VoirFilm 2003 Il Etait Une Fois Jean Sebastien Bach ~ Titre original Il était une fois dans lOuest de la Corse Film Il était une fois dans lOuest de la Corse 07 January 2004 2004 0 TMDb 10 votes Regarder en HD Corse Tzek et Pido sont deux humoristes corses pour le moins connus sur lßle et Il etait une fois dans l ouest de la Corse Il était
NINO ROTA 1911 â 1979La Strada â suite du ballet 1966ENNIO MORRICONE 1928 â 2020Il Ă©tait une fois la rĂ©volution â thĂšme principal 1971 Marcia Degli Accattoni du film Il Ă©tait une fois la rĂ©volution 1971Mia Madre Si Chiama Francesca du film La Moglie PiĂč Bella 1970Il Ă©tait une fois dans lâOuest 1968Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto arr. Matthias Keller 1970NINO ROTA 1911 â 1979Le Parrain â suite symphonique 1972âKatrien Baerts, sopranoJulia Deit-Ferrand, mezzo-sopranoSylvain Tolck, trompettePascal Pons, harmonicaIngĂ©nieur du son Colin RoquierĂclairagiste Jean-Philippe RoyENSEMBLE LA SESTINAORCHESTRE DES JARDINS MUSICAUXDirection Valentin ReymondâCONCERT DâOUVERTUREVirtuose hors normes au style inimitable, Ennio Morricone est un artiste aussi inventif que productif. Le maestro italien restera, avec Nino Rota, lâun des plus grands compositeurs pour le cinĂ©ma. Lors du Festival de Cannes de 1971, Morricone raconta que Sergio Leone Ă©tait peut-ĂȘtre le seul metteur en scĂšne permettant au compositeur de sâexprimer totalement ». Sa collaboration avec le rĂ©alisateur italien pour Il Ă©tait une fois dans lâOuest dont lâharmonica a marquĂ© lâhistoire du cinĂ©ma a donnĂ© naissance Ă certaines de ses musiques les plus fascinantes. Les compositions de Morricone gĂ©nĂšrent le suspense, subliment lâĂ©motion et contribuent largement Ă la reconnaissance de chefs-dâoeuvre nom de Nino Rota est indissociable de celui de Fellini. Le ballet La Strada est une commande de la Scala de Milan. Cette partition immortelle rĂ©sume Ă elle seule le gĂ©nie de Rota. Quant Ă la partition du Parrain, elle reste dans toutes les oreilles, profanes ou professionnellesâŠAvec lâaimable autorisation des Ăditions Ricordi et du European FilmPhilharmonic Institute â EFPI
4 Versions multiples En raison de sa durée exceptionnelle, le film durant plus de 3 heures 30 à l'origine, Il était une fois dans l'Ouest est sorti en Italie, en Europe et aux Etats-Unis dans différentes versions, les principales scÚnes coupées concernant Gabriele Ferzetti, qui joue le personnage de Morton, le riche industriel qui commande Frank, qui est quant à lui
Il Ă©tait une fois dans lÊčOuest, C'era una volta il West, est film italo-amĂ©ricain de Sergio Leone sorti en 1968, emblĂ©matique du rĂ©alisateur italien. Ses codes artistiques rĂ©volutionnent littĂ©ralement le beautĂ© des images, ses personnages hiĂ©ratiques et surtout la musique dÊčEnnio Morricone en font un film incontournable, quasiment Leone traverse le western avec lÊčĂ©lĂ©gance dÊčun prĂ©lat italien, y ajoute la bouffonnerie de la Comedia del Arte et lÊčĆil de dĂ©tourne les codes du bon, de la brute, du bandit, du fermier, de lÊčĂ©leveur, du promoteur, de la femme qui veut se refaire une pose sur lÊčAmĂ©rique et la conquĂȘte de lÊčOuest le regard dÊčun europĂ©en qui adore les histoires de cowboys et dÊčindiens. Au centre de ce film, il met la rivalitĂ© des intĂ©rĂȘts pour lÊčappropriation des chemin de fer, le progrĂšs va bientĂŽt passer par lĂ . Et ça dĂ©fouraille Ă tout va sous un soleil de Cardinale tient dans le film le seul rĂŽle fĂ©minin du Ă elle Jason Robards, Henry Fonda et Charles Bronson. En Europe, le film fait un pas aux Etats-Unis oĂč il est amputĂ© de nombreuses scĂšnes. Peut-ĂȘtre quÊčil est trop europĂ©en comme western Allez dans Travelling, nous galopons vers lÊčOuest en tentant de piocher quelques Ă©lĂ©ments de rĂ©ponses. Laissons-nous emporter par lÊčunivers de Sergio Leone, par lÊčharmonica, par la beautĂ© des paysages, par le regard de Charles Bronson et la mĂ©chancetĂ© dÊčHenri Morricone en 1988 sur la RTSHommage Ă l'immense compositeur italien Ennio Morricone dĂ©cĂ©dĂ© Ă 91 ans. En 1988, il Ă©tait de passage dans l'Ă©mission Bonsoir pour une longue interview remplie d'anecdotes personnelles et professionnelles. Il y raconte par exemple sa collaboration avec son ami Sergio Leone pour les films "il Ă©tait une fois dans l'ouest" et "il Ă©tait une fois en AmĂ©rique".Le rĂ©alisateur Sergio LEONE parle du rĂŽle de la musique dans ses films. Puis Ennio MORRICONE en italien expose sa thĂ©orie de la musique de film et parle de sa collaboration avec Sergio Sergio Leone sur "Il Ă©tait une fois dans l'Ouest"TĂ©lĂ©Midi du Sergio Leone et sa trilogieInterview de Sergio LEONE par François CHATEL. Il parle du film "Il Ă©tait une fois la rĂ©volution" qui fera partie d'une trilogie. Le 3Ăšme volet sera "Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique" se dĂ©roulant au Mexique. Culture IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST C'era una volta il West, Sergio Leone, 1968 Sur le mĂȘme sujet
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Accueil CinĂ©mas Western Le film Voir les sĂ©ances 4 avis CinĂ©mas Western 2h55 Réédition Avant-premiĂšre RĂ©alisation Sergio Leone Principaux artistes Henry Fonda, Claudia Cardinale, Charles Bronson, Jason Robards Genre Western Titre original C'era una volta il west NationalitĂ© Etats-Unis, Italie DurĂ©e 2h55 AnnĂ©e de rĂ©alisation 1968 Date de sortie 10 octobre 2018 Date de premiĂšre mise en salle 27/08/1969 Distributeur Carlotta Films PrĂ©sentation Venue de la Nouvelle-OrlĂ©ans, Jill rejoint son mari Brett McBain au cĆur de lâOuest amĂ©ricain. Mais celui-ci vient dâĂȘtre assassinĂ© par Frank, un tueur Ă la solde dâun magnat des chemins de fer, Morton. Le criminel fait en sorte de faire accuser du meurtre un chef de bande, Cheyenne. D'autre part, un inconnu jouant de lâharmonica se dĂ©barrasse de trois malfrats envoyĂ©s par Frank pour le supprimer, une haine rĂ©ciproque opposant les deux hommes. Jill a hĂ©ritĂ© du territoire acquis par son dĂ©funt Ă©poux, point dâeau nĂ©cessaire Ă lâacheminement des convois ferroviaires. Frank serait sur le point de lâen dĂ©possĂ©der sans lâintervention dâHarmonica qui rĂ©ussit Ă lâarracher aux Ă©tait une fois dans lâOuest constitue le premier volet dâune trilogie complĂ©tĂ©e par Il Ă©tait une fois la rĂ©volution et Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique. Le film, qui fĂȘtera ses 50 ans l'annĂ©e prochaine, est proposĂ© en Ă©cho Ă la rĂ©trospective et l'exposition consacrĂ©es Ă Sergio Leone par La CinĂ©mathĂšque Française Ă partir du 10 octobre 2018. Cette restauration fut rĂ©alisĂ©e en 2011 par The Film Foundation et supervisĂ©e par Martin Scorsese. Casting RĂ©alisation Sergio Leone Distribution Henry Fonda Frank, Claudia Cardinale Jill McBain, Charles Bronson l'homme Ă l'harmonica, Jason Robards Cheyenne, Gabriele Ferzetti Morton, Keenan Wynn le shĂ©rif de Flagstone, Woody Strode Stony, Franck Wolff Brett McBain, Paolo Stoppa Sam, Lionel Stander le barman, Jack Elam Snaky, John Frederick Jim Casting technique Sergio Donati ScĂ©nario, Ennio Morricone Musique, Tonino Delli Colli Direction artistique, Dario Argento ScĂ©nario original, Sergio Leone ScĂ©nario, Bernardo Bertolucci ScĂ©nario original, Sergio Leone ScĂ©nario original Derniers avis Avis publiĂ© par tibboH le 28 aoĂ»t 2019 Ce film est sorti en France il y a exactement 50 ans et un jour. C'est LA pĂ©pite des extraordinaires autres westerns de Sergio Leone Pour une poignĂ©e de dollars, Et pour quelques dollars de plus, Le Bon, la Brute et le Truand, Mon nom est Personne Avec cet avant dernier opus, Sergio Leone a enterrĂ© les autres westerns spaghetti, lesquels ont enterrĂ© tous les westerns US avant eux. Les enchainements entre les scĂšnes, les dĂ©cors, costumes, les cadrages font encore date dans les Ă©coles de cinĂ©ma du monde entier. Pour moi, les seules critiques comprĂ©hensibles de ce film peuvent venir des gens qui n'ont pas eu la chance de le voir au cinĂ©ma. Tout comme "Le Grand Bleu" par exemple, "Il Ă©tait une fois dans l'Ouest" est un film d'ambiance, dans lequel il faut se plonger. C'est trĂšs clair dĂšs le dĂ©but avec ces 14 minutes de gĂ©nĂ©rique sans aucune parole ou presque. Et voilĂ mon problĂšme Je suis arrivĂ© sur cette page par un moteur de recherche qui me promettait les prochaines sĂ©ances de de film en salle. Je me suis dit qu'avec cet anniversaire, une telle anachronie aurait Ă©tĂ© possible! HĂ©las non! Cette page n'est qu'une coquille vide, qui ne me donne qu'une fiche trĂšs synthĂ©tique sur ce diamant, et qui me laisse sur ma faim comme toi aussi peut-ĂȘtre, qui me lit et orphelin de la sĂ©ance racoleusement promise.... Avis publiĂ© par josĂ©e Corbiere le 28 juillet 2019 Un chef d'oeuvre...Un MUST! Avis publiĂ© par Christophe le 10 octobre 2018 Un de mes films prĂ©fĂ©rĂ©s... Il repasse en salle, format idĂ©al pour le voir, courez-y! Attention pour les jeunes nourris aux vidĂ©os de 2 minutes de youtube c'est un film lent, pour lequel il faut prendre son temps... ; Ă savourer sans portable en main pendant 3 heures ; Avis publiĂ© par Jerome lupi le 25 septembre 2016 Juste un chef d'Ćuvre. Ă voir Ă©galement... 4 avis sur Il Ă©tait une fois dans l'Ouest Avis publiĂ© par tibboH le 28 aoĂ»t 2019 Ce film est sorti en France il y a exactement 50 ans et un jour. C'est LA pĂ©pite des extraordinaires autres westerns de Sergio Leone Pour une poignĂ©e de dollars, Et pour quelques dollars de plus, Le Bon, la Brute et le Truand, Mon nom est Personne Avec cet avant dernier opus, Sergio Leone a enterrĂ© les autres westerns spaghetti, lesquels ont enterrĂ© tous les westerns US avant eux. Les enchainements entre les scĂšnes, les dĂ©cors, costumes, les cadrages font encore date dans les Ă©coles de cinĂ©ma du monde entier. Pour moi, les seules critiques comprĂ©hensibles de ce film peuvent venir des gens qui n'ont pas eu la chance de le voir au cinĂ©ma. Tout comme "Le Grand Bleu" par exemple, "Il Ă©tait une fois dans l'Ouest" est un film d'ambiance, dans lequel il faut se plonger. C'est trĂšs clair dĂšs le dĂ©but avec ces 14 minutes de gĂ©nĂ©rique sans aucune parole ou presque. Et voilĂ mon problĂšme Je suis arrivĂ© sur cette page par un moteur de recherche qui me promettait les prochaines sĂ©ances de de film en salle. Je me suis dit qu'avec cet anniversaire, une telle anachronie aurait Ă©tĂ© possible! HĂ©las non! Cette page n'est qu'une coquille vide, qui ne me donne qu'une fiche trĂšs synthĂ©tique sur ce diamant, et qui me laisse sur ma faim comme toi aussi peut-ĂȘtre, qui me lit et orphelin de la sĂ©ance racoleusement promise.... Avis publiĂ© par josĂ©e Corbiere le 28 juillet 2019 Un chef d'oeuvre...Un MUST! Avis publiĂ© par Christophe le 10 octobre 2018 Un de mes films prĂ©fĂ©rĂ©s... Il repasse en salle, format idĂ©al pour le voir, courez-y! Attention pour les jeunes nourris aux vidĂ©os de 2 minutes de youtube c'est un film lent, pour lequel il faut prendre son temps... ; Ă savourer sans portable en main pendant 3 heures ; Avis publiĂ© par Jerome lupi le 25 septembre 2016 Juste un chef d'Ćuvre. Nota Bene pour ĂȘtre publiĂ©, le contenu de votre avis doit respecter nos conditions gĂ©nĂ©rales d'utilisation. Newsletter Chaque mercredi, le meilleur des sorties culturelles Ă Paris. 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Ilétait une fois dans l'Ouest vient de marquer l'histoire du cinéma. Et affirme, également, l'importance du film de genre comme vecteur des représentations politiques du monde. "Je voulais
ï»żTitre original C'era una volta il West Date de sortie 26 dĂ©cembre 1996 DurĂ©e 159 mn RĂ©alisĂ© par Sergio Leone Avec Henry Fonda , Claudia Cardinale , Charles Bronson ScĂ©naristes Sergio Donati, Sergio Leone, Dario Argento, Bernardo Bertolucci, Mickey Knox Distributeur PARAMOUNT/1986 CIC/PARAMOUNT AnnĂ©e de production 1968 Pays de production Italie, Etats-Unis Genre Western DâaprĂšs lâĆuvre de Dario Argento Bernardo Bertolucci Sergio Leone Couleur Couleur Synopsis Frank, un pistolero Ă la dĂ©tente facile, utilise ses dons pour accaparer la richesse des autres. Il se sait menacĂ© par un homme qui le poursuit inlassablement, sans pour cela en connaĂźtre la raison. Un air d'harmonica... il y a bien longtemps. Offres VOD de Il Ă©tait une fois dans l'Ouest SD HD CANAL VOD ⏠Louer ⏠Acheter SD HD Orange ⏠Louer ⏠Acheter HD VIVA ⏠Louer ⏠Acheter HD PREMIEREMAX ⏠Louer ⏠Acheter SD HD LaCinetek ⏠Louer ⏠Acheter SD UniversCinĂ© ⏠Louer ⏠Acheter Toutes les sĂ©ances de Il Ă©tait une fois dans l'Ouest » Voir les 0 sĂ©ances DerniĂšres News sur Il Ă©tait une fois dans l'Ouest Il Ă©tait une fois dans lâOuest, de Sergio Leone, Ă ne pas manquer ConsidĂ©rĂ© comme "un trĂ©sor national amĂ©ricain", le western culte revient sur W9. Charles Bronson ou l'icĂŽne d'une AmĂ©rique violente et parano Sa carriĂšre pleine de paradoxes est Ă©tudiĂ©e dans le docu Charles Bronson, le gĂ©nie du mĂąle. » Voir toutes les news Casting de Il Ă©tait une fois dans l'Ouest Henry Fonda Frank Claudia Cardinale Jill McBain Charles Bronson Jason Robards » Voir tout le casting
IlĂ©tait une fois dans lÊčOuest, C'era una volta il West, est film italo-amĂ©ricain de Sergio Leone sorti en 1968, emblĂ©matique du rĂ©alisateur italien. Ses codes artistiques rĂ©volutionnent
CinĂ©ma / Critique - Ă©crit par Lestat, le 17/05/2004 Tags dans film fois leone frank ouest sergio Il Ă©tait une fois un chef d'oeuvre Six ans aprĂšs Pour une poignĂ©e de dollars qui inventa le western spaghetti, ou tout du moins ses clichĂ©s, Sergio Leone remettait le couvert en 1969 avec cette ultime incursion dans le genre en tant que rĂ©alisateur, en profitant au passage pour entamer une nouvelle trilogie. AprĂšs les trois aventures de l'Homme sans Nom, la sĂ©rie non moins cĂ©lĂšbre des Il Ă©tait une fois... faisait son apparition, avec ses thĂšmes et ses partis pris. Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, Il Ă©tait une fois la rĂ©volution et ce qui nous intĂ©resse aujourd'hui, Il Ă©tait une fois dans l'ouest marquent une sorte de rupture dans l'oeuvre de Sergio Leone. Des films souvent mĂ©lancoliques, rĂ©alistes, cassant les codes et les clichĂ©s. Il Ă©tait une fois la rĂ©volution se prĂ©sente ainsi comme une diatribe contre l'hĂ©roĂŻsme de tout poil, oĂč les idĂ©aux ne valent rien. Avec Il Ă©tait une fois dans l'ouest, Sergio Leone rĂ©alise probablement ici son western le plus manichĂ©en, le plus symbolique et Ă vocation la moins divertissante. A film hors normes, Ă©quipe hors normes, c'est toujours flanquĂ© de ses fidĂšles Sergio Donati Ă©criture et Ennio Morricone partitions que Leone s'entoure entre autre de Bernardo Bertolucci, et d'un nom qui deviendra par la suite incontournable dans le monde de l'horreur et giallo Dario Argento. Celui qui ne faisait pas encore partie des "maĂźtres italiens", trouvait ici l'une de ses premiĂšres expĂ©riences cinĂ©matographiques en co-signant avec les deux Sergio et le futur rĂ©alisateur du Dernier Empereur ce western en forme de contrepied. Contrepied car avec Il Ă©tait une fois dans l'ouest, Sergio Leone envoie littĂ©ralement valser son propre hĂ©ritage. Le western spaghetti rĂ©volutionna une bonne partie des codes narratifs alors en vigueur dans ce genre tout ce qu'il y a de plus amĂ©ricain. Aux personnages loyaux et proprets s'opposaient dĂ©sormais des hommes typĂ©s et poussiĂ©reux qu'il valait mieux avoir sous la main que derriĂšre soi. Des pistoleros qui dĂ©zinguaient la racaille par paquet de trois, traversant leurs films avec un sillage d'immortalitĂ©. Il Ă©tait une fois dans l'ouest fait figure de grand chambardement, revenant quasiment aux sources du genre avec une approche beaucoup plus amĂ©ricaine et moins ambiguĂ« que ses prĂ©dĂ©cesseurs. Tout dĂ©bute par une longue scĂšne d'intro. Dix minutes sans dialogues, rythmĂ©es par le grincement lointain d'une Ă©olienne. Un dĂ©but qui renoue avec une certaine forme de théùtre et qui hĂ©site Ă se prendre au sĂ©rieux, s'attardant sur des dĂ©tails aussi anodins qu'une mouche ou une petite fuite d'eau. C'est ici que nous ferons connaissance avec Harmonica, attendu par un trio patibulaire. C'est le moment pour ceux qui ont vu Pour une poignĂ©e de dollars de se caler dans leurs fauteuils la poudre va parler, et plutĂŽt trois fois qu'une. Mais Leone n'a pas dit son dernier mot et ce qui apparaĂźt comme une scĂšne-signature devient soudain le vecteur de tout ce que dĂ©veloppe le film. Harmonica s'effondre Ă son tour, touchĂ© par une balle perdue. Les hĂ©ros ne sont que des hommes... Mais qui sont-ils, ces hommes ? Ils s'appellent Harmonica, le Cheyenne et Franck. Et il y a bien sĂ»r une femme. Dans les westerns de Leone oĂč s'affrontent des fripouilles couvertes de poussiĂšres avec petit rictus de circonstance, dire que peu de femmes ont leur place serait un doux euphĂ©misme. Machisme Ă l'italienne ? Peut-ĂȘtre pas Pour une poignĂ©e de dollars ne montrait-il pas un Clint Eastwood perdant de son aplomb face Ă une demoiselle en dĂ©tresse ? Une scĂšne troublante qui sera beaucoup mieux dĂ©veloppĂ©e par Walter Hill dans Dernier recours qui n'est qu'une relecture du film dans les annĂ©es 50, lorsque Bruce Willis se voit dire "tu tomberas Ă cause d'une dame". Quoi qu'il en soit, le personnage de Jill Mc Bain, incarnĂ©e par Claudia Cardinale, change la donne et s'impose finalement comme la vĂ©ritable hĂ©roĂŻne. Cet Ă©lĂ©ment fĂ©minin permet de justifier tout le travail de dĂ©construction de Leone, apportant une sensibilitĂ© et une mĂ©lancolie qui deviendront caractĂ©ristiques de ses futures productions. Mais l'autre point de rupture rĂ©side dans le personnage d'Harmonica. Clint Eastwood apparaissait comme l'anti John Wayne. Dans Il Ă©tait une fois dans l'ouest, Harmonica se prĂ©sente d'emblĂ©e comme l'anti Clint. Charles Bronson, qui Ă l'Ă©poque stagnait dans les seconds rĂŽles malgrĂ© des films prestigieux, comme Les 7 mercenaires ou Les 12 salopards, compose un personnage dur, peu loquace, mais vulnĂ©rable et habitĂ© par un but vengeur dont on ne dĂ©couvrira le fin mot qu'Ă la fin du mĂ©trage. Personnage quasi-mystique, Harmonica n'est pas une gĂąchette facile, ne rĂ©pondant pas aux provocations, comme le montrera la scĂšne du petit bar oĂč il fera sa premiĂšre rencontre avec le Cheyenne. Sergio Leone sait trĂšs bien ce qu'attend son public et prend un malin plaisir Ă ne pas lui fournir ce qu'il veut, canalisant toute cette Ă©nergie pour soudain la lĂącher dans le duel final, moment de splendeur oĂč Harmonica tire son flingue une derniĂšre fois le temps d'une scĂšne culte. Harmonica se libĂšre et Leone aussi, explosant sa mise en scĂšne et osant les gros plans les plus extrĂȘmes. Harmonica n'est pas ambigu, sait se montrer loyal et capable de sentiments lorsque sa mission terminĂ©e, il sort de sa carapace et s'en retourne Ă Jill et Harmonica, Leone dĂ©veloppe un style de personnage qui ne lui Ă©tait Ă premiĂšre vue pas familier. Des personnages de durs aux pieds d'argile, dĂ©sabusĂ©s et tragiques. Pourtant, il y a un protagoniste qui rappelle soudain l'Ă©cole italienne et s'impose tel un trait d'union entre les deux approches le Cheyenne. Le Cheyenne dans la grammaire de Leone pourrait se rapprocher du Truand, du Bon, la Brute et le Truand. Bandit farouche, fine gĂąchette et fidĂšle en amitiĂ©, philosophe Ă ses heures, il partage avec le personnage d'Eli Walach un cĂŽtĂ© burlesque et le goĂ»t pour les petites phrases qui rĂ©sument la vie. Le Cheyenne, pourtant cantonnĂ© en second rĂŽle, se rĂ©vĂšle ĂȘtre un personnage majeur. Tel le Prologue, ce faux personnage que l'on utilise en théùtre pour introduire tous les autres, le Cheyenne donne des noms et catalogue chacun, surnommant ses rencontres "Harmonica" pour le mystĂ©rieux Ă©tranger, "fillette" pour Mme Mc Bain, "Taff Taff" pour M. Morton. Sans lui, Il Ă©tait une fois dans l'ouest serait un film Ă Homme sans Nom plutĂŽt qu'un film Ă ... Hommes Ă surnoms. D'Harmonica on ne connaĂźtra jamais le patronyme. Le Cheyenne s'est autoproclamĂ© ainsi. Jill Mc Bain, outre d'hĂ©riter du nom de son ancien mari est une ancienne prostituĂ©e, faisant apparaĂźtre le Jill comme un Ă©ventuel pseudonyme. Franck n'est qu'un prĂ©nom. Reste M. Morton, homme d'affaire crapuleux et rongĂ© par la tuberculose. Comme Harmonica le laissera entendre, les hommes d'affaires apparaissent ici comme une sorte de race supĂ©rieure, ceci expliquant ce statut. Le surnom du Cheyenne le fera descendre de son piĂ©destal pour le faire rejoindre le rang des hommes, dont il ne vaut pas mieux...Pour ce personnage qui rappelle le mieux son ancien univers, Leone fait preuve Ă©galement d'une Ă©trange pudeur assez touchante. Ainsi, hormis une scĂšne prĂ©cise, on ne le voit jamais vĂ©ritablement tirer sur quelqu'un, comme si Leone voulait le faire sortir de la violence. Sa premiĂšre apparition dĂ©bute par une fusillade dont on n'apperçoit rien et n'entend que le bruit. De quelques uns de ses autres coups de flingues, on ne verra que sa main. De sa mort et de son agonie, il en rĂ©sultera une scĂšne Ă©mouvante, jouant sur le suggestif, avant qu'il ne passe l'arme Ă gauche hors camĂ©ra aprĂšs une derniĂšre rĂ©flexion bien sentie, s'opposant par exemple Ă celles de Franck, que l'on voit souffrir et rendre le dernier rĂąle en gros plan. Et puisqu'on parle de Franck. Si le Cheyenne est une sorte de clin d'oeil aux premiers films de Leone, Franck retombe dans les volontĂ©s premiĂšres d'Il Ă©tait une fois dans l'ouest. Pas d'ambiguĂŻtĂ© non plus, Franck est une belle ordure, capable de tuer femmes et enfants. Il le fera d'ailleurs, et avec le sourire. Ce mercenaire vieillissant, portĂ© par Henry Fonda et son regard d'acier, n'apparaĂźt pourtant pas comme un surhomme. Il avouera sa condition lui-mĂȘme, lors d'un dialogue avec Harmonica "Un Homme, c'est tout". La personnalitĂ© de Franck est un condensĂ© de celles de Jill, Harmonica, le Cheyenne et de M. Morton, mais aussi de celle de Setenza la Brute. DĂ©fourailleur, avide de puissance et jamais avare d'une remarque au sens profond, Franck sait se faire entendre et garder le silence. Pourtant son rĂŽle est bien dĂ©fini violent, impitoyable et tout de noir vĂȘtu, son camp est des plus explicites. Avec l'Ăąge, comme le dira Harmonica, ses mĂ©thodes ont changĂ©. Ce qui ne veut pas dire qu'il ait renoncĂ© aux anciennes. Hitchcock disait que lorsque le mĂ©chant est rĂ©ussi, l'histoire l'est tout autant. IndĂ©niablement, Il Ă©tait une fois dans l'ouest est rĂ©ussi et Franck entra dans l'imagerie collective, au mĂȘme titre qu'Harmonica. S'il y a des bĂ©dĂ©philes parmi vous, relisez l'album Phil Defer, de Lucky Luke, vous verrez de quoi je parle. Film mettant en scĂšne des Hommes et leurs travers, Il Ă©tait une fois dans l'ouest est une histoire tordue et compliquĂ©e qui n'a finalement que peu d'importance. Ici l'accent est mis sur une certaine forme de mĂ©lancolie et une approche rĂ©aliste qui traduira les deux Ă©pisodes suivants des Il Ă©tait une fois.... Il n'y a guĂšre que le personnage du Cheyenne, quelques scĂšnes d'anthologie et bien sĂ»r la superbe musique de Morricone pour passer le tĂ©moin entre les deux trilogies. A propos de Morricone, c'est sans doute dans ce film que l'on constate l'extraordinaire importance de l'environnement sonore chez Leone. Chaque personnage a son thĂšme, tournant autour de ce qu'il reprĂ©sente. MĂ©lopĂ©e distordue et implacable pour Harmonica la vengeance, petit air incertain, allant du guilleret au mĂ©lancolique pour le Cheyenne le mystĂšre, l'amitiĂ©, un certain idĂ©al de vie, lourdes sonoritĂ©s feutrĂ©es pour Franck le danger, musique triste pour Mme Mc Bain l'amour perdu, la fin des illusions. TransportĂ© par des acteurs extraordinaires et un rĂ©alisateur qui n'Ă©tait pas loin du sommet de son art, Il Ă©tait une fois dans l'ouest est une oeuvre Ă©pique et superbe, qui reprĂ©sente toujours la rĂ©fĂ©rence incontournable du Western Spaghetti, avec Le Bon, la Brute et le Truand, Django de Corbucci et Keoma de Castellari ce dernier, Ă la maniĂšre de Braindead pour le gore, Ă©tant tellement ultime qu'il aurait paradoxalement contribuĂ© Ă la mort du genre. Le thĂšme de l'Homme Ă l'Harmonica est devenu indissociable du western et Charles Bronson, comme Eastwood Ă son heure, vit sa notoriĂ©tĂ© prendre un sacrĂ© coup de fouet. Devenu depuis cloĂźtrĂ© dans son image de Paul Kersay Un Justicier dans la Ville, 1974, Bronson et sa gueule burrinĂ©e nous quittĂšrent le 31 aoĂ»t 2003. Ce film, par sa performance magnifique, est l'occasion de se rappeler quel acteur il fut et quelle carriĂšre il eut. Quant Ă Sergio Leone, il continua sur sa lancĂ©e. Il Ă©tait une fois la rĂ©volution est un drame dĂ©sabusĂ© dont le final et le dernier sourire de James Coburn hantent sĂ»rement plus d'un esprit. Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, en forme d'apothĂ©ose, est le film qui lui permit enfin de sortir de l'approche western, triste et gonflĂ© de scĂšnes touchĂ©es par la grĂące. La mort finit par l'emporter Ă©galement, laissant son dernier projet vacant une adaptation du Voyage au bout de la Nuit, de CĂ©line... "HĂ©, l'Harmonica... quand ton heure viendra... prie le ciel pour que ce soit un bon tireur qui te descende" - le Cheyenne
IlĂ©tait une fois dans l'Ouest est un film de Sergio Leone sorti en 1968. Ce film est considĂ©rĂ© comme l'un des chefs-d'Ćuvre du genre western spaghetti qui a permis un renouveau du western. Alors qu'il prĂ©pare une fĂȘte pour l'arrivĂ©e de sa femme qu'il a Ă©pousĂ©e un mois plus tĂŽt Ă La Nouvelle-OrlĂ©ans, Bet McBain est tuĂ© avec ses trois enfants par Frank et ses complices. Jill
Il Ă©tait une fois dans lâouest Italie, Ătats-Unis 1968 Titre original Câera una volta il West RĂ©alisation Sergio Leone ScