Celaressemble Ă  un lĂ©ger sommeil, mĂȘme si durant la sĂ©ance vous ne dormez pas. Depuis la seconde moitiĂ© des annĂ©es 90, cet Ă©tat a Ă©tĂ© identifiĂ© et caractĂ©risĂ© en imagerie cĂ©rĂ©brale (IRM fonctionnelle et PET-Scan), attestant ainsi de son existence rĂ©elle. Scientifiquement, on peut maintenant affirmer que l’état hypnotique est une rĂ©alitĂ©. L’hypnose permet au conscient une 1 GĂ©nĂ©ralitĂ©s et aspects historiques De tous temps le sommeil a fascinĂ© les hommes, notamment parce qu’il s’accompagne d’un Ă©tat d’inconscience qui ressemble Ă  la mort. La mythologie grecque reprĂ©sentait ainsi le sommeil sous la forme du dieu Hypnos, frĂšre jumeau de Thanatos, dieu des morts. L’un des enfants d’Hypnos, MorphĂ©e sera par la suite Ă  l’origine de nombreuses expressions relatives au sommeil, encore utilisĂ©es aujourd’hui les bras de MorphĂ©e ». Il est par ailleurs intĂ©ressant de noter que dĂ©s l’antiquitĂ©, Aristote, au 3Ăšme siĂšcle avant dans son TraitĂ© de la veille et du sommeil » dĂ©crivait les aspects physiologiques du sommeil ainsi que les prĂ©mices du modĂšle Ă  double rĂ©gulation tel qu’il est connu aujourd’hui. Une partie de son Ɠuvre sera par la suite dĂ©diĂ©e Ă  l’interprĂ©tation des rĂȘves. Jusqu’au Moyen Âge, le sommeil est ainsi considĂ©rĂ© comme un phĂ©nomĂšne purement passif et strictement inverse Ă  l’éveil au cours duquel seuls les rĂȘves apparaissent comme remarquables. Les songes font ainsi l’objet d’études nombreuses et clandestines du fait de l’inquisition. En 1597, Ambroise ParĂ© lie le sommeil Ă  la digestion et le considĂšre comme une nĂ©cessitĂ© permettant au cours d’éliminer les dĂ©chets accumulĂ©s dans le corps humain pendant la pĂ©riode de veille INTRODUCTION À LA CHIRURGIE », chapitre XIX. Ainsi les dĂ©chets accumulĂ©s dans le cerveau et le corps durant la journĂ©e sont Ă©liminĂ©s durant le sommeil et cette action ne peut se rĂ©aliser que durant la nuit. Cette thĂ©orie sera reprise et modifiĂ©e par l’abbĂ© William Chappell au 17Ă©me siĂšcle, qui introduira notamment la notion de rĂ©cupĂ©ration » permise par le sommeil "La pratique des vertus chrĂ©tiennes et tous les devoirs de l’homme..." SECTI0N IX p 152 ; 154, 1670. Ainsi selon lui, Dieu aurait crĂ©e le sommeil afin de permettre au corps de rĂ©cupĂ©rer, aprĂšs une journĂ©e le labeur et avant de retourner travailler le lendemain. Les premiĂšres thĂ©ories sur les conditions optimales pour dormir apparaissent alors. Au 19Ăšme siĂšcle le courant hygiĂ©niste affinera ces thĂ©ories mais le sommeil est toujours considĂ©rĂ© comme un phĂ©nomĂšne passif, au cours duquel le corps rĂ©cupĂšre et le rĂȘve s’opĂšre. Au dĂ©but du 20Ăšme siĂšcle les thĂ©ories Freudiennes d’interprĂ©tation des rĂȘves apparaissent. Il faut attendre la fin des annĂ©es 50 pour que Michel Jouvet, neurophysiologiste, dĂ©couvre, en observant l’activitĂ© Ă©lectrique du cerveau d’un chat en train de dormir que le sommeil paradoxal, est bien distinct de l'Ă©veil et du sommeil lent. Rapidement, les cycles du sommeil sont dĂ©couverts grĂące Ă  l’avĂšnement de l’électrophysiologie. Ainsi on dĂ©couvre finalement assez rĂ©cemment 1960-1975 que le sommeil n'est pas "cette petite mort quotidienne" si souvent Ă©voquĂ©e par les philosophes. Il s’agit bien au contraire, d’une pĂ©riode dynamique essentielle de notre vie se dĂ©roulant toujours selon le mĂȘme schĂ©ma chez l'ensemble des mammifĂšres sauf quelques rares exceptions [8]. L’avĂšnement de la gĂ©nĂ©tique et des neurosciences permettra par ailleurs de mieux apprĂ©hender les caractĂ©ristiques et les changements du sommeil au cours de la vie humaine ainsi que les modifications hormonales et physiologiques caractĂ©risant le sommeil. 2 Aspects physiologiques du sommeil normal L’architecture du sommeil normal s'Ă©tudie donc grĂące Ă  l'enregistrement de donnĂ©es Ă©lectrophysiologiques dont l’ensemble constitue la polysomnographie. Celle-ci comprend classiquement un Ă©lectro-encĂ©phalogramme EEG un Ă©lectromyogramme EMG, l'Ă©lectro-oculogramme EOG et Ă©lectrocardiogramme ECG. Ces Ă©tudes ont permis de dĂ©terminer que le sommeil ne correspondait pas Ă  un Ă©tat unique mais Ă  une succession de cycles comportant diffĂ©rentes phases de sommeil et caractĂ©risĂ©s par des donnĂ©es Ă©lĂ©ctrophysiologiques particuliĂšres. Une nuit est ainsi classiquement composĂ©e de 4 Ă  5 cycles. Ces cycles sont constituĂ©s de plusieurs phases a Le sommeil lent Il est prĂ©cĂ©dĂ© d’une phase dite d’induction » au cours de laquelle l’activitĂ© EEG typique de l’état de veille se modifie pour voir apparaitre des ondes alpha » typiques de la somnolence. Le sommeil lent dure en moyenne 60 Ă  75 minutes et comporte deux grandes phases le sommeil lent lĂ©ger et le sommeil lent profond. Il est caractĂ©risĂ© par une diminution progressive du tonus musculaire mais sans disparition totale de ce dernier et une modification progressive des tracĂ©s EEG disparition des ondes alpha, remplacĂ©es progressivement par des ondes thĂȘtas, puis apparition de Spindles et de complexes K, puis apparition des ondes Deltas alors que les ondes thĂȘtas disparaissent. Ces modifications EEG permettent ainsi d’individualiser 4 stades au sommeil lent stades 1 Ă  4, explicitĂ©s dans l’annexe VI. Enfin L’ECG retrouve une diminution du rythme cardiaque tandis que la tension artĂ©rielle diminue et que les mouvements oculaires lents disparaissent. b Le sommeil paradoxal Il s’agit classiquement de la pĂ©riode oĂč l’on rĂȘve. L’état de sommeil lent profond qui Ă©tait caractĂ©risĂ© par le maintien d’un tonus musculaire minimal, fait ainsi place Ă  un Ă©tat d’atonie musculaire totale. Cet Ă©tat dure habituellement entre 10 et 20 minutes et est caractĂ©risĂ© par une activitĂ© psychique intense. L’activitĂ© EEG reprend un tracĂ© proche de celui des Ă©tats de veille et des mouvements oculaires rapides apparaissent, qui sont caractĂ©ristiques du sommeil paradoxal Rapid Eyes Movements ou REM. L’hypotension artĂ©rielle du sommeil lent fait place Ă  une vasoconstriction gĂ©nĂ©ralisĂ©e associĂ©e Ă  des variations brusques de la tension artĂ©rielle. Enfin l’atonie musculaire gĂ©nĂ©ralisĂ©e s’accompagne frĂ©quemment d’érections et de mouvements musculaires au niveau du visage et des extrĂ©mitĂ©s. L’apparition de mouvements musculaires anormaux durant le sommeil paradoxal est typique de certaines pathologies maladie de Parkinson, somnanbulisme
. c RĂ©sumĂ© l’hypnogramme Il s’agit d’une reprĂ©sentation des diffĂ©rents stades du sommeil et des diffĂ©rents cycles et de leur durĂ©e au cours d’une nuit typique. Un exemple d’hypnogramme est reprĂ©sentĂ© ci- dessous 3 La rĂ©gulation de l’alternance des Ă©tats de veille et de sommeil On admet aujourd’hui que le sommeil est rĂ©gulĂ© selon un double modĂšle imaginĂ© par Borbelly [9]. Le besoin de sommeil » dĂ©pend ainsi de la conjonction d’un processus circadien interne C » et d’un processus homĂ©ostasique externe H » dĂ©pendant de la durĂ©e de la veille prĂ©cĂ©dente. Si la dette homĂ©ostasique H » agit uniquement en fonction de la durĂ©e de la veille prĂ©cĂ©dente en quelque sorte le besoin de sommeil », le processus circadien C » dĂ©pend de synchronisateurs. Ces synchronisateurs peuvent ĂȘtre internes ou externes appelĂ©s zeitgeber ». Les synchronisateurs internes sont difficilement modifiables. Ils sont intimement dĂ©pendants des noyaux gris supra-chiasmatiques qui rĂ©gulent la tempĂ©rature interne ainsi que la sĂ©crĂ©tion de certaines hormones cortisol notamment. Ces synchronisateurs internes ont une composante gĂ©nĂ©tique. Les synchronisateurs externes sont au nombre de 4 - La lumiĂšre la quantitĂ© de lumiĂšre reçue au niveau rĂ©tinien, va influencer la production circadienne de mĂ©latonine au niveau de la substance rĂ©ticulĂ©e - L’activitĂ© physique agit principalement sur la tempĂ©rature du corps. L’action de la mĂ©latonine sur la chute de la tempĂ©rature le soir est d’autant plus marquĂ©e que l’organisme Ă©tait chaud dans la journĂ©e. Ainsi les sports d’endurance marche, footing, natation, ski... sont traditionnellement associĂ©s Ă  un sommeil plus profond. Par contre, il est communĂ©ment admis qu’il ne faut pas pratiquer un sport intensif moins de 2 heures avant de s’endormir notamment en raison de la production de cortisol qui accompagne cet effort physique intense est de nature Ă  modifier le rythme - L’alimentation les horaires des repas agiraient sur le cerveau par l’intermĂ©diaire d’hormones telles que l’hypocrĂ©tine-orexine qui agit Ă  la fois sur le comportement alimentaire et sur les circuits du sommeil [10] - Le plaisir / motivation beaucoup d’auteurs pensent que les hormones du plaisir » systĂšme dopaminergique/sĂ©rotoninergique amĂ©liorent la qualitĂ© du sommeil. Ces relations entre systĂšme sĂ©rotoninergique et sommeil expliquent l’importance des troubles du sommeil chez les patients dĂ©pressifs [11]. Par ailleurs il faut rappeler que la mĂ©latonine est produite Ă  partir du mĂȘme squelette chimique que la sĂ©rotonine le noyau tryptophane, expliquant probablement les intrications entre dĂ©pressions, systĂšme sĂ©rotoninergique et troubles du sommeil. Ces synchronisateurs externes agissent de maniĂšre beaucoup moins importante que les synchronisateurs internes qui ont un rythme propre circadien lĂ©gĂšrement supĂ©rieur Ă  24H notamment les expĂ©riences hors du temps » du spĂ©lĂ©ologue Michel Siffre ont permis de mieux apprĂ©hender ces rythmes internes en dehors de toute stimulation extĂ©rieures.. Au final la rĂ©gulation des rythmes veille-sommeil a pu ĂȘtre modĂ©lisĂ©e assez fidĂšlement. Nous reprĂ©sentons dans la figure ci-dessous un exemple de modĂ©lisation Exemple de modĂ©lisation de la rythmicitĂ© veille-sommeil d’aprĂšs Exemple de modĂšles l’influence de divers facteur sur la synchronisation veille-sommeil d’aprĂšs 4 Les rĂŽles du sommeil Ces rĂŽles sont mal connus aujourd’hui. On estime cependant que le sommeil a un rĂŽle double - Un rĂŽle de rĂ©paration de la veille prĂ©cĂ©dente - Un rĂŽle de prĂ©paration de la veille suivante. De nombreux auteurs pensent aujourd’hui que les rĂŽles du sommeil sont multiples et plus importants qu’on ne le pense. Nous citons Ă  titre d’exemple - RĂŽle dans les processus immunitaires la production du complĂ©ment suivrait ainsi un rythme circadien, tandis que la privation de sommeil s’accompagnerait de troubles immunitaires [12] - RĂŽle dans la croissance et dans certains phĂ©nomĂšnes hormonaux production de GH, de cortisol
 - RĂŽle dans les processus de mĂ©morisation et de triage » des informations emmagasinĂ©es durant la veille [13]. Ces processus sont particuliĂšrement importants durant le sommeil lent profond et le sommeil paradoxal. De nombreuses Ă©tudes suggĂšrent ainsi que le sommeil paradoxal est particuliĂšrement impliquĂ© dans la fixation des phĂ©nomĂšnes de mĂ©moire dĂ©clarative alors que le sommeil paradoxal favorise la consolidation de la mĂ©moire procĂ©durale [13] . 5 Le vieillissement du sommeil [14,15] Le vieillissement de la fonction du sommeil est probablement en rapport avec le vieillissement des structures cĂ©rĂ©brales siĂšge du sommeil [14]. Cependant la grande variabilitĂ© interindividuelle, rend la mise en relation entre ces modifications neurologiques et les modifications du sommeil du sujet ĂągĂ© difficile. On distingue cependant un certain nombre de faits bien connus aujourd’hui, mĂȘme s’ils varient beaucoup d’une personne Ă  l’autre. On retrouve ainsi - Au niveau cellulaire cĂ©rĂ©bral une diminution du nombre de neurone et une diminution de l’activitĂ© neuronale. On retrouve aussi une diminution globale du mĂ©tabolisme cellulaire neuronal. - Au niveau intercellulaire une diminution de l’activitĂ© synaptique et de la plasticitĂ© neuronale. Une diminution de la quantitĂ© de certains neuromĂ©diateurs acĂ©tyl-choline
