InfosDiffusionsCastingRésuméL'Afrique du Sud accueille une grande variété d'espèces terrestres et maritimes, grâce à une étonnante diversité d'écosystèmes des courants froids aux dunes de sable, en passant par les forêts tropicales et marécageuses, sa faune florissante regroupe des êtres vivants iconiques, mais aussi surprenants et peu connus. L'Afrique du Sud, en particulier le désert du Kalahari et le semi-désert de Namakwa sur la côte Ouest du pays, abrite de nombreux animaux, comme le caracal ou le serval, félin le plus mortel au monde. Un jeune mâle expérimente la vie solitaire après avoir quitté sa mère et apprend à survivre. A côté, les chiens sauvages protègent leurs petits en meuteGenreSérie documentaire - NatureAnnée de sortie2016AvecThomas BehrendInfos supplémentaires—Avis des internautes 1Vous avez aimé ce programme ? Aventures en Afrique du SudAventures en Afrique du Sud - Saison 1Acheter Flic en Flac; Appartement - 3 chambres - 99 m² ; Previous Next. Voir les 8 photos. Voir les 8 photos. Appartement - 3 chambres - 99 m². Flic en Flac, Ouest. Réf Annonceur : 537 Réf. LP : 297454 Mis à jour le 21/08/2022. Signaler un abus. Rs 4,500,000 à partir de Rs 21,484/mois* *Estimation pour un prêt bancaire. Simuler mon prêt. Détails du bien. Surface
Publié le Samedi 13 avril 2019 - 1437 Échange maison et appartement lors d’un séjour en Afrique Bienvenue en Afrique, la destination la plus prisée par ceux qui souhaitent s’aventurer autrement. Ce continent recèle de nombreux trésors qui valent vraiment le détour. Il y a l’Afrique du Sud et son parc national Kruger, la Tanzanie et son cratère de Ngorongoro, le Kenya et ses migrations de gnous ou encore la Côte d’Ivoire et ses stations balnéaires. Ces dernières distinguent ce pays d’Afrique de l’Ouest, en plus de son patrimoine colonial français ou encore de ses forêts tropicales à couper le souffle. À cela s’ajoutent quelques adresses incontournables à visiter absolument, par exemple, Grand-Bassam, Cocody ou encore Marcory. Il est à noter que chacun de ces endroits est propice pour passer des vacances en famille, car on peut y trouver facilement des maisons ou appartements pour se loger. En parlant d’hébergement, les touristes ont l’embarras du choix lors de leur séjour en Côte d’Ivoire. D’une part, ils peuvent opter pour la location meublée. D’une autre, ils auront le privilège de choisir certaines options répondant à leurs besoins comme l’achat d’appartement ou bien l’échange de maison. Trouver un appartement pour s’installer pendant les vacances en Côte d’Ivoire La Côte d’Ivoire est une destination à ne pas manquer lors des vacances en Afrique. Elle dispose de nombreux sites d’attractions touristiques qui méritent vraiment le détour Comme la Basilique Notre-Dame-de-la-Paix de Yamoussoukro. Celle-ci fait partie des plus grands édifices religieux du monde. Pour ceux qui souhaitent vivre des aventures hors des sentiers battus, le village d’Akrési constitue est un lieu de prédilection pour profiter d’un dépaysement complet. Durant la visite de ce hameau niché en plein milieu du département d’Aboisso, les routards auront le privilège de découvrir la véritable culture ivoirienne. Danse traditionnelle, rites et musiques sont au rendez-vous, sans parler de l’hospitalité irréprochable des villageois. Au cours de cette expédition, la recherche d’un logement pour dormir peut s’effectuer grâce à des échanges de maison ou d’appartement. Cette formule permet aux passionnés de voyage de faire des économies tout au long de leur périple en Côte d’Ivoire. Afin d’aider les globetrotters, il existe sur place des agences qui se spécialisent dans la prestation de location de vacances et les ventes d’immobilier. Ces professionnels proposent des solutions et des conseils pour orienter les vacanciers lors de leur choix d’hébergement en Afrique. Ils disposent d’une large base de données concernant leurs clients qui veulent échanger leurs demeures. AICI VOUS ACCOMPAGNE EN TOUTE SÉRÉNITÉ POUR CONTACT Nous vous accueillons du lundi au vendredi de 08h00 à 17h00 Tél +225 27 20 22 11 11 Whatsapp +225 01 71 71 71 04 Email contact
