devons nous prĂ©parer Ă ce moment si grand et si saint. S. Paul exhorte Ă un examen de conscience " Quiconque mange ce pain ou boit cette coupe du Seigneur indignement aura Ă rĂ©pondre du Corps et du Sang du Seigneur. Que chacun donc sâĂ©prouve soi-mĂȘme et quâil mange alors de ce pain et boive de cette coupe ; car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, sâil nây discerne le Corps " 1 Co 11, 27-29. Celui qui est conscient dâun pĂ©chĂ© grave doit recevoir le sacrement de la RĂ©conciliation avant dâaccĂ©der Ă la Devant la grandeur de ce sacrement, le fidĂšle ne peut que reprendre humblement et avec une foi ardente la parole du Centurion cf. Mt 8, 8 " Domine, non sum dignus, ut intres sub tectum meum, sed tantum dic verbum, et sanabitur anima mea " " Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guĂ©ri ". Et dans la Divine Liturgie de S. Jean Chrysostome, les fidĂšles prient dans le mĂȘme esprit A ta cĂšne mystique fais-moi communier aujourdâhui, ĂŽ Fils de Dieu. Car je ne dirai pas le Secret Ă tes ennemis, ni ne te donnerai le baiser de Judas. Mais, comme le larron, je te crie Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Pour se prĂ©parer convenablement Ă recevoir ce sacrement, les fidĂšles observeront le jeĂ»ne prescrit dans leur Ăglise cf. â CIC, can. 919. Lâattitude corporelle gestes, vĂȘtement traduira le respect, la solennitĂ©, la joie de ce moment oĂč le Christ devient notre Il est conforme au sens mĂȘme de lâEucharistie que les fidĂšles, sâils ont les dispositions requises cf. â CIC 916, communient quand ils participent Ă la messe Dans la mĂȘme journĂ©e, les fidĂšles peuvent recevoir la trĂšs Sainte Communion deux fois, et seulement deux fois [cf. Pontificia Commissio Codicis Iuris Canonici authentice interpretando, Responsa ad proposita dubia, 1 AAS 76 1984, p. 746] " Il est vivement recommandĂ© aux fidĂšles de participer Ă la Messe de façon plus parfaite en recevant aussi, aprĂšs la communion du prĂȘtre, le corps du Seigneur du mĂȘme sacrifice " SC 55.1389 LâĂglise fait obligation aux fidĂšles de participer les dimanches et les jours de fĂȘte Ă la divine liturgie cf. OE 15 et de recevoir au moins une fois par an lâEucharistie, si possible au temps pascal cf. â CIC, can. 920, prĂ©parĂ©s par le sacrement de la RĂ©conciliation. Mais lâĂglise recommande vivement aux fidĂšles de recevoir la sainte Eucharistie les dimanches et les jours de fĂȘte, ou plus souvent encore, mĂȘme tous les GrĂące Ă la prĂ©sence sacramentelle du Christ sous chacune des espĂšces, la communion Ă la seule espĂšce du pain permet de recevoir tout le fruit de grĂące de lâEucharistie. Pour des raisons pastorales, cette maniĂšre de communier sâest lĂ©gitimement Ă©tablie comme la plus habituelle dans le rite latin. " La sainte communion rĂ©alise plus pleinement sa forme de signe lorsquâelle se fait sous les deux espĂšces. Car, sous cette forme, le signe du banquet eucharistique est mis plus pleinement en lumiĂšre " IGMR 240. Câest la forme habituelle de communier dans les rites fruits de la communion1391 La communion accroĂźt notre union au Christ. Recevoir lâEucharistie dans la communion porte comme fruit principal lâunion intime au Christ JĂ©sus. Le Seigneur dit en effet " Qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en moi et moi en lui " Jn 6, 56. La vie en Christ trouve son fondement dans le banquet eucharistique " De mĂȘme quâenvoyĂ© par le PĂšre, qui est vivant, moi, je vis par le PĂšre, de mĂȘme, celui qui me mange, vivra, lui aussi, par moi " Jn 6, 57 Lorsque dans les fĂȘtes du Seigneur les fidĂšles reçoivent le Corps du Fils, ils proclament les uns aux autres la Bonne Nouvelle que les arrhes de la vie sont donnĂ©s, comme lorsque lâange dit Ă Marie de Magdala " Le Christ est ressuscitĂ© ! " Voici que maintenant aussi la vie et la rĂ©surrection sont confĂ©rĂ©es Ă celui qui reçoit le Christ FanqĂźth, Office syriaque dâAntioche, volume 1, Commun, 237a-b.1392 Ce que lâaliment matĂ©riel produit dans notre vie corporelle, la communion le rĂ©alise de façon admirable dans notre vie spirituelle. La communion Ă la Chair du Christ ressuscitĂ©, " vivifiĂ©e par lâEsprit Saint et vivifiante " PO 5, conserve, accroĂźt et renouvelle la vie de grĂące reçue au BaptĂȘme. Cette croissance de la vie chrĂ©tienne a besoin dâĂȘtre nourrie par la communion eucharistique, pain de notre pĂšlerinage, jusquâau moment de la mort, oĂč il nous sera donnĂ© comme La communion nous sĂ©pare du pĂ©chĂ©. Le Corps du Christ que nous recevons dans la communion est " livrĂ© pour nous ", et le Sang que nous buvons, est " versĂ© pour la multitude en rĂ©mission des pĂ©chĂ©s ". Câest pourquoi lâEucharistie ne peut pas nous unir au Christ sans nous purifier en mĂȘme temps des pĂ©chĂ©s commis et nous prĂ©server des pĂ©chĂ©s futurs " Chaque fois que nous le recevons, nous annonçons la mort du Seigneur " 1 Co 11, 26. Si nous annonçons la mort du Seigneur, nous annonçons la rĂ©mission des pĂ©chĂ©s. Si, chaque fois que son Sang est rĂ©pandu, il est rĂ©pandu pour la rĂ©mission des pĂ©chĂ©s, je dois toujours le recevoir, pour que toujours il remette mes pĂ©chĂ©s. Moi qui pĂšche toujours, je dois avoir toujours un remĂšde S. Ambroise, sacr. 4, 28 PL 16, 446A.1394 Comme la nourriture corporelle sert Ă restaurer la perte des forces, lâEucharistie fortifie la charitĂ© qui, dans la vie quotidienne, tend Ă sâaffaiblir ; et cette charitĂ© vivifiĂ©e efface les pĂ©chĂ©s vĂ©niels cf. Cc. Trente DS 1638. En se donnant Ă nous, le Christ ravive notre amour et nous rend capables de rompre les attachements dĂ©sordonnĂ©s aux crĂ©atures et de nous enraciner en Lui Puisque le Christ est mort pour nous par amour, lorsque nous faisons mĂ©moire de sa mort au moment du sacrifice, nous demandons que lâamour nous soit accordĂ© par la venue du Saint-Esprit ; nous prions humblement quâen vertu de cet amour, par lequel le Christ a voulu mourir pour nous, nous aussi, en recevant la grĂące du Saint-Esprit, nous puissions considĂ©rer le monde comme crucifiĂ© pour nous, et ĂȘtre nous-mĂȘmes crucifiĂ©s pour le monde... Ayant reçu le don de lâamour, mourons au pĂ©chĂ© et vivons pour Dieu S. Fulgence de Ruspe, Fab. 28, 16-19 CCL 19A, 813-814 LH, sem. 28, lundi, off. lect..1395 Par la mĂȘme charitĂ© quâelle allume en nous, lâEucharistie nous prĂ©serve des pĂ©chĂ©s mortels futurs. Plus nous participons Ă la vie du Christ et plus nous progressons dans son amitiĂ©, plus il nous est difficile de rompre avec Lui par le pĂ©chĂ© mortel. LâEucharistie nâest pas ordonnĂ©e au pardon des pĂ©chĂ©s mortels. Ceci est propre au sacrement de la RĂ©conciliation. Le propre de lâEucharistie est dâĂȘtre le sacrement de ceux qui sont dans la pleine communion de lâ LâunitĂ© du Corps mystique lâEucharistie fait lâĂglise. Ceux qui reçoivent lâEucharistie sont unis plus Ă©troitement au Christ. Par lĂ mĂȘme, le Christ les unit Ă tous les fidĂšles en un seul corps lâĂglise. La communion renouvelle, fortifie, approfondit cette incorporation Ă lâĂglise dĂ©jĂ rĂ©alisĂ©e par le BaptĂȘme. Dans le BaptĂȘme nous avons Ă©tĂ© appelĂ©s Ă ne faire quâun seul corps cf. 1 Co 12, 13. LâEucharistie rĂ©alise cet appel " La coupe de bĂ©nĂ©diction que nous bĂ©nissons nâest-elle pas communion au Sang du Christ ? Le pain que nous rompons, nâest-il pas communion au Corps du Christ ? Puisquâil nây a quâun pain, Ă nous tous nous ne formons quâun corps, car tous nous avons part Ă ce pain unique " 1 Co 10, 16-17 Si vous ĂȘtes le corps du Christ et ses membres, câest votre sacrement qui est placĂ© sur la table du Seigneur, vous recevez votre sacrement. Vous rĂ©pondez " Amen " " oui, câest vrai ! " Ă ce que vous recevez, et vous y souscrivez en rĂ©pondant. Tu entends ce mot " le Corps du Christ " et tu rĂ©ponds " Amen ". Sois donc un membre du Christ pour que soit vrai ton Amen S. Augustin, serm. 272 PL 38, 1247.1397 LâEucharistie engage envers les pauvres Pour recevoir dans la vĂ©ritĂ© le Corps et le Sang du Christ livrĂ©s pour nous, nous devons reconnaĂźtre le Christ dans les plus pauvres, Ses frĂšres cf. Mt 25, 40 Tu as goĂ»tĂ© au sang du Seigneur et tu ne reconnais pas mĂȘme ton frĂšre. Tu dĂ©shonores cette table mĂȘme, en ne jugeant pas digne de partager ta nourriture celui qui a Ă©tĂ© jugĂ© digne de prendre part Ă cette table. Dieu tâa libĂ©rĂ© de tous tes pĂ©chĂ©s et tây a invitĂ©. Et toi, pas mĂȘme alors, tu nâes devenu plus misĂ©ricordieux S. Jean Chrysostome, hom. in 1 Cor. 27, 4 PG 61, 229-230.1398 LâEucharistie et lâunitĂ© des chrĂ©tiens. Devant la grandeur de ce mystĂšre, S. Augustin sâĂ©crie " O sacrement de la piĂ©tĂ© ! O signe de lâunitĂ© ! O lien de la charitĂ© ! " ev. Jo. 26, 6, 13 ; cf. SC 47. Dâautant plus douloureuses se font ressentir les divisions de lâĂglise qui rompent la commune participation Ă la table du Seigneur, dâautant plus pressantes sont les priĂšres au Seigneur pour que reviennent les jours de lâunitĂ© complĂšte de tous ceux qui croient en Les Ăglises orientales qui ne sont pas en pleine communion avec lâĂglise catholique cĂ©lĂšbrent lâEucharistie avec un grand amour. " Ces Ăglises, bien que sĂ©parĂ©es, ont de vrais sacrements, â principalement, en vertu de la succession apostolique le Sacerdoce et lâEucharistie, â qui les unissent intimement Ă nous " UR 15. Une certaine communion in sacris, donc dans lâEucharistie, est " non seulement possible, mais mĂȘme recommandĂ©e, lors de circonstances favorables et avec lâapprobation de lâautoritĂ© ecclĂ©siastique " UR 15 ; cf. â CIC, can. 844, § 3.1400 Les communautĂ©s ecclĂ©siales issues de la RĂ©forme, sĂ©parĂ©es de lâĂglise catholique, " en raison surtout de lâabsence du sacrement de lâOrdre, nâont pas conservĂ© la substance propre et intĂ©grale du mystĂšre eucharistique " UR 22. Câest pour cette raison que, pour lâĂglise catholique, lâintercommunion eucharistique avec ces communautĂ©s nâest pas possible. Cependant, ces communautĂ©s ecclĂ©siales, " lorsquâelles font mĂ©moire dans la sainte CĂšne de la mort et de la rĂ©surrection du Seigneur, professent que la vie consiste dans la communion au Christ et attendent son retour glorieux " UR 22.1401 Lorsquâune nĂ©cessitĂ© grave se fait pressente, selon le jugement de lâordinaire, les ministres catholiques peuvent donner les sacrements Eucharistie, pĂ©nitence, onction des malades aux autres chrĂ©tiens qui ne sont pas en pleine communion avec lâĂglise catholique, mais qui les demandent de leur plein grĂ© il faut alors quâils manifestent la foi catholique concernant ces sacrements et quâils se trouvent dans les dispositions requises cf. â CIC, can. 844, § 4. FETEDU CORPS ET DU SANG DU CHRIST (C) Evangile de JĂ©sus Christ selon saint Luc 9, 11-17. En ce temps-lĂ , JĂ©sus parlait aux foules du rĂšgne de Dieu, et guĂ©rissait ceux qui en avaient besoin. Le jour commençait Ă baisser. ADORATION POUR LA FETE DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST Deviens ce que tu contemples, Deviens ce que tu reçois, Reçois ce que tu es Le Corps du Christ. Comme vivante offrande au PĂšre, Par Lui, avec Lui et en Lui, Reçois Seigneur notre priĂšre Nourrie au souffle de lâEsprit. Deviens ce que tu contemples, Deviens ce que tu reçois, Reçois ce que tu es Le Corps du Christ. Ton Corps, JĂ©sus, livrĂ© pour nous, Ton Sang versĂ©, ta vie donnĂ©e Nous les offrons au rendez-vous De ton amour dâĂ©ternitĂ©. Deviens ce que tu contemples, Deviens ce que tu reçois, Reçois ce que tu es Le Corps du Christ. Tout comme une pierre dâaimant Ton PĂšre nous attire Ă Toi, Nos yeux, nos cĆurs et notre Ă©lan comblĂ©s SâabĂźment devant Toi. Deviens ce que tu contemples, Deviens ce que tu reçois, Reçois ce que tu es Le Corps du Christ.leChrist un seul corps et une seule chair. Il nous nourrit de Son propre sang et, par tous les moyens, nous incorpore Ă Lui » (Saint Jean Chrysostome) En instituant cette fĂȘte le 8 septembre 1264 par le Pape français Urbain IV, lâEglise