 - Au niveau tissulaire cĂ©rĂ©bral une atrophie progressive du tissu cĂ©rĂ©bral, notamment une modification des noyaux suprachiasmatiques Ces modifications histo-anatomiques aboutissent Ă  des modifications fonctionnelles [13, 14,15] - Une diminution des capacitĂ©s d’adaptation en cas de privation de sommeil, jet-lag
 - Une diminution de la qualitĂ© de la veille et du sommeil o AltĂ©ration de la continuitĂ© veille sommeil  Augmentation du nombre et de la durĂ©e des siestes, envahissement progressif de la veille par le sommeil  RĂŽle de la dĂ©saffĂ©rentation progressive dans ces phĂ©nomĂšnes baisse de l’influence de certains synchronisateurs externes  IncapacitĂ© progressive Ă  maintenir un sommeil nocturne continu  Diminution de l’index d’efficacitĂ© augmentation du temps passĂ© au lit alors que le temps de sommeil diminue  DifficultĂ©s d’endormissement et de rĂ©-endormissement o Des modifications de l’architecture du sommeil et des grapho-Ă©lĂ©ments »  AltĂ©ration du sommeil lent profond, qui est prĂ©cocement touchĂ© avec l’ñge. Cette altĂ©ration est caractĂ©risĂ©e par une diminution du nombre de l’amplitude des ondes Delta Ă  l’EEG.  L’espace laissĂ© vacant par le sommeil lent profond est occupĂ© par du sommeil lent lĂ©ger, aboutissant Ă  une diminution progressive du seuil d’éveil micro-rĂ©veils plus frĂ©quents que chez les sujets jeunes et difficultĂ©s de rĂ©-endormissement aprĂšs ces micro-rĂ©veils  Le sommeil paradoxal est peu modifiĂ© dans le cadre du vieillissement physiologique o Des modifications de la rĂ©gulation veille-sommeil  La puissance des mĂ©canismes homĂ©ostasiques baisse aprĂšs privation de sommeil la rĂ©cupĂ©ration est incomplĂšte et plus lente / les phĂ©nomĂšnes de rebonds sont moins amples et moins efficaces que chez les sujets jeunes  La rĂ©gulation circadienne perd de l’influence en raison de la diminution de l’efficacitĂ© des synchronisateurs internes vieillissement de l’horloge biologique interne, diminution de la production de mĂ©latonine
 et en raison de la diminution de l’efficacitĂ© des synchronisateurs externes troubles visuels, diminution des activitĂ©s sociales, hypoaccousie, institutionnalisation
 o Des modifications de l’environnement aboutissent Ă  des modifications du sommeil diminution des activitĂ©s sociales, institutionnalisation 
 L’ensemble de ces modifications aboutit Ă  transformer un sommeil monophasique en un sommeil polyphasique et le cycle veille-sommeil prĂ©sente frĂ©quemment une avance de phase. La qualitĂ© du sommeil diminue ainsi que les capacitĂ©s de rĂ©cupĂ©ration et d’adaptation. La plainte de mauvais sommeil ou d’insomnie est ainsi beaucoup plus frĂ©quente chez les sujets ĂągĂ©s que dans le reste de la population [20]. 6 Sommeil et maladie d’Alzheimer Les diffĂ©rentes Ă©tudes rĂ©alisĂ©es avec l’actimĂ©trie ont permis de caractĂ©riser les troubles du sommeil les plus frĂ©quemment retrouvĂ©s chez les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer. Ainsi le phĂ©nomĂšne le plus caractĂ©ristique est la fragmentation progressive du sommeil lors de l’avancĂ©e de la maladie, avec des rĂ©veils nocturnes de plus en plus nombreux et longs associĂ©s Ă  des pĂ©riodes de somnolence diurne de plus en plus frĂ©quentes. On constate par ailleurs que chez les patients atteints de maladie d’Alzheimer le sommeil lent profond disparait progressivement de maniĂšre plus importante que lors du vieillissement normal ». On constate ainsi une somnolence diurne associĂ©e Ă  des dĂ©ambulations diurnes et nocturnes. Ces troubles sont ainsi Ă  l’origine d’une incomprĂ©hension de l’entourage, et d’une surprescription de psychotropes, propres Ă  augmenter les risques iatrogĂ©niques, sans pour autant clairement amĂ©liorer les troubles du sommeil. Nous prĂ©sentons ci-dessous un exemple d’actimĂ©trie chez un sujet sain et un sujet prĂ©sentant une maladie d’Alzheimer au stade sĂ©vĂšre [D’aprĂšs Representative activity data graphs for an AD subject and a et Lesommeil est un concept qui dĂ©signe Ă  la fois l'acte et le dĂ©sir de dormir. C'est un Ă©tat normal et rĂ©current, dans lequel il n'y a pas de manque total d'activitĂ©, mais diminue la capacitĂ© de percevoir et de rĂ©pondre aux stimuli externes. Si vous souhaitez connaĂźtre les diffĂ©rents types de sommeil et en particulier le sommeil paradoxal, continuez Ă  lire cet article sur: Le sommeil
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fugue(un Ă©tat onirique d’altĂ©ration de la conscience qui peut durer des heures ou des jours) hypnose (un Ă©tat qui ressemble au sommeil mais qui est induit par la suggestion) dĂ©personnalisation ; dĂ©personnalisation ((existentialisme) une perte d’identitĂ© personnelle ; un sentiment d’ĂȘtre un rouage anonyme dans une machine sociale impersonnelle)

Mis Ă  jour le 27/01/2017 Ă  11h19 Validation mĂ©dicale 27 January 2017 [ ? ] Qu'est-ce que c'est ? Le sommeil est un Ă©tat physiologique temporaire qui s'accompagne de suppression de la vigilance et de ralentissement du mĂ©tabolisme. C'est le moyen naturel qui permet Ă  l'organisme de se dĂ©barrasser de sa fatigue et de rĂ©cupĂ©rer son Ă©nergie tant physique que psychique. C'est un phĂ©nomĂšne constant et pĂ©riodique. L'insuffisance de sommeil constitue l'insomnie, l'excĂšs de sommeil constitue l'hypersomnie. [ ? ] MĂ©canismes Le sommeil dĂ©pend de trois structures neurologiques essentielles Une structure inductrice au niveau de l' hypothalamus ; Une structure permissive au niveau du tronc cĂ©rĂ©bral ; Une structure effectrice au niveau de la protubĂ©rance et du bulbe. Le maintien de l'Ă©veil est assurĂ© par une structure anatomique, la formation rĂ©ticulĂ©e mĂ©sencĂ©phalique et certains neurones de l'hypothalamus postĂ©rieur. [ ? ] RĂ©gulation Le sommeil obĂ©it Ă  des rythmes qui rĂ©pondent Ă  des ordres donnĂ©s par l'organisme lui-mĂȘme et par l'environnement. La chronobiologie Ă©tude des rythmes biologiques montre que il y a deux oscillateurs biologiques ou endogĂšnes situĂ©s au niveau du thalamus , ils ordonnent la succession des Ă©tats veille-sommeil sur un rythme de vingt-quatre heures ; l'un est stable et rĂšgle la pĂ©riodicitĂ© thermique, l'autre est instable, trĂšs sensible aux synchroniseurs externes, et influence le rythme circadien veille-sommeil ; Les synchroniseurs externes ou exogĂšnes lumiĂšre-obscuritĂ© et synchroniseurs socio-Ă©conomiques sont indispensables pour que les oscillateurs endogĂšnes jouent leur rĂŽle normalement. L'environnement a donc un rĂŽle fondamental et les insomniaques ont souvent intĂ©rĂȘt Ă  revoir leurs habitudes de vie. [ ? ] Moyens d'Ă©tude DiffĂ©rentes techniques sont Ă  la disposition des mĂ©decins L'enregistrement polygraphique du sommeil de nuit se pratique en laboratoire, dans des conditions de confort qu'il faudrait rendre optimales; parfois une nuit d'adaptation est nĂ©cessaire. Ainsi seront prĂ©cisĂ©es les heures de l'endormissement et des Ă©veils, la durĂ©e totale du sommeil, l'enchaĂźnement des diffĂ©rents stades. L' Ă©lectromyogramme , les rythmes respiratoires, l' Ă©lectrocardiogramme et la saturation en oxygĂšne du sang sont aussi enregistrĂ©s et Ă©tudiĂ©s ; La mesure des latences d'endormissement ou tests des latences multiples d'endormissement permet de dĂ©pister la somnolence diurne, et confirme l'insomnie ; L'enregistrement ambulatoire de l' Ă©lectroencĂ©phalogramme comme on enregistre l'Ă©lectrocardiogramme avec un Holter permet l'Ă©tude de la vigilance et du sommeil en ambulatoire, dans les conditions de vie quotidienne et de travail habituelles. [ ? ] Chronologie du sommeil GrĂące Ă  l'enregistrement pendant le sommeil de l'activitĂ© Ă©lectrique du cerveau EEG , de l'activitĂ© Ă©lectrique engendrĂ©e par les mouvements des globes oculaires EOG et de l'activitĂ© Ă©lectrique des muscles du menton EMG, on a pu dĂ©crire les stades du sommeil. La chronologie du sommeil dĂ©bute avec l'assoupissement, l'envie de dormir puis on rentre dans un sommeil de plus en plus profond. Il y a plusieurs phases Ă©lectriques qui correspondent Ă  des modifications de comportement. C'est ainsi que le sommeil lent est dĂ©composĂ© en 4 stades Le stade I est celui de l'endormissement stade IA somnolence et IB assoupissement, le stade II correspond Ă  un sommeil lent lĂ©ger, puis le sommeil devient de plus en plus profond jusqu'aux stades III sommeil Ă©tabli et IV sommeil lent profond. Puis apparaissent sur l'EEG des ondes Ă©lectriques ressemblant Ă  celles de la veille alors que le sujet est bien endormi, c'est le sommeil paradoxal, celui des rĂȘves encore appelĂ© sommeil onirique qui est en fait le plus profond. Il est caractĂ©risĂ© par La dĂ©synchronisation de l'EEG ;Des mouvements oculaires rapides ;Une atonie profonde ;Une activitĂ© onirique prononcĂ©e rĂȘves. Ces diffĂ©rentes phases organisĂ©es en cycles d'environ 90 minutes vont se succĂ©der, la rĂ©partition des diffĂ©rentes phases au cours de la nuit se modifie, le sommeil paradoxal Ă©tant plus long en fin de nuit. Une nuit complĂšte englobe 4 ou 5 cycles. Chaque cycle comporte un sommeil lent puis un sommeil rapide paradoxal. À voir aussi Consulter en ligne un mĂ©decin pour vos troubles du sommeil [ ? ] NĂ©cessitĂ© du sommeil Il est plus difficile qu'on ne le croit de rĂ©pondre Ă  cette question. On a pu Ă©voquer le rĂŽle bĂ©nĂ©fique du sommeil sur le processus de mĂ©morisation. Certains chercheurs pensent que le sommeil lent permettrait de trier les informations captĂ©es pendant l'Ă©veil pour ne retenir que les plus pertinentes, et le sommeil paradoxal Ă©crirait ces informations dans le systĂšme nerveux pour les mĂ©moriser. Pendant le sommeil lent profond sont sĂ©crĂ©tĂ©es certaines hormones, en particulier l'hormone de croissance qui a aussi un rĂŽle anabolique et de rĂ©paration. UnĂ©tat et/ou un processus de conscience modifiĂ©e, produit par une induction directe, indirecte ou contextuelle, ressemblant parfois au sommeil, mais physiologiquement distinct, caractĂ©risĂ© par une Ă©lĂ©vation de la suggestibilitĂ© et qui produit Ă  son tour certains phĂ©nomĂšnes sensoriels et perceptuels. Cet Ă©tat, que certains auteurs appellent « la transe », est un Ă©tat naturel que
Notre sommeil se divise en trois phases le sommeil lĂ©ger », le sommeil profond » ou sommeil lent profond » et le sommeil paradoxal », pendant lequel ont lieu les rĂȘves. La partie du sommeil sans rĂȘves pourrait inclure des Ă©tats de cycle de sommeil s'Ă©tale sur environ 90 minutes, alternant trois types de phases le sommeil lĂ©ger », le sommeil profond » ou lent profond » et le sommeil paradoxal », ce dernier terminant toujours le cycle. Une nuit complĂšte correspond gĂ©nĂ©ralement Ă  4, 5 ou 6 cycles, soit l'Ă©quivalent de 6 Ă  8 heures de sommeil en gĂ©nĂ©ral. Au sein de chacun d'eux, les proportions des trois phases varient au cours de la sommeil lĂ©gerLe sommeil lĂ©ger est le premier stade par lequel nous passons avant de nous abandonner aux bras de MorphĂ©e. Il s'agit d'un Ă©tat de somnolence. Cette phase dure moins de 20 minutes en moyenne. Elle est caractĂ©risĂ©e par des bĂąillements, des picotements aux yeux, une diminution de la vigilance et de la frĂ©quence cardiaque. Les phases de sommeil lĂ©ger sont plus longues en fin de sommeil lent profondLors de la phase du sommeil lent profond, le dormeur sombre dans un Ă©tat dont il lui est difficile d'Ă©merger. La tempĂ©rature corporelle baisse, l'activitĂ© cĂ©rĂ©brale diminue et la respiration se ralentit. Cette phase est plus longue en dĂ©but de sommeil paradoxalLa phase du sommeil paradoxal est de loin la plus fascinante ! Contrairement aux prĂ©cĂ©dentes, elle se caractĂ©rise par une relance trĂšs importante de l'activitĂ© cĂ©rĂ©brale. Alors que nous sommes bien installĂ©s dans notre sommeil, les rĂȘves se bousculent dans notre tĂȘte. Le pouls et la respiration sont alors irrĂ©guliers. Le sommeil paradoxal reprĂ©sente en moyenne 20 % de notre temps total de phases de sommeil sans rĂȘves vers une nouvelle dĂ©nomination ?La recherche sur le sommeil s'est souvent focalisĂ©e sur le sommeil paradoxal, mais la partie du sommeil sans rĂȘves intĂ©resse aussi beaucoup les chercheurs. Dans un article paru dans Trends in Cognitive Science, les auteurs proposent de dĂ©composer cette phase de sommeil sans rĂȘves en plusieurs Ă©tats. Pour eux, lors du sommeil, l'individu fait l'expĂ©rience de plusieurs Ă©tats conscients, y compris dans le sommeil effet, des travaux suggĂšrent que la conscience ne disparaĂźt pas totalement quand elle entre dans un sommeil profond. Pour Evan Thompson, professeur de philosophie Ă  l'universitĂ© de Colombie-Britannique, il manque des preuves pour soutenir l'idĂ©e que le sommeil sans rĂȘves est un Ă©tat auteurs proposent donc une taxonomie avec trois catĂ©gories de sommeil sans rĂȘves un Ă©tat de pensĂ©e dans le sommeil sleep thinking », avec des images, mais sans avoir l'impression d'ĂȘtre immergĂ© dans ces images, Ă  la diffĂ©rence des rĂȘves ;un Ă©tat avec des perceptions et des sensations corporelles par exemple, l'individu peut entendre le son d'une alarme ;un Ă©tat appelĂ© selfless », similaire Ă  des Ă©tats conscients, qui serait aussi rencontrĂ© dans certaines expĂ©riences de mĂ©ditation. Les personnes qui ont une bonne capacitĂ© de mĂ©ditation pourraient donc plus facilement expĂ©rimenter cet nouvelle division des Ă©tats du sommeil sans rĂȘves pourrait aider la recherche sur la mĂ©moire, ainsi que le traitement et la comprĂ©hension des troubles de sommeil comme le somnambulisme ou l' institut national du Sommeil, par ce que vous venez de lire ? Abonnez-vous Ă  la lettre d'information La question SantĂ© de la semaine notre rĂ©ponse Ă  une question que vous vous posez plus ou moins secrĂštement. Toutes nos lettres d’information
CettedĂ©couverte, qui allait faire le tour du monde, ouvrait une porte sur un domaine entiĂšrement nouveau puisque auparavant, seuls deux Ă©tats Ă©taient censĂ©s exister, le sommeil et l’éveil. Ceux qui ont explorĂ© diffĂ©rents Ă©tats de conscience ont peut-ĂȘtre remarquĂ© que certains Ă©tats se ressemblent par exemple l’hypnose lĂ©gĂšre et la relaxation, certaines formes de mĂ©ditation et l’état prĂ©cĂ©dant le sommeil. Mais quelles sont les critĂšres qui permettent de les diffĂ©rencier ? Si nous pouvions cartographier avec prĂ©cision les diffĂ©rents Ă©tats de conscience, nous pourrions ĂȘtre en mesure de prĂ©dire comment passer d’un Ă©tat Ă  un autre, ou comment Ă©viter de tomber dans des Ă©tats dĂ©sagrĂ©ables ou indĂ©sirables Ă  partir d’états plus souhaitables Ă  proximitĂ©, par exemple en passant de la paralysie du sommeil Ă  une expĂ©rience hors du corps, ou un rĂȘve Ă©veillĂ©. Mais en dehors de l’aspect pratique de cette cartographie, elle nous permettrait de mieux comprendre la conscience. Nous serions mieux Ă  mĂȘme de comprendre les liens entre diffĂ©rentes traditions et les connaissances actuelles sur la conscience Plusieurs chercheurs et plusieurs traditions se sont dĂ©jĂ  penchĂ©s sur cette question, mais avec des indicateurs parfois fort diffĂ©rents et je n’ai pas trouvĂ© de synthĂšse qui permette de lier ces analyses ensemble. Je me suis donc essayĂ©e Ă  rassembler quelques unes de ces classifications, en m’appuyant aussi sur ma propre expĂ©rience, ainsi que sur les traditions du yoga et du bouddhisme, experts des Ă©tats de conscience depuis fort longtemps ! Je n’ai pas prĂ©tention Ă  une analyse scientifique, mais Ă  une forme de clarification, qui moi me sera utile, et sĂ»rement j’imagine Ă  d’autres personnes intĂ©ressĂ©es par les Ă©tats de conscience. Voici les Ă©lĂ©ments sur lesquels je m’appuie le neurologue Steven Laureys[1] a utilisĂ© le niveau de conscience» et le contenu de la conscience»; plus de dĂ©tails et schĂ©mas ci-dessousl’expert du sommeil, J. Allan Hobson a dĂ©veloppĂ© un modĂšle AIM» 3D dont les dimensions sont activation», dĂ©clenchement entrĂ©e-sortie» et modulation». Son analyse est basĂ©e sur les effets de diffĂ©rents neurotransmetteurs. Hobson, 2010, The AIM Model of Dreaming, Sleeping, and Waking ConsciousnessLes chercheurs Lutz, Jha, Dunne et Sharon ont cartographiĂ© deux pratiques standard liĂ©es Ă  la pleine conscience la mĂ©ditation de l’attention focalisĂ©e FA et la mĂ©ditation ouverte OM, ainsi que trois Ă©tats mentaux Rumination, Errance mentale et Addiction Leurs critĂšres sont la focalisation, la dĂ©rĂ©ification, la mĂ©ta-conscience, les qualitĂ©s d’ouverture, de clartĂ©, de stabilitĂ© et d’effort. Investigating the Phenomenological Matrix of Mindfulness-Related Practices From a Neurocognitive Perspective Antoine Lutz, Amishi P. Jha, John D. Dunne, Clifford D. Saron. Voir plus d’explications et schema classement des Ă©tats de conscience selon les ondes cĂ©rĂ©brales alpha, beta, gamma, theta. De nombreuses recherches y font rĂ©fĂ©rence, j’avais dĂ©jĂ  Ă©tabli une forme de classification voir l’article sur ce site et ci-dessous La tradition du yoga classe plusieurs instruments ou niveaux de conscience dans l’esprit humain voir l’article sur ce site ainsi que des Ă©tats de Bouddhistes ont aussi bien sĂ»r distinguĂ© diffĂ©rents instruments et Ă©tats de conscience. Ils sont assez proches du yoga voir article sur ce site.Il est Ă©galement possible de se rĂ©fĂ©rer aux diffĂ©rents niveaux de samadhi voir article sur ce site. Voici ma synthĂšse en tableau vous trouverez plus d’informations sur ces diffĂ©rentes Ă©tudes plus bas dans l’article. Il s’agit pour moi d’y voir un peu plus clair, ce tableau n’a pas d’ambitions acadĂ©mique ni d’exhaustivitĂ©, mais je serai ravie d’avoir des commentaires constructifs pour peaufiner cette premiĂšre proposition. Note de 1 Ă  10 Etendue de la conscience – perception focalisĂ©e 0 ou globale/ouverte 10 Prise de recul -dereification forte 10 faible 0 Ondes alpha/beta/gamma/theta Niveau de vigilance – effort Passif 0/ Actif 10 CapacitĂ© de recognition mĂ©moire Aucun souvenir 0 tous les souvenirs 10 Perception d’un soi distinct – Ego Ahamkara Avec Ego fort 0 Pas d’ego 10 Manas gestion et impression des 5 sens Manas fort 0, manas absent 10 Intervention de la raison Buddhi et des prĂ©supposĂ©s croyances, reprĂ©sentations, souvenirs. Sans intervention 0 Avec maximum 10 Hypnose IV LuciditĂ© 5 2 Theta 5 2 8 0 4 LSD 10 6 5 8 8 0 2 Coma 0 0 1 8 10 0 Niveau I Ă  IV anesthĂ©sie dĂ©crire les 4 niveaux Sommeil profond 0 Delta 1 1 8 10 0 Sommeil paradoxal – rĂȘve 5 3 Theta 3 5 5 8 5 Transe chamanique 6 6 Theta 8 6 7 2 4 Hypnose I thĂ©rapie, transe lĂ©gĂšre 5 4 Alpha 4 6 7 5 6 Hypnose II transe spectacle 5 3 Theta 3 6 7 5 6 Hypnose III catalepsie, lĂ©thargie 2 Theta 2 8 8 4 NDE Near Death Experiment 8 Theta 7 5 8 4 OBE Out of Body Experience, voyage astral 10 Theta 5 7 5 8 5 Veille, activitĂ© courante, automatique 3 5 Beta 9 9 0 3 10 Veille absorption, crĂ©ation musique, peinture, artisanat, examen, rĂ©flexion intense, heuristique, etc. 1 6 Gamma 10 10 4 8 10 Clairvoyance 8 6 Gamma 8 6 4 2 8 Saáčƒprajñāta-samādhi sans support avec mental 8 10 Gamma 10 10 4 10 5 Savitarka-samādhi avec support grossier et mental 6 10 Gamma 10 10 4 8 5 Savicāra-samādhi avec support subtil et mental 6 10 Gamma 10 10 4 5 5 Asaáčƒprajñāta ou nirbÄ«ja samādhi sans support sans mental 10 Theta 6 5 10 10 0 Nirvitarka-samādhi avec support grossier, sans mental 6 Theta 6 5 10 8 0 Nirvicāra-samādhi avec support subtil, sans mental 8 Theta 6 5 10 5 0 Relaxation lĂ©gĂšre 6 6 Alpha 5 7 4 8 8 Yoga nidra yoga du rĂȘve 4 4 Theta 5 7 4 4 6 LĂ©gende La perception l’étendue de la conscience, en ordonnĂ©e est corrĂ©lĂ©e Ă  la vigilance le degrĂ© de conscience – level of Arousal, en abscisse. Les humains connaissent un continuum le long de cette corrĂ©lation ligne rouge, allant de ~ 3,3 x, y Ă  9,9 dĂ©limitĂ© par des lignes doubles, incluant Ă©galement un Ă©tat de rĂȘve paradoxal pendant le sommeil paradoxal REM ~ 3,5 Ă  5 , 9. Les Ă©tats pathologiques ovales en pointillĂ©s incluent une gamme de conditions qui se produisent souvent lorsque la perception et la vigilance ne sont plus corrĂ©lĂ©es, ou existent aux extrĂ©mitĂ©s du continuum de corrĂ©lation c’est-Ă -dire 9,9. L’anesthĂ©sie ovale Ă  une seule ligne couvre un large Ă©ventail du continuum de corrĂ©lation et peut ĂȘtre quantifiĂ©e Ă  l’aide de mesures de perte de rĂ©ponse, telles que la perte de rappel 6,6 et la perte de conscience L de C; 5,5 ainsi que d’autres mesures comme l’EEG et ont Ă©voquĂ© des potentiels pour des niveaux plus profonds d’anesthĂ©sie, tels que la perte de rĂ©ponse Ă  la douleur chirurgicale immobilitĂ©; <2,2. Il est possible de quantifier certains de ces niveaux en utilisant les classifications de Guedel I, II, III Ă  IV ou en utilisant l’EEG de reconnaissance de nom ou de visage, les potentiels Ă©voquĂ©s, l’IRMf et l’examen neurologique. Notez que certains Ă©tats physiologiques, pathologiques et anesthĂ©siques normaux semblent coexister le long du continuum, tels que sommeil profond, coma et anesthĂ©sie, il reste donc Ă  dĂ©couvrir des diffĂ©rences mĂ©caniques qui discriminent ces Ă©tats Ă  un niveau plus fondamental. Un objectif important des neurosciences est de caractĂ©riser les Ă©tats conscients au niveau des circuits des neurones, des synapses et des molĂ©cules. AdaptĂ© de Laureys et al 2007 Consiciousness and Cognition.[2] Cette figure issue de Investigating the Phenomenological Matrix of Mindfulness-Related Practices From a Neurocognitive Perspective Antoine Lutz, Amishi P. Jha, John D. Dunne, Clifford D. Saron cartographie deux pratiques standard liĂ©es Ă  la pleine conscience la mĂ©ditation de l’attention focalisĂ©e FA et la mĂ©ditation ouverte OM, et trois Ă©tats mentaux Rumination, Errance mentale et Addiction pertinentes pour la psychopathologie dans un espace phĂ©nomĂ©nologique multidimensionnel. Exp et Nov reprĂ©sentent les pratiquants Experts et Novices. Dans les contextes traditionnels et cliniques, la capacitĂ© de maintenir une conscience accrue des pensĂ©es, des comportements, des Ă©motions et des perceptions est considĂ©rĂ© comme une caractĂ©ristique centrale de la mĂ©ditation de pleine conscience. Le processus cognitif de mĂ©ta-conscience a un rĂŽle central dans de nombreuses pratiques de mĂ©ditation. Les auteurs proposent deux catĂ©gories principales de mĂ©ditation attentionnelle, ainsi que deux sous-catĂ©gories. Les pratiques d’attention focalisĂ©e FA qui impliquent un rĂ©trĂ©cissement de l’attention et la concentration sur un seul objet. La prĂ©sence d’une mĂ©ta-conscience distingue la stabilitĂ© attentionnelle obtenue grĂące Ă  cette forme de mĂ©ditation d’autres formes d’absorption, telles que l’attention constante qui se produit lorsque l’on est engagĂ© dans une conversation captivante ou jouer Ă  un jeu intĂ©ressant. Les pratiques de conscience ouverte OM impliquent aussi la mĂ©ta-conscience, mais elles ne consistent pas Ă  sĂ©lectionner un objet spĂ©cifique pour orienter son attention. Le champ d’attention est Ă©largi pour intĂ©grer le flux des perceptions, pensĂ©es, contenu Ă©motionnel et / ou la conscience subjective. Elles peuvent ĂȘtre divisĂ©es en OM orientĂ© objet», ce qui implique diriger son attention sur les pensĂ©es, les perceptions et les sensations qui entrent dans le champ de la conscience, et OM de reconnaissance de la qualitĂ© la conscience elle-mĂȘme ». source Reconstructing and deconstructing the self cognitive mechanisms in meditation practice Cortland J. Dahl, Antoine Lutz, and Richard J. Davidson Les trois dimensions principales de cet espace euclidien sont l’Orientation de l’objet, la DĂ©rĂ©ification et la MĂ©ta-conscience. Les quatre dimensions secondaires correspondent aux qualitĂ©s d’ouverture, de clartĂ©, de stabilitĂ© et d’effort. Ces quatre qualitĂ©s sont reprĂ©sentĂ©es, respectivement, par le diamĂštre d’un cercle, la couleur de remplissage du cercle, la couleur du pĂ©rimĂštre du cercle et par la largeur d’une tige de support. Ici, l’errance mentale est reprĂ©sentĂ©e comme un Ă©tat d’absorption sans effort ligne pointillĂ©e faible mĂ©ta-conscience oĂč le contenu de l’expĂ©rience est phĂ©nomĂ©nalement interprĂ©tĂ© comme une reprĂ©sentations prĂ©cises de la rĂ©alitĂ© faible dĂ©rĂ©ification. Le dĂ©sir addictif est reprĂ©sentĂ© comme un Ă©tat fortement et Ă  plusieurs reprises orientĂ© vers l’objet de dĂ©pendance orientation Ă©levĂ©e des objets. La rumination est reprĂ©sentĂ©e comme un Ă©tat oĂč la personne est consciente de pensĂ©es intrusives stables mĂ©ta-conscience qui sont, cependant, toujours perçues comme rĂ©el» faible dĂ©rĂ©ification. La dimension de la dĂ©rĂ©rification reflĂšte la mesure dans laquelle les pensĂ©es, les sentiments et les perceptions sont interprĂ©tĂ©s de façon phĂ©nomĂ©nale comme des processus mentaux plutĂŽt que comme des reprĂ©sentations prĂ©cises de la rĂ©alitĂ©. Une faible dĂ©rĂ©ification est une faible capacitĂ© Ă  avoir du recul sur ses propres schĂ©mas et pensĂ©es. Une forte rĂ©ification tĂ©moigne d’une plus grande prise de recul. L’expert du sommeil, J. Allan Hobson a dĂ©veloppĂ© un modĂšle AIM» 3D dont les dimensions sont activation», dĂ©clenchement entrĂ©e-sortie» et modulation». Son analyse est basĂ©e sur les effets de diffĂ©rents neurotransmetteurs. La conscience subit des changements d’intensitĂ©, de concentration et de mode de fonctionnement au fur et Ă  mesure que le cerveau passe du rĂ©veil au mouvement paradoxal en passant par le sommeil paradoxal. La base cĂ©rĂ©brale de ces changements de conscience implique la rĂ©gulation du niveau d’activation A, qui rĂ©git l’intensitĂ©; la porte d’entrĂ©e-sortie I, qui rĂ©git la focalisation de l’information; et la modulation chimique M, qui rĂ©git le mode de fonctionnement. Ces trois facteurs peuvent ĂȘtre quantifiĂ©s Ă  l’aide de donnĂ©es neurobiologiques. À partir de ces donnĂ©es, il est possible de construire un modĂšle tridimensionnel d’activation / information / mode AIM, qui dĂ©crit un espace cerveau-esprit qui est utile pour comprendre et visualiser les changements de conscience dĂ©pendant de l’état. Hobson, 2010, The AIM Model of Dreaming, Sleeping, and Waking Consciousness [1] Conscience and cognition Self-consciousness in non-communicative patients, Steven Laureys, Fabien Perrin, Serge Bredart p724, 2007 [2] Stanford Institute for Neuro-Innovation & Translational Neuroscience

Quest-ce que le sommeil ? Le sommeil est un Ă©tat pĂ©riodique caractĂ©risĂ© par une perte de la conscience Ă©veillĂ©e et au cours duquel l’interaction avec le milieu extĂ©rieur est abolie ou rĂ©duite. Dans le passĂ©, de nombreux philosophes ou mĂ©decins ont considĂ©rĂ© le sommeil comme une possibilitĂ© de rĂȘver, une occasion de s’engager dans une forme d’activitĂ© mentale. Au dĂ©but

RĂ©sumĂ©Le systĂšme hypocrĂ©tinergique orexinergique hypothalamique joue un rĂŽle crucial dans la rĂ©gulation de la veille et du sommeil. La meilleure illustration de ce fait est que l’hypersomnie d’origine centrale narcolepsie est due Ă  un dysfonctionnement du signal hypocrĂ©tine chez l’homme et dans divers modĂšles animaux de la maladie. On note aujourd’hui un intĂ©rĂȘt croissant pour le rĂŽle du dĂ©ficit en hypocrĂ©tine dans les troubles du sommeil associĂ©s aux maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives. L’une des questions la plus dĂ©battue est celle du rĂŽle des dĂ©ficits partiels en hypocrĂ©tine dans le mĂ©canisme de ces troubles. SummaryThe hypothalamic hypocretin orexin system plays a crucial role in the regulation of sleep and wakefulness. The strongest evidence is the fact that the primary sleep disorder narcolepsy is caused by disrupted hypocretin signaling in humans as well as in various animal models. Today there is growing interest in the role of hypocretin defects in sleep disorders associated with neurodegenerative diseases. One of the most controversial issues is the functional relevance of partial hypocretin defects in these disorders. INTRODUCTION PostĂ©rieurement Ă  la dĂ©couverte des anomalies de l’hypocrĂ©tine dans les modĂšles canins et murins de la narcolepsie, puis dans la narcolepsie humaine, l’intĂ©rĂȘt s’est portĂ© sur le rĂŽle possible d’anomalies du mĂȘme systĂšme dans d’autres troubles du sommeil, primaires ou secondaires Ă  des maladies neurologiques dĂ©gĂ©nĂ©ratives, autoimmunes, musculaires ou Ă  des traumatismes crĂąniens. Cette dĂ©marche est importante dans la mesure oĂč les perturbations du systĂšme hypocrĂ©tinergique peuvent Ă©clairer les mĂ©canismes physiopathologiques des troubles du sommeil rencontrĂ©s et oĂč, alternativement, les maladies neurologiques considĂ©rĂ©es peuvent apporter des indications sur l’origine des perturbations du systĂšme hypocrĂ©tinergique. Dans cette revue seront successivement envisagĂ©s le systĂšme hypocrĂ©tinergique, son anatomie, ses rĂŽles, son implication dans les hypersomnies d’origine centrale, dans un trouble du mouvement liĂ© au sommeil, et dans les maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives. LE SYSTÈME HYPOCRÉTINERGIQUE Le terme d’hypocrĂ©tine renvoie Ă  deux neurotransmetteurs peptidergiques, les hypocrĂ©tines 1 et 2, Ă©galement appelĂ©es orexines A et B, provenant de la scission d’un peptide prĂ©curseur, la prĂ©prohypocrĂ©tine [1-2]. L’hypocrĂ©tine 1 est faite de 33 rĂ©sidus dont 4 rĂ©sidus cystĂ©ine formant deux liaisons disulfide, et l’hypocrĂ©tine 2 de 28 rĂ©sidus sans liaison disulfide, cette diffĂ©rence de structure expliquant probablement la plus grande stabilitĂ© de l’hypocrĂ©tine 1 dans les fluides physiologiques. A chaque hypocrĂ©tine correspond un rĂ©cepteur couplĂ© Ă  une protĂ©ine G, le rĂ©cepteur-1 Ă©tant affin seulement pour l’hypocrĂ©tine 1 et le rĂ©cepteur 2 Ă©tant affin pour les hypocrĂ©tines 1 et 2. Le rĂ©cepteur I de l’hypocrĂ©tine est abondant dans le locus coeruleus, et dans une moindre mesure dans l’aire prĂ©optique mĂ©diane, le raphĂ© dorsal et le tegmentum pontique, le rĂ©cepteur 2 dans le septum, le nucleus accumbens, la bande diagonale de Broca, le noyau tubĂ©romammillaire, l’aire tegmentale ventrale et le raphĂ© dorsal [3]. Les neurones Ă  hypocrĂ©tine sont de taille moyenne, et de forme multipolaire ou fusiforme. On en compte environ 20 000 chez le chien [4] et 70 000 chez l’humain [5]. Ces neurones sont situĂ©s dans l’hypothalamus dorsolatĂ©ral, centrĂ©s autour du fornix et dans les aires adjacentes. Ils projettent de façon diffuse sur le bulbe olfactif, le cortex cĂ©rĂ©bral, le thalamus, l’hypothalamus, et le tronc cĂ©rĂ©bral notamment le locus coeruleus, les noyaux du raphĂ© et la formation rĂ©ticulĂ©e bulbaire [6] Fig 1. RÔLES DES HYPOCRÉTINES Lors de leur dĂ©couverte il a d’abord Ă©tĂ© envisagĂ© que les hypocrĂ©tines soient principalement impliquĂ©es dans la rĂ©gulation de la prise alimentaire. L’injection d’hypocrĂ©tine-1 dans le noyau dorso-mĂ©dian de l’hypothalamus induit en effet un comportement d’alimentation chez le rat [7], tandis que l’administration d’anticorps anti hypocrĂ©tine-1 supprime l’alimentation chez le rat [8]. Toutefois l’administration d’hypocrĂ©tine chez le rat ne modifie pas la consommation de nourriture Fig. 1. — ReprĂ©sentation schĂ©matique des neurones Ă  hypocrĂ©tine hypothalamiques violet et de leurs projections vers le cortex rouge, le bulbe olfactif bleu clair, le thalamus vert et le tronc cĂ©rĂ©bral bleu from Peyron et al. J. Neurosci, 1998, 18, 9996-10015. sur 24 heures et son administration rĂ©pĂ©tĂ©e n’affecte pas la masse corporelle [9]. Il est donc apparu que la fonction majeure de l’hypocrĂ©tine devait ĂȘtre autre. D’une part les neurones Ă  hypocrĂ©tine projettent largement sur le cerveau mais surtout sur les aires de stimulation de la veille [6]. D’autre part l’administration centrale d’hypocrĂ©tine 1 entraĂźne une hyperactivitĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e et des activitĂ©s motrices stĂ©rĂ©otypĂ©es [10]. Elle augmente aussi la frĂ©quence des dĂ©charges des neurones histaminergiques qui jouent un rĂŽle prĂ©dominant dans l’éveil [11]. Surtout deux dĂ©couvertes effectuĂ©es simultanĂ©ment en 1999 ont mis en Ă©vidence un rĂŽle clĂ© du systĂšme hypocrĂ©tinergique dans la rĂ©gulation du sommeil et de l’éveil. Le sĂ©quençage au niveau gĂ©nomique, avec dĂ©termination des jonctions intron-exon, chez le chien atteint de narcolepsie familiale, a montrĂ© une mutation du gĂšne codant pour le rĂ©cepteur 2 de l’hypocrĂ©tine sous forme d’un SINE short interspersed nucleotide element de 226 paires de bases insĂ©rĂ© en amont du site d’épissage du 4e exon chez tous les Dobermans narcoleptiques et sous forme d’une dĂ©lĂ©tion de 122 paires de bases au niveau du 6e exon chez tous les Labradors narcoleptiques [12]. A l’inverse, dans les formes canines sporadiques de la narcolepsie aucune mutation n’a Ă©tĂ© trouvĂ©e et les mesures effectuĂ©es ont montrĂ© un effondrement des taux d’hypocrĂ©tine dans le cerveau et le liquide cĂ©phalorachidien LCR, indiquant que les narcolepsies familiales et sporadiques ont des Ă©tiologies diffĂ©rentes [4]. ParallĂšlement aux donnĂ©es acquises chez le chien narcoleptique il Ă©tait en mĂȘme temps montrĂ© par d’autres auteurs que les souris knock-out pour le gĂšne de la prĂ©prohypocrĂ©tine en l’état homozygote manifestaient un phĂ©notype narcoleptique » avec de brĂšves pĂ©riodes d’immobilitĂ© comportementale Ă©voquant des cataplexies et des endormissements en sommeil paradoxal [13]. L’ensemble de ces donnĂ©es dĂ©montrait donc l’importance du systĂšme hypocrĂ©tinergique dans la rĂ©gulation des Ă©tats de veille et de sommeil et dans la physiopathologie de la narcolepsie. LES HYPERSOMNIES DE TYPE CENTRAL La narcolepsie La narcolepsie est un trouble chronique du sommeil auquel on dĂ©crit aujourd’hui trois formes, la narcolepsie avec cataplexie, la narcolepsie sans cataplexie et la narcolepsie due Ă  une maladie [14]. La narcolepsie avec cataplexie est remarquable par deux signes cardinaux, la somnolence diurne excessive culminant en des accĂšs de sommeil irrĂ©sistibles et rafraĂź- chissants et les cataplexies ou pertes du tonus musculaire Ă  dĂ©terminisme Ă©motionnel, et par des signes dits accessoires, parce que non spĂ©cifiques et non indispensables au diagnostic, les hallucinations hypnagogiques, les paralysies du sommeil et les troubles du sommeil. L’examen clinique est normal Ă  l’exception de l’abolition des rĂ©flexes ostĂ©o-tendineux pendant la cataplexie et l’augmentation frĂ©quente de l’index de masse corporelle, surtout nette chez le sujet jeune au dĂ©but de la maladie. Le diagnostic est confirmĂ© par l’enregistrement polysomnographique montrant la nuit un endormissement direct en sommeil paradoxal dans environ 40 % des cas, des Ă©veils frĂ©quents, une fragmentation du sommeil paradoxal, et le jour qui suit par le test itĂ©ratif de latence d’endormissement TILE mettant en Ă©vidence une latence moyenne d’endormissement infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  8 min et deux endormissements ou plus en sommeil paradoxal. Une association avec HLA DQ1*0602 est quasi systĂ©matique mais non spĂ©cifique de la narcolepsie. Peu de temps aprĂšs la description des mutations du gĂšne du rĂ©cepteur de l’hypocrĂ©tine-2 chez les chiens atteints de narcolepsie familiale il Ă©tait rapportĂ© que dans 90 % des narcolepsies humaines sporadiques, HLA DQB1*0602 positives, les taux d’hypocrĂ©tine-1 mesurĂ©s dans le LCR Ă©taient significativement abaissĂ©s ou infĂ©- rieurs Ă  la limite de dĂ©tection [15]. ParallĂšlement une disparition d’au moins 90 % de l’expression de l’ARN messager de la prĂ©prohypocrĂ©tine et des protĂ©ines matures des neurones hypocrĂ©tinergiques Ă©tait retrouvĂ©e dans le cerveau de sujets atteints de narcolepsie avec cataplexie [16]. De plus, l’absence conjointe de protĂ©ines coexprimĂ©es dans une majoritĂ© des neurones Ă  hypocrĂ©tine dynorphine et NARP suggĂ©- rait un mĂ©canisme de mort neuronale ciblĂ© sur ces neurones [17]. L’origine de cette mort neuronale pourrait ĂȘtre auto-immune compte tenu de l’ñge gĂ©nĂ©ralement jeune de dĂ©but de la maladie et de l’association massive Ă  HLA DQB1*0602. On manquait cependant d’arguments en ce sens jusqu’à la publication rĂ©cente de deux Ă©tudes. Des anticorps antistreptococciques ASLO ont Ă©tĂ© mis en Ă©vidence au dĂ©but de l’affec- tion [18]. Et de façon plus spĂ©cifique, la prĂ©sence d’anticorps pathogĂšnes antitribbles-2 antigĂšne surexprimĂ© dans les neurones Ă  hypocrĂ©tine a Ă©tĂ© trouvĂ©e et ce d’autant plus que l’affection Ă©tait rĂ©cente [19]. Dans la narcolepsie sans cataplexie les faits sont beaucoup moins clairs. Il s’agit en effet d’une entitĂ© hĂ©tĂ©rogĂšne avec des sujets qui auront un jour des cataplexies et des sujets qui n’en auront pas. Chez ces derniers, la limite est imprĂ©cise entre ceux effectivement atteints de narcolepsie sans cataplexie, ceux atteints d’hypersomnie idiopathique sans allongement de la durĂ©e du sommeil, voire mĂȘme ceux qui seraient des sujets sains en Ă©tat de privation de sommeil. Seulement 10 % des patients atteints de narcolepsie sans cataplexie ont des taux effondrĂ©s d’hypocrĂ©tine-1 dans le LCR et le problĂšme se pose de savoir si ces sujets pourraient avoir une perte plus ou moins complĂšte de cellules Ă  hypocrĂ©tine Ă  mĂȘme d’expliquer la symptomatologie d’accĂšs de sommeil sans cataplexie, en l’absence d’effondrement des taux d’hypocrĂ©tine dans le LCR. Deux Ă©lĂ©ments sont importants pour en juger. D’une part les Ă©tudes faites chez l’animal suggĂšrent qu’une large destruction des neurones hypocrĂ©tinergiques est nĂ©cessaire pour qu’elle se reflĂšte dans une diminution des taux d’hypocrĂ©tine dans le LCR [20]. D’autre part une Ă©tude histochimique rĂ©cente a comparĂ© deux cerveaux de sujets atteints de narcolepsie sans cataplexie Ă  cinq cerveaux tĂ©moins [21]. Dans le premier cerveau l’hypothalamus entier Ă©tait disponible tandis que dans le deuxiĂšme seul l’hypothalamus antĂ©rieur l’était. Dans aucun des deux cerveaux, il n’était notĂ© de perte des cellules Ă  hypocrĂ©tine dans l’hypothalamus antĂ©rieur. En revanche il Ă©tait trouvĂ© dans l’hypothalamus entier une perte de 33 % des cellules Ă  hypocrĂ©tine par rapport aux cerveaux des tĂ©moins, avec une perte cellulaire prĂ©dominant au niveau de l’hypothalamus postĂ©rieur et un niveau Ă©levĂ© de gliose dans le noyau hypothalamique postĂ©rieur. Bien qu’elle ne repose que sur l’analyse d’un seul hypothalamus entier, cette observation anatomopathologique suggĂšre pour la premiĂšre fois qu’une perte partielle et localisĂ©e des cellules hypocrĂ©tinergiques puisse rendre compte de la somnolence diurne excessive. La narcolepsie due Ă  une maladie se dĂ©finit par une plainte de somnolence diurne excessive survenant quotidiennement ou presque depuis au moins trois mois, associĂ©e Ă  une maladie neurologique rendant compte de cette somnolence, et par l’un au moins des trois critĂšres suivants, la prĂ©sence de cataplexies typiques, ou une latence moyenne d’endormissement infĂ©rieure Ă  8 min et deux endormissements au moins en sommeil paradoxal au TILE, ou un taux d’hypocrĂ©tine-1 dans le LCR infĂ©rieur Ă  110 pg/ml [14]. A ce jour 116 cas de narcolepsie due Ă  une maladie ont Ă©tĂ© recensĂ©s [22]. Parmi ces cas, 38 relevaient d’une maladie hĂ©rĂ©ditaire ou congĂ©nitale, syndrome de Prader-Willi, maladie de Nieman-Pick, dystrophie myotonique, 33 d’une tumeur, 19 d’un traumatisme crĂąnien, 10 d’une sclĂ©rose en plaques. Une revue de ces cas montre que l’hypothalamus Ă©tait souvent atteint, surtout dans les cas de tumeur, et que lorsqu’une mesure du taux d’hypocrĂ©tine avait Ă©tĂ© effectuĂ©e celle-ci montrait le plus souvent qu’il Ă©tait abaissĂ©. Hypersomnie idiopathique L’hypersomnie idiopathique est le deuxiĂšme type d’hypersomnie d’origine centrale. Elle comprend deux formes distinctes, l’hypersomnie idiopathique avec longue durĂ©e de sommeil et l’hypersomnie idiopathique sans longue durĂ©e de sommeil [14]. Seule la premiĂšre est bien caractĂ©risĂ©e cliniquement avec trois symptĂŽmes distincts, une somnolence diurne excessive plus ou moins permanente donnant lieu Ă  un ou deux accĂšs de sommeil par jour, moins irrĂ©sistibles mais de plus longue durĂ©e que dans la narcolepsie, un sommeil de nuit anormalement prolongĂ©, jusqu’à 12 Ă  14 heures voire plus, et un rĂ©veil laborieux nĂ©cessitant le plus souvent l’intervention d’un proche. Le diagnostic est essentiellement clinique mais il n’en nĂ©cessite pas moins un examen polysomnographique suivi d’un TILE pour Ă©liminer une autre cause de somnolence diurne excessive. DiffĂ©rentes Ă©tudes ont montrĂ© l’absence d’effondrement de l’hypocrĂ©tine-1 dans l’hypersomnie idiopathique orientant donc vers un mĂ©canisme physiopathologique autre que celui de la narcolepsie Quant Ă  l’hypersomnie idiopathique sans longue durĂ©e de sommeil, elle se caractĂ©- rise cliniquement par une somnolence diurne excessive et des accĂšs de sommeil isolĂ©s, et au TILE par une latence moyenne d’endormissement infĂ©rieure Ă  8 min et moins de deux endormissements en sommeil paradoxal. Elle semble nosologiquement trĂšs proche de la narcolepsie sans cataplexie. TROUBLES MOTEURS LIÉS AU SOMMEIL Le syndrome des jambes sans repos Il se caractĂ©rise par une sensation dĂ©sagrĂ©able siĂ©geant dans les membres infĂ©rieurs ou plus rarement supĂ©rieurs, obligeant Ă  bouger les membres. Cette sensation dĂ©sagrĂ©able et l’obligation de bouger qu’elle entraĂźne dĂ©bute ou s’aggrave pendant les pĂ©riodes de repos et principalement le soir et la nuit. Elle est partiellement ou totalement soulagĂ©e par le mouvement. Le syndrome des jambes sans repos s’associe dans 60 Ă  80 % des cas Ă  des mouvements pĂ©riodiques des membres, mouvements rĂ©pĂ©titifs brusques Ă  l’éveil et dans le sommeil. L’enregistrement polysomnographique n’est pas nĂ©cessaire pour poser le diagnostic de syndrome des jambes sans repos qui est essentiellement clinique. Il est en revanche indispensable, pour prĂ©ciser un syndrome de mouvements pĂ©riodiques des membres, le sujet n’en ayant en gĂ©nĂ©ral pas conscience. La physiopathologie du syndrome des jambes sans repos n’est pas encore Ă©lucidĂ©e, mais il existe des arguments en faveur d’un dysfonctionnement des neurones dopaminergiques prenant leur origine dans la rĂ©gion hypothalamique A11 et se terminant au niveau de la matiĂšre grise de la moelle intermĂ©diolatĂ©rale et dorsale [23]. Comme l’administration centrale d’orexine A hypocrĂ©tine-1 entraĂźne une hyper- locomotion, des stĂ©rĂ©otypies et un comportement de toilette [10-24], l’agitation motrice caractĂ©ristique du syndrome des jambes sans repos pourrait ĂȘtre causĂ©e par une augmentation de l’hypocrĂ©tine. De plus, les effets excitateurs et Ă©veillants de l’hypocrĂ©tine-1 pourraient ĂȘtre impliquĂ©s dans le niveau d’éveil relativement Ă©levĂ© de ces patients durant la veille et dans leurs troubles du sommeil. Alternativement une augmentation de l’hypocrĂ©tine-1 du LCR pourrait ĂȘtre due Ă  une augmentation de l’activitĂ© motrice et de la veille de ces patients, des donnĂ©es animales suggĂ©rant que l’activitĂ© hypocrĂ©tinergique augmente significativement avec le mouvement et durant la veille active en comparaison avec la veille calme [25]. La littĂ©rature apporte des rĂ©sultats contradictoires. Des auteurs ont trouvĂ© des niveaux Ă©levĂ©s d’hypocrĂ©tine-1 dans le LCR chez des patients atteints d’un syndrome des jambes sans repos Ă  dĂ©but prĂ©coce [26] tandis que d’autres auteurs n’ont pas trouvĂ© d’élĂ©vation significative de l’hypocrĂ©tine du LCR chez des sujets atteints de la forme prĂ©coce ou de la forme tardive [27]. De plus il n’a pas Ă©tĂ© trouvĂ© de corrĂ©lation entre la concentration en hypocrĂ©tine-1 et la sĂ©vĂ©ritĂ© du syndrome des jambes sans repos jugĂ©e d’aprĂšs les plaintes des sujets ou les donnĂ©es de l’enregistrement polysomnographique. MALADIES NEURODÉGÉNÉRATIVES Les troubles du sommeil sont frĂ©quents dans les maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives tableau 1. Ils comprennent l’insomnie, particuliĂšrement sĂ©vĂšre dans la paralysie Tableau 1. — Troubles du sommeil dans les maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives. SDE somnolence diurne excessive. TCSP trouble comportemental en sommeil paradoxal. TR troubles respiratoires. SJSR syndrome des jambes sans repos. MPM Mouvements pĂ©riodiques des membres. + prĂ©sents Maladie Insomnie SDE TCSP TR liĂ©s au SJSR et Autres sommeil MPM Maladie de 35-80 % 15-50 % 30-60 % 20-66 % + Attaques de Parkinson sommeil Atrophie 50 % 25-30 % 80-100 % 20-70 % 30 % Stridor multilaryngĂ© systĂ©matisĂ©e DĂ©mence 20 % + 90-100 % + + États Ă  corps de confusionnels Lewy nocturnes Maladie + + 2 % 33-53 % + Sundowning d’Alzheimer syndrome Maladie de + + 12 % 0 24 % Huntington supra-nuclĂ©aire progressive, la somnolence diurne excessive, les attaques de sommeil ou endormissements soudains et sans prodromes rencontrĂ©es chez 4 Ă  8 % des malades parkinsoniens, le trouble comportemental en sommeil paradoxal TCSP, dans lequel le sujet agit » son rĂȘve de façon potentiellement dangereuse pour son conjoint, prĂ©dominant dans les synuclĂ©inopathies, les troubles respiratoires liĂ©s au sommeil, le syndrome des jambes sans repos et les mouvements pĂ©riodiques des membres. Alpha-synuclĂ©inopathies Maladie de Parkinson La plupart des pathologies du sommeil se rencontrent chez les patients atteints de maladie de Parkinson, certaines mĂȘme comme la somnolence diurne excessive et le TCSP pouvant prĂ©cĂ©der les troubles du mouvement de plusieurs annĂ©es. Les Ă©tudes faites par diffĂ©rents groupes n’ont pas trouvĂ© de niveau abaissĂ© d’hypocrĂ©tine-1 dans le LCR, mĂȘme chez les patients sĂ©lectionnĂ©s pour la sĂ©vĂ©ritĂ© de leurs troubles du sommeil [28-30]. En revanche des taux bas ou non dosables d’hypocrĂ©tine-1 ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans le liquide ventriculaire de patients Ă  un stade tardif de leur maladie de Parkinson [31]. Dans cette Ă©tude une corrĂ©lation inverse entre niveau d’hypocrĂ©tine-1 et sĂ©vĂ©ritĂ© de la maladie a mĂȘme Ă©tĂ© relevĂ©e. Deux Ă©tudes ont Ă©valuĂ© le systĂšme hypocrĂ©tinergique dans le cerveaux de patients dĂ©cĂ©dĂ©s de maladie de Parkinson [32-33] avec dans les deux cas une perte massive des neurones Ă  hypocrĂ©tine et des corps de Lewy en abondance dans l’hypothalamus pĂ©rifornical. Atrophie multisystĂ©matisĂ©e Les troubles du sommeil sont encore plus frĂ©quents dans cette maladie combinant de façon variable signes parkinsoniens, signes pyramidaux et cĂ©rĂ©belleux et signes dysautonomiques, Les plus sĂ©vĂšres sont le TCSP extrĂȘmement frĂ©quent, et le stridor nocturne pouvant mettre en jeu le pronostic vital. La concentration en hypocrĂ©tine du LCR Ă©tait normale dans deux Ă©tudes [34-35]. Toutefois une rĂ©duction du nombre des neurones Ă  hypocrĂ©tine a Ă©tĂ© trouvĂ©e dans le cerveau de sept patients et des inclusions cytoplasmiques gliales abondantes ont Ă©tĂ© rapportĂ©es dans les aires oĂč se concentrent les neurones Ă  hypocrĂ©tine [36]. DĂ©mence Ă  corps de Lewy CaractĂ©risĂ©e par une dĂ©mence progressive, des signes parkinsoniens modĂ©rĂ©s, des myoclonies, des fluctuations marquĂ©es de l’éveil et des performances cognitives, des hallucinations visuelles Ă©laborĂ©es et de la dĂ©pression, la dĂ©mence Ă  corps de Lewy a pour troubles du sommeil prĂ©dominants le TCSP et les Ă©tats confusionnels nocturnes. Il n’a pas Ă©tĂ© trouvĂ© de diminution de l’hypocrĂ©tine dans le LCR [30, 37]. En revanche une immunorĂ©activitĂ© hypocrĂ©tinergique nĂ©ocorticale rĂ©duite, corrĂ©lĂ©e Ă  la somnolence diurne excessive, a Ă©tĂ© mise en Ă©vidence [38]. Tauopathie Maladie d’Alzheimer L’ensemble des troubles du sommeil est frĂ©quent dans la maladie d’Alzheimer, Ă  l’exception toutefois du TSCP. Comme dans les maladies prĂ©cĂ©dentes des taux normaux d’hypocrĂ©tine ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s dans le LCR 28, 37. Toutefois, dans une Ă©tude post-mortem de dix sujets, dont quatre avaient des troubles du sommeil caractĂ©risĂ©s, le nombre des neurones Ă  hypocrĂ©tine Ă©tait diminuĂ© de 40 % en comparaison avec les contrĂŽles [39]. Maladie de la polyglutamine Maladie de Huntington Les troubles du sommeil de la maladie de Huntington comprennent insomnie, somnolence diurne excessive, mouvements pĂ©riodiques des membres et, dans un petit nombre de cas TCSP. Des Ă©tudes ont rapportĂ© des concentrations normales d’hypocrĂ©tine dans le LCR de ces patients 40-41. En revanche une atrophie et une diminution de la densitĂ© des neurones Ă  hypocrĂ©tine a Ă©tĂ© retrouvĂ©e dans des sections coronales de l’hypothalamus latĂ©ral [42]. PERTE PARTIELLE DES NEURONES À HYPOCRÉTINE ET TROUBLES DU SOMMEIL DANS LES MALADIES NEURODÉGÉNÉRATIVES Les donnĂ©es recueillies dans les modĂšles animaux de narcolepsie familiale et chez des patients atteints de narcolepsie avec cataplexie ont clairement mis en Ă©vidence qu’une perte du signal hypocrĂ©tinergique Ă©tait Ă  l’origine de la narcolepsie avec cataplexie. Celle-ci peut avoir deux origines mutation du gĂšne du rĂ©cepteur 2 de l’hypocrĂ©tine dans la narcolepsie canine familiale, dĂ©ficience dans la production de ligands hypocrĂ©tinergiques, qui pourrait ĂȘtre d’origine auto-immune, dans la narcolepsie sporadique canine et humaine. La ressemblance de certains des troubles du sommeil notĂ©s dans les maladies neurologiques, somnolence diurne excessive, TCSP, endormissements en sommeil paradoxal, avec ceux de la narcolepsie a conduit un grand nombre d’auteurs Ă  Ă©valuer le statut hypocrĂ©tinergique de ces maladies. Les comparaisons sont rendues dĂ©licates par le fait que les troubles du sommeil observĂ©s ne coĂŻncident que partiellement avec le phĂ©notype narcoleptique, la cataplexie faisant le plus souvent dĂ©faut. Compte tenu de la constatation d’un taux le plus souvent normal d’hypocrĂ©tine-1 dans le LCR de ces patients mais d’une perte partielle des neurones hypocrĂ©tinergiques Ă  l’examen direct du cerveau, la question se posait de savoir si une perte partielle des neurones Ă  hypocrĂ©tine Ă©tait suffisante pour expliquer les troubles du sommeil ressemblant Ă  ceux de la narcolepsie observĂ©s chez ces patients. Un Ă©lĂ©ment important, bien qu’unique, pour rĂ©pondre Ă  cette question, est l’étude anatomopathologique rapportĂ©e plus haut du cerveau d’un patient atteint de narcolepsie sans cataplexie [21]. Elle montrait une perte partielle des cellules Ă  hypocrĂ©tine prĂ©dominant au niveau de l’hypothalamus postĂ©rieur, qui pourrait ĂȘtre responsable de la somnolence diurne excessive et des accĂšs de sommeil incoercibles. Une approche plus directe serait de corriger la dĂ©ficience en hypocrĂ©tine, par exemple en utilisant un agoniste de l’hypocrĂ©tine. Malheureusement le dĂ©veloppement d’agonistes de l’hypocrĂ©tine est une tache dĂ©licate non encore menĂ©e Ă  bien Ă  ce jour. Il est possible qu’une perte des cellules hypocrĂ©tinergiques projetant sur des rĂ©gions du cerveau impliquĂ©es dans la rĂ©gulation de la veille et du sommeil, telles que le noyau tubĂ©romammilaire ou le locus coeruleus, entraĂźne une dĂ©stabilisation de la veille. D’aprĂšs le modĂšle d’interaction rĂ©ciproque entre les rĂ©gions responsables de la veille et du sommeil dĂ©nommĂ© Flip-flop switch » ou modĂšle alternatif », les rĂ©gions aminergiques noyau tubĂ©romammillaire, locus coeruleus et raphĂ© dorsal induisent la veille par un effet direct excitateur et inhibent les neurones du noyau prĂ©optique ventrolatĂ©ral VLPO dans la veille. Dans le sommeil, les neurones du VLPO inhibent ces rĂ©gions aminergiques via leurs projections GABAergiques et galaninergiques actives pendant le sommeil [43] Fig 1. Les neurones Ă  hypocrĂ©tine stabiliseraient ces Ă©tats, surtout la veille, en augmentant le tonus aminergique, permettant l’inhibition des neurones du VLPO et ceux du tegmentum pĂ©donculopontin et du tegmentum latĂ©ro-dorsal. Compte tenu de la structure de ce modĂšle une diminution du tonus hypocrĂ©tinergique serait de nature Ă  entraĂźner une instabilitĂ© de la veille et du sommeil et des passages soudains et inappropriĂ©s de la veille au sommeil. CONCLUSION L’absence plus ou moins complĂšte du signal hypocrĂ©tinergique explique les symptĂŽmes de la narcolepsie. Il est trĂšs probable que le dĂ©faut partiel d’hypocrĂ©tine dans la narcolepsie sans cataplexie et dans certaines maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives ait une part dans le mĂ©canisme des troubles du sommeil de ces maladies. L’enjeu de ces prochaines annĂ©es sera de prĂ©ciser la part exacte du dĂ©faut d’hypocrĂ©tine dans le dĂ©terminisme de ces troubles. BIBLIOGRAPHIE [1] De Lecea L., Kilduff Peyron C. et al. — The hypocretins hypothalamus-specific peptides with neuroexcitatory activity. Proc. Natl. Acad. Sci. USA, 1998, 95 , 322-377. [2] Sakurai T., Amemiya A., Ishii M. et al. — Orexins and orexin receptors a family of hypothalamus neuropeptides and G protein-coupled receptors that regulate feeding behavior. Cell, 1998, 92, 573-585. [3] Silber Rye — Solving the mysteries of narcolepsy the hypocretin story. Neurology, 2001, 56, 1616-1618. 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Par l’introduction de traitements plus satisfaisants d’une part le modafinil Modiodal, mĂ©dicament Ă©veillant non amphĂ©taminique, a Ă©tĂ© utilisĂ© dans le centre du sommeil de Montpellier Ă  partir de 1984. Il a Ă©tĂ© mis sur le marchĂ© en France en 1994. Il est actif dans environ 70 % des cas, est remarquablement supportĂ© et ne prĂ©sente pas les inconvĂ©nients des amphĂ©tamines. Le sodium oxybate Xyrem, ex gamma-hydroxybutyrate, a Ă©tĂ© mis sur le marchĂ© en France en 2007 avec l’indication narcolepsie avec cataplexie. Il prĂ©sente l’avantage d’ĂȘtre actif Ă  la fois sur la somnolence diurne et les accĂšs de sommeil, les cataplexies et les symptĂŽmes accessoires, et sur le mauvais sommeil, au prix d’une titration un peu plus dĂ©licate que les autres mĂ©dicaments de la cataplexie. Par la fondation en 1986 d’autre part d’une association de malades, Association Française de Narcolepsie-Cataplexie, auprĂšs de laquelle les malades peuvent chercher aide et conseils. M. Jean CAMBIER Un de mes patients, colombophile, ne pouvait gagner un concours, car au moment oĂč il voyait revenir son pigeon, il tombait dans un accĂšs narcoleptique, ce qui l’empĂȘchait de prĂ©lever la bague et de la dĂ©poser dans l’enregistreur. Comme chez le chien qui s’effondre quand il tombe en arrĂȘt, la surprise et l’émotion dĂ©clenchent chez l’homme la cataplexie. Les attaques de cataplexie sont dĂ©clenchĂ©es par les Ă©motions telles que humour, surprise, satisfaction, colĂšre. Il est intĂ©ressant de souligner que le rire est mentionnĂ© comme Ă©tant le facteur dĂ©clenchant le plus efficace, bien qu’à proprement parler le rire ne soit pas une Ă©motion mais un comportement moteur. Chaque patient a une susceptibilitĂ© individuelle aux Ă©motions provoquant l’attaque de cataplexie. Il est fort probable que le retour du pigeon ne provoquerait pas de cataplexie chez un narcoleptique non colombophile. Qu’en est-il des hallucinations hypnagogiques lors des accĂšs narcoleptiques et des dĂ©lires hallucinatoires associĂ©s aux formes graves du syndrome de Guillain-BarrĂ© ? Les hallucinations hypnagogiques et hypnopompiques des narcoleptiques et les hallucinations rencontrĂ©es dans les formes graves du syndrome de Guillain-BarrĂ© sont les unes et les autres des manifestations de status dissociatus ». Le concept de status dissociatus dĂ©finit un Ă©tat dans lequel des Ă©lĂ©ments d’un Ă©tat de veille, ou de sommeil lent ou paradoxal, apparaissent pathologiquement dans un autre Ă©tat de veille ou de sommeil. Cet Ă©tat peut donc ĂȘtre conçu comme une altĂ©ration des frontiĂšres protĂ©geant les Ă©tats de veille et de sommeil. Polygraphiquement le status dissociatus est caractĂ©risĂ© par un mĂ©lange des Ă©lĂšments graphiques de la veille, du sommeil lent et du sommeil paradoxal, rendant difficile voire impossible la reconnaissance de l’état de veille ou de sommeil en question. Ce concept est trĂšs large. Il rĂ©unit ensemble des troubles du sommeil classĂ©s dans diffĂ©rentes catĂ©gories la cataplexie intrusion de l’atonie musculaire du sommeil paradoxal dans la veille, les hallucinations hypnagogiques et hypnopompiques expĂ©- riences hallucinatoires survenant Ă  l’endormissement ou au rĂ©veil [les hallucinations rencontrĂ©es chez les malades atteints du syndrome de Guillain et BarrĂ© apparaissent immĂ©diatement Ă  la fermeture des yeux], les parasomnies du sommeil lent telles que les terreurs nocturnes ou les accĂšs de somnambulisme comportements moteurs de l’éveil se manifestant en sommeil lent profond, M. Pierre GODEAU L’hypersomnie idiopathique peut-elle donner des accĂšs intermittents de faible frĂ©quence deux ou trois par an ? A-t-on progressĂ© dans la comprĂ©hension de cette affection ? Vous faites allusion Ă  une malade qui prĂ©sentait des Ă©pisodes rĂ©currents de sommeil intense, deux Ă  trois fois par an, d’une durĂ©e de quelques heures Ă  trois jours, chez laquelle nous avions Ă©voquĂ© une stupeur idiopathique rĂ©currente ». Cette entitĂ© est caractĂ©risĂ©e par un Ă©tat de stupeur suivi de troubles temporaires du comportement, troubles caractĂ©risĂ©s par de la niaiserie, de l’aboulie, de la dĂ©pression et parfois de l’agressivitĂ© et une libĂ©ration sexuelle. Le tracĂ© Ă©lectroencĂ©phalographique obtenu pendant les Ă©pisodes est caractĂ©risĂ© par une activitĂ© rapide diffuse Ă  14-16 Hz non rĂ©active aux stimuli. Cet Ă©tat a Ă©tĂ© rapportĂ© Ă  la libĂ©ration d’une benzodiazĂ©pine endogĂšne, l’endozĂ©pine-4. Le traitement proposĂ© Ă©tait l’administration intra-veineuse de flumazĂ©nil. Toutefois certaines benzodiazĂ©pines synthĂ©tiques sont difficiles Ă  dĂ©tecter par les techniques conventionnelles et la dĂ©couverte que certains cas de stupeur idiopathique rĂ©currente » Ă©taient causĂ©s par la prise frauduleuse de lorazepam conduit aujourd’hui Ă  discuter le concept mĂȘme de stupeur idiopathique rĂ©currente » M. Emmanuel-Alain CABANIS Vous avez signalĂ© 16 % d’étiologies post-traumatiques dans votre sĂ©rie. Ne pensez-vous pas que les sports dits de contact dans lesquels surviennent des concussions en anglais ou commotions cĂ©rĂ©brales, imitant exactement une narcolepsie-cataplexie, dans le KO » football amĂ©ricain, rugby, boxe, rĂ©alisent un modĂšle » expĂ©rimental chez des volontaires prĂ©sumĂ©s trĂšs sains athlĂštes de haut niveau. Dans ces conditions, ne faudrait-il pas suggĂ©rer de tels dosages de l’hypocrĂ©tine aux ComitĂ©s olympiques nationaux trĂšs prĂ©occupĂ©s par ce sujet de la commotion cĂ©rĂ©brale ? La question des narcolepsies post-traumatiques est une question dĂ©licate. Dans la sĂ©rie de neuf sujets rapportĂ©e par Lankford 1994 le traumatisme initial avait Ă©tĂ© mineur ou modĂ©rĂ©, avec un certain degrĂ© de perte de connaissance chez huit des neuf sujets. Les neuf sujets prĂ©sentaient une somnolence diurne excessive et cinq des cataplexies. L’examen neurologique Ă©tait normal ainsi que l’imagerie scanner ou IRM chez l’ensemble des sujets, et huit sur neuf prĂ©sentaient deux endormissements en sommeil paradoxal ou plus au test itĂ©ratif de latence d’endormissement permettant de retenir le diagnostic de narcolepsie post-traumatique, avec ou sans cataplexie. Toutefois aucun de ces sujets n’avait Ă©tĂ© soumis Ă  une ponction lombaire pour dosage de l’hypocrĂ©tine-1, la dĂ©couverte de l’hypocrĂ©tine datant seulement de 1998. Ripley et al. 2001 ont trouvĂ© des taux intermĂ©diaires d’hypocrĂ©tine-1 entre 110 et 200 pg/ml chez cinq sujets sur six atteints de narcolepsie sans cataplexie. Dauvilliers et al. 2003 ont rapportĂ© deux cas de narcolepsie sans cataplexie post-traumatique. Le premier avait un taux intermĂ©diaire d’hypocrĂ©tine-1 dans le liquide cĂ©phalorachidien 176 pg/ml et le second un taux strictement normal 503 pg/ml. Arii et a l 2004 ont dĂ©crit un cas d’hypersomnie post-traumatique avec un taux intermĂ©diaire de 151 pg/ml. Ces taux intermĂ©diaires ou normaux d’hypocrĂ©tine-1 dans le LCR ne permettent pas de tirer de conclusions formelles. D’autre part le dosage d’hypocrĂ©tine-1 dans le LCR exige une ponction lombaire et il est douteux que les comitĂ©s d’éthique y soient favorables. M. Jean-Jacques HAUW Les troubles du comportement pendant le sommeil paradoxal permettent de rĂ©vĂ©ler, plusieurs annĂ©es avant le dĂ©but des autres signes neurologiques, des affections comme les atrophies multisystĂ©matisĂ©es. Qu’en pensez-vous ? Les donnĂ©es actuelles indiquent la prĂ©sence de troubles du comportement en sommeil paradoxal chez 30 Ă  60 % des sujets atteints de maladie de Parkinson, 80 Ă  100 % des malades atteints d’atrophie multisystĂ©matisĂ©e et 90 Ă  100 % des malades atteints de dĂ©mence Ă  corps de Lewy. Dans une sĂ©rie de Carlos Schenck, 45 % 20/44 des patients prĂ©sentant un trouble du comportement en sommeil paradoxal dĂ©veloppĂšrent un trouble parkinsonien dans un dĂ©lai moyen de 11,5 ans aprĂšs les premiĂšres manifestations du trouble du comportement du sommeil paradoxal range de 3 Ă  23 annĂ©es. Ce trouble est donc un marqueur extraordinaire d’une maladie neuro-dĂ©gĂ©nĂ©rative Ă  venir. On ne peut dire aujourd’hui si la mise en Ɠuvre d’un traitement par clonazĂ©pam, efficace sur le trouble, est susceptible de retarder l’éclosion de la maladie neurodĂ©gĂ©nĂ©rative. Enfin ce marqueur pose une question Ă©thique faut-il ou non avertir les proches, voire le malade lui-mĂȘme ? M. Michel HAMON Comme vous l’avez soulignĂ©, l’hypocrĂ©tine est aussi dĂ©nommĂ©e orexine parce qu’elle joue un rĂŽle dans le contrĂŽle de la prise alimentaire effet orexigĂšne. En cas de dysfonctionnement du systĂšme hypocrĂ©tinergique, comme chez les sujets narcoleptiques, voire dans d’autres pathologies, y a-t-il des anomalies du comportement alimentaire et/ou des dĂ©sordres mĂ©taboliques associĂ©s aux perturbations des Ă©tats de vigilance? Une tendance Ă  l’obĂ©sitĂ©, surtout lorsque la maladie dĂ©bute dans l’enfance, est frĂ©quente dans la narcolepsie, en dehors de tout traitement mĂ©dicamenteux et trĂšs souvent dans les premiers mois de l’évolution. En effet, en plus de son rĂŽle dans la rĂ©gulation de la veille, l’hypocrĂ©tine est impliquĂ©e dans la rĂ©gulation de l’équilibre Ă©nergĂ©tique, des fonctions autonomes et neuro-endocriniennes, et pourrait ainsi participer Ă  cette perturbation mĂ©tabolique trouvĂ©e dans la narcolepsie. En dĂ©pit de ce surpoids prĂ©sent chez environ un tiers des patients, une rĂ©duction de l’apport quotidien en calories a Ă©tĂ© rapportĂ©e dans la narcolepsie avec cataplexie. Mais il faut souligner que l’équilibre Ă©nergĂ©tique fait aussi intervenir d’autres acteurs, leptine, ghrĂ©line insuline, neuropeptide Y et hormone alpha mĂ©lano-stimulante. Mme VĂ©ronique FABRE Quels sont les liens de causalitĂ© ? entre narcolepsie et vaccins H1N1 ? Les donnĂ©es les plus rĂ©centes ont montrĂ© une forte saisonnalitĂ© du dĂ©but de la maladie chez les enfants et des associations avec le streptocoque, la grippe H1N1 et la vaccination anti-H1N1. Ces constatations suggĂšrent des mĂ©canismes de type mimĂ©tisme molĂ©culaire ou activation potentielle. * Neurologie, HĂŽpital Gui de Chauliac, 80, avenue Augustin Fliche — 34295 Montpellier cedex, e-mail mbilliard TirĂ©s Ă  part Professeur Michel Billiard, mĂȘme adresse Article reçu le 21 septembre 2011, acceptĂ© le 10 octobre 2011Bull. Acad. Natle MĂ©d., 2011, 195, no 7, 1567-1581, sĂ©ance du 11 octobre 2011 PourMichel Kerouac , l'hypnose est un Ă©tat et/ou un processus de conscience modifiĂ©e, produit par une induction directe, indirecte ou contextuelle, ressemblant parfois au sommeil, mais physiologiquement distinct, caractĂ©risĂ© par une Ă©lĂ©vation de la suggestibilitĂ© et qui produit Ă  son tour certains phĂ©nomĂšnes sensoriels et perceptuels. Cet Ă©tat est un Ă©tat naturel que l'on peut
PubliĂ© le 15 aoĂ»t 2008 Le sommeil est constituĂ© de cycles d'une durĂ©e d'environ 90 minutes qui incluent deux types d'Ă©tats le sommeil paradoxal et le sommeil non paradoxal. Le sommeil non paradoxal comprend 4 stades ou phases l'endormissement, le sommeil lĂ©ger et deux phases de sommeil profond. Stade 1 l'endormissement Il s'agit de la transition de l'Ă©tat de veille au sommeil qui se produit au coucher et dans les brĂšves pĂ©riodes de rĂ©veil durant le sommeil. Les rĂ©actions aux stimuli du monde extĂ©rieur diminuent mais la personne demeure facile Ă  rĂ©veiller. Des rĂȘves courts ou des pensĂ©es errantes sont souvent rapportĂ©s durant ce stade qui dure gĂ©nĂ©ralement de 5 Ă  10 minutes. Il constitue entre 5 % et 10 % du temps de sommeil. Stade 2 le sommeil lĂ©ger Le sommeil lĂ©ger constitue entre 40 % et 50 % du temps de sommeil. Durant ce stade, le rythme cardiaque est ralenti et la tempĂ©rature du corps diminuĂ©e. Il y a une alternance de pĂ©riodes de tension et de relaxation musculaire. À ce stade, la personne peut facilement ĂȘtre rĂ©veillĂ©e par des bruits ou autres. Stades 3 et 4 le sommeil profond Ces stades reprĂ©sentent le sommeil le plus profond le stade 4 Ă©tant plus profond que le 3 et constituent environ 10 % Ă  20 % du temps de sommeil. Il est plus difficile de se rĂ©veiller durant ces stades. Les muscles ont toujours leur tonus et des mouvements sont possibles. C'est durant ces stades que certains enfants peuvent prĂ©senter des terreurs nocturnes, du somnambulisme ou mouiller leur lit. Les stades 3 et 4 ont tendance Ă  ĂȘtre plus longs dans le premier tiers ou la premiĂšre moitiĂ© de la nuit. Leur durĂ©e est plus importante Ă  la suite d'une privation de sommeil. Le sommeil profond est le plus rĂ©parateur pour l'organisme qui rĂ©pare et rĂ©gĂ©nĂšre les tissus, construit les os et les muscles et renforce le systĂšme immunitaire. Stade du sommeil paradoxal ou sommeil REM pour Rapid Eye Movement Pendant le sommeil paradoxal, le cerveau est plus actif, la respiration et le rythme cardiaque augmentent et deviennent irrĂ©guliers, les yeux bougent rapidement pour cette raison, ce stade est aussi appelĂ© le sommeil avec mouvements oculaires rapides ou sommeil REM - pour Rapid Eye Movement et les muscles sont relaxĂ©s. C'est pendant ce stade que survient la majoritĂ© des rĂȘves. Ce stade survient de façon cyclique pendant toute la nuit en alternance avec le sommeil non paradoxal toutes les 80 Ă  100 minutes environ. Il survient 4 ou 5 fois dans une nuit de 8 Ă  9 heures. La durĂ©e des pĂ©riodes de sommeil paradoxal augmente au cours de la nuit pour ĂȘtre maximale en fin de nuit. La premiĂšre pĂ©riode dure typiquement 10 minutes alors que la derniĂšre peut durer jusqu'Ă  1 heure. Le sommeil paradoxal constitue 20 % Ă  25 % du temps de sommeil. Cette proportion est plus grande durant l'enfance et l'adolescence. Il peut reprĂ©senter jusqu'Ă  50 % du temps de sommeil chez les jeunes enfants. Le rĂ©veil, aprĂšs une nuit complĂšte de sommeil, se fait habituellement Ă  partir du sommeil paradoxal. Évolution avec l'Ăąge La continuitĂ© et la profondeur du sommeil se dĂ©tĂ©riorent au cours de l'Ăąge adulte. Cette dĂ©tĂ©rioration se traduit par l'augmentation de l'Ă©veil et du stade 1 et par une diminution des stades 3 et 4. 10 catĂ©gories de troubles du sommeil et de l'Ă©veil DSM-5 Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.
CaractĂ©riseUn État Qui Ressemble Au Sommeil Solution. RĂ©ponses mises Ă  jour et vĂ©rifiĂ©es pour le niveau CodyCross Parc D Attraction Groupe 206. Derniers niveaux . Domaine OĂč Le Mmorpg Pourquoi rĂȘvons-nous? Notre cerveau peut-il fabriquer de faux souvenirs Ă  partir de nos rĂȘves? Comment expliquer que mĂȘme les choses les plus improbables semblent rĂ©elles au cours de notre sommeil? C'est Ă  la fin des annĂ©es 1950 qu'un chercheur français, Michel Jouvet, identifie un Ă©tat particulier chez les dormeurs qu'il baptise sommeil paradoxal Il est Ă©vident que notre Ă©tat ressemble Ă  un Ă©veil, Ă  cause de l'activation corticale qui simule un vĂ©ritable Ă©veil actif ce serait alors un Ă©veil paradoxal puisque le seuil d'Ă©veil augmente!», raconte-t-il dans De la science et des rĂȘves, mĂ©moires d'un onirologue Odile Jacob, 2013. Le cerveau s'Ă©veille alors que le dormeur reste endormi, la situation est en effet paradoxale. L'explication de ce curieux mĂ©canisme est aujourd'hui fournie par les Ă©tudes d'imagerie cĂ©rĂ©brale trĂšs fines qui permettent d'observer le cerveau en action. En fait, si certaines rĂ©gions cĂ©rĂ©brales se rĂ©veillent, d'autres restent profondĂ©ment endormies. ÉveillĂ©es, par exemple, les zones cĂ©rĂ©brales productrices d'images, ce qui explique le caractĂšre trĂšs visuel des rĂȘves. Endormies, en revanche, les structures chargĂ©es de placer les objets dans leur contexte, ce qui peut gĂ©nĂ©rer des aberrations d'Ă©chelle fraise gĂ©ante, ville dans une valise
.Le gardien du sommeil» Des anomalies qui ne sont pas forcĂ©ment surprenantes pour le rĂȘveur car le cortex pariĂ©tal et frontal, impliquĂ© dans l'esprit critique, est dĂ©sactivĂ© pendant le rĂȘve. De la mĂȘme façon que les sons perçus par nos oreilles ne justifieront pas forcĂ©ment l'activation du systĂšme d'alerte du cerveau dĂšs lors qu'ils sont habituels et considĂ©rĂ©s sans danger. Ainsi, aprĂšs une ou deux nuits, le clocher de l'Ă©glise ne rĂ©veille plus le nouveau venu dans le village. Pendant le sommeil paradoxal, explique le Pr Martin Desseilles qui dirige le dĂ©partement de psychologie mĂ©dicale de l'UniversitĂ© de Namur Belgique, une relative quiescence du rĂ©seau attentionnel peut expliquer pourquoi les stimuli externes dĂ©livrĂ©s Ă  ce moment sont soit ignorĂ©s, soit automatiquement incorporĂ©s dans la narration du rĂȘve, au lieu d'en interrompre l'histoire. Ce qui suggĂšre que le rĂȘve est le gardien du sommeil.» Mais pour le Pr Ernest Hartmann, la fonction du rĂȘve est bien plus fondamentale. Le rĂȘve permettrait d'assimiler les Ă©motions ressenties lors de l'Ă©tat Ă©veillĂ©. Un peu comme un bout de pĂąte Ă  modeler blanc qu'il faudrait malaxer pour qu'il se fonde Ă  une boule dĂ©jĂ  pleine de couleurs diffĂ©rentes. La boule multicolore reprĂ©sentant l'unitĂ© de la pensĂ©e Ă©motionnelle. Les connections ne sont pas faites au hasard. Elles sont guidĂ©es par les Ă©motions du rĂȘveur», explique-t-il dans The Nature and Functions of Dreaming Oxford University Press, 2011. Lorsqu'une image suscite une Ă©motion forte, qui peut d'ailleurs se rĂ©pĂ©ter d'un rĂȘve Ă  l'autre, elle ne traduit pas comme le pensait Freud l'expression d'un dĂ©sir, mais, selon Hartmann, l'expression des prĂ©occupations Ă©motionnelles du rĂȘveur». » Pour en savoir plus sur le sommeil et ses enjeux, consultez notre dossier spĂ©cial Hypnose ASMR pour ĂȘtre zen et dormir comme un chat [par Benjamin Lubszynski] - Regarder sur Figaro Live DigĂ©rer les Ă©motions Il arrive que l'on ne se souvienne pas de ses rĂȘves, en particulier si l'on se rĂ©veille en dehors des phases de rĂȘve, mais 95 % des dormeurs que l'on rĂ©veille pendant une phase de sommeil paradoxal, moment privilĂ©giĂ© du rĂȘve, s'en souviennent. Dans tous les cas, le malaxage psychologique se produirait pendant le sommeil. Toutefois, des cauchemars importants et rĂ©pĂ©tĂ©s pourraient signifier que ce systĂšme ne fonctionne pas bien», signale le Pr Tore Nielsen, directeur du laboratoire RĂȘve & Cauchemar Ă  l'hĂŽpital du SacrĂ©-CƓur de MontrĂ©al au Canada. Les rĂȘves pourraient servir Ă  attĂ©nuer les Ă©motions intenses gĂ©nĂ©rĂ©es par un stress prolongĂ© car les rĂȘveurs rĂ©currents ont de moins bons scores de bien-ĂȘtre mais ceux-ci s'amĂ©liorent lorsque les rĂȘves rĂ©currents cessent», ajoute-t-il. Comment expliquer que les femmes aient, en moyenne, une plus grande facilitĂ© Ă  se souvenir de leurs rĂȘves? Le systĂšme Ă©motionnel des deux sexes est trĂšs diffĂ©rent et rĂȘver est l'un des nombreux processus Ă©motionnel. Une autre possibilitĂ© est que les femmes soient confrontĂ©es Ă  plus d'expĂ©riences stressantes que les hommes», rĂ©pond le Pr Nielsen. Il semble aussi que le sommeil serve Ă  consolider la mĂ©morisation. Travailler avant de s'endormir n'est donc pas une mauvaise idĂ©e. Mais est-ce vraiment grĂące aux rĂȘves? La phase des grandes ondes lentes du sommeil profond semble plus importante que celle du rĂȘve pour la mĂ©moire. La phase de sommeil paradoxal semble cependant particuliĂšrement importante pour la mĂ©moire Ă©motionnelle», explique le Dr Susanne Diekelmann, psychologue et spĂ©cialiste en neurosciences cognitives Ă  l'UniversitĂ© de TĂŒbingen en Allemagne. Quant au risque de confondre ses rĂȘves avec de vrais souvenirs, la partie frontale de notre cerveau sait faire le tri», rassure la chercheuse. Sauf dans un cas lorsque l'on manque de sommeil. Notre capacitĂ© Ă  dĂ©cider si un souvenir est vrai ou faux est alors affaiblie, ce qui peut entraĂźner la production de faux souvenirs», met en garde le Pr Diekelmann. » DOSSIER SPECIAL MĂ©moire, sommeil, vieillissement LeFigaro SantĂ© vous rĂ©vĂšle les mystĂšres du cerveau LIRE AUSSI Les bienfaits du sommeil Les cycles du sommeil Les diffĂ©rents stades du sommeil LIRE AUSSI » Une piste de recherche pour mettre fin aux nuits agitĂ©es » Des Japonais dĂ©cryptent le contenu des rĂȘves Ilest aussi faisable, depuis l'Ă©tat de paralysie du sommeil, d'entrer consciemment dans un rĂȘve lucide (un rĂȘve oĂč l'on se sait rĂȘver et oĂč s'offre donc la possibilitĂ© d'agir et de modifier le contenu onirique avec plus de libertĂ©), ce qui dĂ©samorce gĂ©nĂ©ralement l'aspect effrayant de l'expĂ©rience. Les mĂ©thodes consistent, toujours aprĂšs s'ĂȘtre convaincu du caractĂšre onirique La sonnerie du rĂ©veil vous donne le signal que la journĂ©e dĂ©marre. Oui mais voilĂ , vous vous rĂ©veillez difficilement le matin. Et pire, vous ĂȘtes aussi fatiguĂ© le matin que si vous n’aviez pas dormi, malgrĂ© un long week-end de repos. Comment peut-on expliquer une telle sensation ? "Il existe deux grands types de causes Ă  la fatigue du rĂ©veil. Des causes liĂ©es Ă  notre mode de vie. Il faut savoir que nous sommes tous en dĂ©ficit de sommeil ! Et puis des causes liĂ©es Ă  une maladie l'apnĂ©e du sommeil ou le syndrome des jambes sans repos", explique le docteur Beaulieu, mĂ©decin spĂ©cialiste du sommeil. Une pathologie qui peut s'avĂ©rer le mĂȘme sujetVous avez un mode de vie stressant et passez trop de temps sur les Ă©cransIl est vrai qu’à quelques exceptions prĂšs, notre mode de vie n’a rien de reposant. La pression sociale nous impose d’ĂȘtre toujours dans la performance. On doit ĂȘtre efficace, ĂȘtre de bons parents, on doit ĂȘtre irrĂ©prochables au travail, et Ă  force de tirer sur la corde, on peut ĂȘtre tout Ă  fait malgrĂ© soi en dĂ©ficit de sommeil. MĂȘme si la durĂ©e du sommeil reste proche Ă  chacun, nous dormons en moyenne 6h55 par nuit. Ce qui reprĂ©sente un peu moins que la durĂ©e minimale de 8h. Encore une fois, nous sommes programmĂ©s pour dormir pendant une certaine durĂ©e et on peut ĂȘtre en forme avec 5 h de sommeil. Toutefois, en moyenne, il faut 8h pour une bonne rĂ©cupĂ©ration. Il peut donc s’en suivre une fatigue persistante au ce cas de figure, posez-vous la question quel est le moyen de parvenir Ă  8h de sommeil par nuit ? "Il est indispensable de s’interroger sur la qualitĂ© et la durĂ©e de ses nuits. Il faut ĂȘtre prĂȘt Ă  une certaine discipline. Du type Ă©loigner les Ă©crans et dormir dans un environnement paisible entre autres. Mais souvent, les gens ne sont pas prĂȘts Ă  l’entendre ou Ă  le faire", dĂ©plore le ronflez vous faites des apnĂ©es du sommeilEn dehors de cette hypothĂšse le stress, il existe les causes liĂ©es Ă  une pathologie. L’apnĂ©e du sommeil, outre le fait qu’il s’agit d’une facteur de risque cardio-vasculaire et mĂ©tabolique, provoque des micro-rĂ©veils, et parfois, s’accompagne d’autres signes type somnolence en journĂ©e. Dans ce cas de figure, la fatigue au rĂ©veil peut se rĂ©vĂ©ler et se dĂ©velopper. Le sommeil n'est pas de bonne qualitĂ©. Evidemment, il est indispensable d’explorer cette piste auprĂšs d’un souffrez du syndrome des jambes sans reposAutre explication possible le syndrome des jambes sans repos. Les jambes qui bougent toutes seules pendant le sommeil provoquent des micro-rĂ©veils dont on a rarement conscience. "Ils ne vous rĂ©veillent pas mais le cerveau, lui, se rĂ©veille. De fait, le sommeil se fragmente et n’a rien de rĂ©cupĂ©rateur !", ajoute le fatigue au rĂ©veil peut aussi provenir de problĂšmes de reflux type RGO reflux gastro Ɠsophagien. En tout Ă©tat de cause, si cette fatigue dure et ne se rĂ©sout pas avec des heures de sommeil consĂ©quentes, un bilan biologique de base doit absolument ĂȘtre cela peut aussi ĂȘtre le signe d'une dĂ©pression. Au mĂȘme titre que l’alimentation et l’activitĂ© physique, le sommeil reste un pilier de la santĂ©. Et tout trouble ne doit pas ĂȘtre pris Ă  la avez un cancer"L’état inflammatoire qui accompagne le cancer consomme les ressources de l’organisme, ce qui peut Ă©puiser. Par ailleurs, le traitement – chimiothĂ©rapie et radiothĂ©rapie –, trĂšs agressif, entraĂźne lui-mĂȘme beaucoup de fatigue", indique le Pr StĂ©phane Mouly, chef du service de mĂ©decine interne Ă  l'hĂŽpital LariboisiĂšre Ă  Paris. Quant Ă  l’anxiĂ©tĂ© liĂ©e Ă  la maladie, elle n’arrange rien. La fatigue peut malheureusement persister pendant quelques annĂ©es aprĂšs l’arrĂȘt du manquez de fer"Le fer est un oligoĂ©lĂ©ment indispensable Ă  notre organisme, continue le Pr Mouly. Il est intĂ©grĂ© Ă  l’hĂ©moglobine prĂ©sente dans les globules rouges pour faciliter la libĂ©ration d’oxygĂšne dans les tissus. Être carencĂ© en fer entraĂźne donc un manque d’oxygĂ©nation, et beaucoup de fatigue. Les femmes sont plus touchĂ©es que les hommes, Ă  cause des menstruations et, parfois, d’une alimentation moins carnĂ©e."Un simple bilan sanguin, pour doser le taux de ferritine reflet de nos stocks de fer et d’hĂ©moglobine, permettra de poser le diagnostic. Pour contrer ce manque de fer, remettez de la viande rouge au menu en bonne quantitĂ©.Vous souffrez d’hypothyroĂŻdieLa thyroĂŻde est le "chef d’orchestre" de l’organisme. Cette glande situĂ©e Ă  la base du cou, en forme de papillon, ne pĂšse pourtant qu’une vingtaine de grammes. Mais les hormones qu’elle fabrique – nommĂ©es T3 et T4 – rĂ©gulent la tempĂ©rature du corps, impactent la pression artĂ©rielle et le rythme cardiaque, participent au dĂ©veloppement cĂ©rĂ©bral, modifient l’humeur
Quand la thyroĂŻde est paresseuse et ne fabrique plus assez d’hormones, on parle d’hypothyroĂŻdie. La maladie est souvent d’origine auto-immune les anticorps se trompent de cible et attaquent la thyroĂŻde. "Cela s’accompagne d’une fatigue chronique, d’une prise de poids, et peut mĂȘme mener, dans certains cas, Ă  la dĂ©pression." Un dosage hormonal permettra de poser le souffrez de fibromyalgie"C’est l’une des grandes inconnues de la mĂ©decine. Elle s’accompagne de douleurs chroniques gĂ©nĂ©ralisĂ©es, de troubles de l’humeur et d’une fatigue intense. Les personnes atteintes disent avoir mal partout, tout le temps. On ne trouve pas de lĂ©sions, ce qui ne veut pas dire, bien Ă©videmment, que la douleur est dans la tĂȘte". Une des hypothĂšses expliquant la maladie serait des seuils de perception de la douleur plus bas que la fatigue arrive en seconde position dans la liste des symptĂŽmes le seuil de fatigabilitĂ© est trĂšs bas, une fatigue accrue par les troubles du sommeil, souvent existants dans la fibromyalgie. Douleurs abdominales, vertiges, maux de tĂȘte, hypersensibilitĂ© au bruit, troubles de la mĂ©moire et de l’humeur
 peuvent aussi ĂȘtre prĂ©sents sur le tableau clinique, trĂšs ĂȘtes dans un Ă©tat dĂ©pressif"La grande majoritĂ© des patients dĂ©pressifs souffrent de fatigue." Cette fatigue est souvent plus importante le matin, dĂšs le rĂ©veil. "La maladie s’accompagne aussi d’une extinction des Ă©motions, d’une apathie, d’une tristesse, d’une perte d’appĂ©tit, de troubles du sommeil et d’une incapacitĂ© Ă  avoir des projets." La moindre tĂąche du quotidien paraĂźt insurmontable. Attention Ă  ne pas la confondre avec une banale dĂ©prime ! La souffrance liĂ©e Ă  la dĂ©pression est bien plus intense. Pour preuve, le risque de suicide est multipliĂ© par 30 au cours d’un Ă©pisode Interview du docteur Philippe Beaulieu, mĂ©decin du sommeil Ă  ParisInterview du Pr StĂ©phane Mouly, chef du service de mĂ©decine interne Ă  l'hĂŽpital LariboisiĂšre Ă  Paris Lire aussi Vous dormez mal ? Ce que le manque de sommeil fait Ă  votre corpsLa prise de poids est-elle liĂ©e au manque de sommeil ?12 choses Ă  ne pas faire avant de se coucher pour bien dormir Inscrivez-vous Ă  la Newsletter de Top SantĂ© pour recevoir gratuitement les derniĂšres actualitĂ©s jrF2E.
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