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La province de l’État Libre possède une grande richesse naturelle, culturelle et historique. C'est dans la région de l’État Libre que se trouve le plus vieux site d'impact de météorite du monde, le Dôme de Vredefort. Les voyageurs apprécient particulièrement les nombreuses attractions touristiques de cette région qu'ils découvrent au cours de leur visite de l'Afrique du Sud montagnes, réserves naturelles, musées, monuments et héritage culturel. Les villages culturels L’État Libre compte de nombreux petits villages qui, au fil des années, sont devenus le refuge d'artistes sud-africains à la recherche d'inspiration. Les grands espaces et l'air vivifiant sont des atouts majeurs et font de ces villages de formidables lieux de retraites. De nombreux projets communautaires ont vu le jour dans l’État Libre, et notamment dans le domaine du design international. Dans le cadre du Glaasstudio Trust travail du verre d'une impressionnante finesse, les villages culturels de Basotho et de Mautsendal ont vu naître des œuvres qui sont maintenant exposées dans des appartements à New York, Paris ou Londres, mais que les amateurs d'art pourront également acheter sur place. Le Parc National des Golden Gate Highlands 12 000 hectares, des grottes obscures, des abris profonds, des rochers en forme de champignons que l'on voit de loin… Bienvenue au Parc National des Golden Gate Highlands ! Reconnu pour sa splendeur et son atmosphère mystérieuse, ce parc situé en moyenne montagne est un refuge parfait pour de nombreuses espèces animales dont les gnous à queue blanche, les zèbres de Chapman et plusieurs espèces d'antilopes et d'oiseaux, dont le très rare gypaète barbu. Visites guidées, randonnées, safaris et équitation font partie des meilleurs moyens de découvrir cette région. A proximité du Parc National des Golden Gate Highlands, visitez le Parc National de Qwa-Qwa, où vous découvrirez le village culturel de Basotho, ses habitants, le peuple Sotho, connus pour leur chaleur et leur hospitalité. Bloemfontein Bloemfontein impressionne les voyageurs par son incroyable architecture en grès. Cette ville est le berceau de Tolkien, l'auteur du Seigneur des Anneaux. Bloemfontein signifie Fontaine aux Fleurs », mais la ville est également surnommée Ville des Roses » et vous comprendrez rapidement pourquoi en visitant King's Park et ses 4000 rosiers. Cette ville universitaire et son Musée National sont une mine d'informations sur la guerre des Boers premiers pionniers blancs néerlandais d'Afrique du Sud contre les Anglais. Ce musée possède aussi de magnifiques spécimens de fossiles de dinosaures.
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Ce compromis s’est traduit par un simple toilettage de la législation héritée de l’apartheid en vue d’en chasser les scories racistes [2]. En 1994, les lois ségrégatives sont abolies. Tout ce qui contraignait la mobilité, les droits d’accès à la propriété ou qui obligeait les Sud-Africains à vivre dans un quartier donné est aboli. Désormais, on rend les choses possibles. Tous les urbains deviennent alors des citoyens de plein droit ayant le droit d’élire le gouvernement national, puis des élus municipaux dans des municipalités qui sont réunifiées. Il y a donc de grands changements structuraux, mais on observe une forte inertie de l’espace. La structure des villes ne change pas fondamentalement. Les changements apparaissent de manière superficielle. On a l’apparition de la loi du marché pour tous les groupes raciaux alors qu’avant elle ne concernait que les Blancs et une partie des Coloured. La première conséquence, c’est la déségrégation des quartiers riches. Quand on est riche, quelle que soit sa race, on peut choisir d’aller vivre dans un beau quartier. Il en est de même avec les quartiers de classe moyenne. Par contre, les quartiers pauvres restent pauvres et noirs. Dans la mesure où le township y occupait une place de choix, il a été reconduit dans ses fonctions de matrice urbaine. Parallèlement, l’Afrique du Sud doit faire face à des flux exceptionnels de migrations vers les villes depuis la fin de l’apartheid. Cette crise du logement se traduit, dans les grandes villes, par une urbanisation informelle massive et un nombre croissant de bidonvilles. Les townships Benjamin Vanderlick Township est un terme anglais qui s’applique à une petite ville, une extension de la ville, mais en Afrique du Sud il a une signification particulière. Il désigne le quartier résidentiel des Noirs pendant l’apartheid entre 1948 et 1994. A l’époque officielle de l’apartheid il était interdit d’habiter le quartier d’une autre race. Les villes étaient divisées en zones le centre-ville et les banlieues près du centre-ville, quartiers résidentiels des blancs. Il y avait un quartier pour les Noirs, un quartier pour les métis. Les townships noirs toujours les plus éloignés du centre-ville et souvent à côté des usines, des mines et des centrales électriques, étaient des quartiers souvent pauvres et sous-équipés. Si la plupart des townships peuvent être considérés comme d’immenses quartiers, certains sont de véritables petites villes à la périphérie d’une métropole. L’exemple le plus célèbre est celui de Soweto, au sud-ouest de Johannesburg, avec ses quatre millions d’habitants, qui s’étend sur plus de 100 km² ; ville de sinistre mémoire où, en 1976, plus de 400 écoliers en révolte contre l’apartheid tombaient sous les balles de la police et de l’armée [3]. Si, en tant que concept d’urbanisme, les townships ont survécu au démantèlement de l’apartheid, la définition de leur contenu social a été modifiée de manière à la mettre en adéquation avec les nouveaux principes et les valeurs qui sous-tendent le projet de la nouvelle société. Ainsi, le critère racial ou ethnique a été banni, laissant sa place au statut socio-économique des résidents. Concrètement, cela signifie que la dénomination des espaces urbains a changé à la place des townships noirs, métis et blancs, se sont substituées les appellations zones résidentielles de forte, moyenne et faible densité » à destination des groupes socio-économiques défavorisés, moyens et aisés. Dans certains cas, les urbanistes vont jusqu’à évoquer directement le marquage socio-économique recherché en mentionnant le niveau de revenu de la population ciblée. Si la ségrégation raciale s’avère désormais honnie, la ségrégation sociale des espaces résidentiels constitue un objectif pleinement assumé. Plus de 20 millions de Sud-Africains sur 52 M. habitent les nombreux townships qui bordent les grandes villes du pays, soit plus d’une personne sur trois. Parmi eux, une immense majorité de Zoulous, de Xhosas ou de Vendas y habitent souvent depuis l’époque de l’apartheid. Les types d’habitat dans les townships sont divers maisons aisées plus ou moins dégradées, cabanes d’arrière-cour, habitat informel interstitiel se juxtaposent. Les quartiers dans lesquels les Noirs devaient vivre ont été amplement décrits pauvreté, uniformité du bâti sous la forme de maisons boîtes d’allumettes » matchboxes comportant trois ou quatre pièces surpeuplées, faiblesse des infrastructures et des équipements urbains, etc. Récemment, quelques milliers d’Afrikaners ont dû déménager dans ces bidonvilles. Quelques articles de journaux révèlent que si cohabitation entre les Noirs et les rares Blancs habitant les townships il y a, la confiance est encore loin d’être partagée. Un township est une zone urbaine complètement dépendante d’une ville, même si elle se trouve à une certaine distance de celle-ci. Cette distance est en fait stratégique. Elle va d’un minimum de quelques kilomètres à un maximum de plusieurs dizaines de kilomètres, mais elle doit toujours être à la fois suffisamment près et suffisamment loin de la ville. Suffisamment proche pour permettre aux travailleurs de se rendre en ville chaque jour, en utilisant les moyens de transport en commun ou à disposition, et de retourner dans leur township le soir. Suffisamment éloignée pour ne pas donner à ces travailleurs le droit de résidence dans la ville. Ils étaient en fait considérés comme des résidents temporaires des villes blanches et ils devaient être en possession de documents de tous types de travail, de résidence, de voyage, afin de permettre aux autorités d’avoir un contrôle pratiquement total sur les mouvements des Africains à l’intérieur du pays. Les travailleurs saisonniers venant des zones plus lointaines souvent rurales étaient concentrés, et le sont encore aujourd’hui, dans des foyers d’hébergement collectif des baraques sans aucun confort et surpeuplées, appelées hostels », destinés aux seuls hommes et situés d’ordinaire en bordure des townships. Ces travailleurs forment une population et un monde à part, qui ne se mélange pas avec les autres résidents. Un township avait fondamentalement deux raisons d’être fournir un réservoir de main-d’œuvre à la ville et regrouper la population non-blanche dépendante de la ville à une certaine distance de celle-ci, de façon qu’en dehors des heures de travail elle se trouve ailleurs qu’en ville et que, du fait qu’elle est groupée, elle puisse être facilement contrôlée. C’est seulement la seconde fonction, celle du contrôle politique de la population non-blanche qui a disparu à la fin de l’apartheid. Dans les townships les plus anciens, on observe un début de gentrification parce qu’ils sont justement proches du centre-ville et parce qu’ils ont une identité urbaine ancienne intéressante. Toutefois, c’est une gentrification très particulière parce qu’elle est interne. Les habitants du township sont dans des processus d’ascension sociale, qui avaient pu commencer sous l’apartheid, mais qui ne peuvent se concrétiser en propriété foncière qu’à partir de la fin de l’apartheid. Avec la fin du système racial, on peut devenir propriétaire foncier et par exemple acheter la parcelle à côté de sa maison pour l’agrandir. On observe également l’apparition de lieux de consommation comme des restaurants ou des centres commerciaux à destination principalement des populations locales [4]. Les bidonvilles La règle d’urbanisme généralisée veut que l’on aménage d’abord, puis que l’on construise, et enfin que l’on habite. C’est la dynamique dans les pays riches et urbanisés on aménage un terrain, on le viabilise, on construit puis on habite. Dans les bidonvilles, ce mécanisme est complètement inversé on habite d’abord, on construit ensuite de bric et de broc, puis on aménage comme on peut la voirie, l’électricité... » [5] Rapidement, les camps de squatters s’érigent, en périphérie urbaine ou dans les interstices des townships, pour répondre à la demande en logement. De 1994 et la fin de l’apartheid à 2011, le nombre d’unités d’habitat informel, faites de murs en tôle et en carton et de toits en bâche de plastique les shacks, a explosé. La fin des lois interdisant aux Noirs africains ruraux de s’installer en ville a entraîné un exode rural et une urbanisation sans précédent, dans des villes qui n’y étaient pas préparées. Entre 1994 et 1998, l’urbanisation informelle du Cap, par exemple, s’est traduite par une multiplication par trois du nombre de shacks. Beaucoup d’habitants des bidonvilles viennent de l’Est de l’Afrique du Sud et sont considérés comme des étrangers dont il est moins prioritaire de s’occuper ». Les grands plans de construction de logements sociaux de 2003 et 2005, lancés pour endiguer la croissance urbaine informelle Reconstruction & Development Plan, ont très vite pris un retard considérable, à tel point qu’aujourd’hui, on compte 265 bidonvilles, contre 43 en 1994. L’accroissement du nombre de bidonvilles s’est accéléré avec l’afflux d’immigrants, pour la plupart illégaux », issus essentiellement des pays de la région, et en particulier des voisins directs Mozambique, Lesotho, Zimbabwe..., mais aussi de l’Afrique de l’Est et Centrale Ouganda, Kenya, Somalie, Rwanda, Burundi, Zaïre, Congo..., de l’Afrique de l’Ouest Nigeria, Ghana, Bénin, Mali, Sénégal, Togo, Côte d’Ivoire... et même de l’Afrique du Nord Maroc, Algérie. A ces migrants africains s’ajoutent des Européens, de l’Europe centrale et orientale en particulier, et des Asiatiques Indiens, Chinois. Le cas de l’habitat informel précaire dans la ville du Cap illustre d’une part cette crise du logement, d’autre part les inégalités économiques, celles d’accès aux services de base et les différentes fractures sociales dont les villes sud-africaines sont le catalyseur. Le Cap compte 3,8 millions d’habitants et 40% des foyers vivent en dessous du seuil de pauvreté [6]. En 2011, plus de 20% de la population vivait dans les informal settlements. Le logement informel devient la dimension la plus visible de l’extrême pauvreté. Les shacks sont groupés le long des autoroutes des grandes villes. Des espaces, vacants sous l’apartheid, furent massivement peuplés dès 1994. La proximité avec les axes de communication permet aux habitants des shacks d’être connectés au centre et d’avoir accès aux emplois. Ils essaient de développer des stratégies territoriales, de réduire la distance qui les sépare de l’école, des commerces, pour réduire les coûts en transport. Ces coûts représentent parfois plus du tiers des postes de dépenses des foyers noirs africains. [7] Densité et diversité se sont conjuguées pour donner à ces quartiers une vitalité culturelle sans pareille. L’exemple des shebeens, débits illégaux d’alcool, est le plus parlant. Ils sont nés de la pauvreté et des lois de ségrégation un certain nombre de femmes se trouvant sans ressources en milieu urbain ont intensifié et commercialisé l’activité traditionnelle de brassage de bière et ont ainsi tiré profit de l’interdiction faite aux Noirs d’acheter et de consommer de l’alcool. Métier à risques, souvent associé aux gangs dont la protection est nécessaire, il a cependant créé des lieux privilégiés, où une intense activité musicale et littéraire a pu prendre place [8], donnant ainsi naissance à une culture africaine spécifiquement urbaine faisant écho à celle des Noirs nord-américains orchestres de jazz, chanteurs et journaux [9], en témoignent. Cette identité urbaine se retrouve aujourd’hui dans les townships les plus anciens. Là, paradoxalement, les expulsions massives ordonnées par le gouvernement de l’apartheid, la création autoritaire de quartiers réservés aux Noirs, comme Soweto, ont profondément changé les identités urbaines. Les populations se sont alors définies comme exilées, spoliées de leur droit à vivre en ville. C’est dans ce modèle spatial caractéristique de l’Afrique du Sud que les identités noires se sont développées. Sociabilités, éducation, engagements politiques se sont faits à l’échelle du township, donnant naissance à une géographie culturelle hors du commun. Forcés d’y résider, les habitants y ont développé une identité ancrée dans un certain nombre de lieux du township [10]. Aujourd’hui, cette appropriation de l’espace se manifeste par l’attachement des habitants des townships à leur quartier et leur refus de le quitter bien souvent, même en cas d’ascension sociale, ils préfèrent rénover et agrandir la matchbox familiale, plutôt que de déménager dans un quartier plus prestigieux. [1] Cet article se nourrit d’un court séjour en Afrique du Sud d’une documentation sur place et d’autres travaux sur les townships et les bidonvilles[2] Township and Division of Land Amendment Act no 28 de 1992.[3] Le 16 juin 1976, des jeunes noirs se rassemblent à Soweto pour manifester contre l’imposition de l’enseignement en langue afrikaans. La manifestation dégénère lorsque la police ouvre le feu. On dénombre 23 morts et 220 blessés. Ce massacre d’enfants bouleverse l’opinion mondiale et enflamme les Townships puis les grandes villes. Ces manifestations durent huit mois[4] Aujourd’hui, mêmes des agences de voyages proposent des visites exotiques aux touristes.[5] Damon J, Un Monde de bidonvilles migrations et urbanisme informel, La République des idées », Editions du Seuil, Paris, octobre 2017.[6] 1600 Rands par mois, soit 108,11 Euros[8] COPLAN David B., In Township Tonight ! South Africa’s Black City Music and Theatre,Johannesburg, Ravan Press, 1985 traduit en français In Township Tonight ! Musique et théâtre dans les villes noires d’Afrique du Sud, Paris, Karthala/CREDU, 1992[9] Dont le magazine Drum, l’un des principaux vecteurs de la propagation de cette culture urbaine dans l’ensemble du pays, voire en Afrique australe[10] HOUSSAY-HOLZSCHUCH Myriam, Sociabilité, solidarité culture, identité et vie urbaine dans les quartiers noirs du Cap, Les approches culturelles en géographie, conférence de l’UGI, Paris, 8-11 décembre 1997 wS5R.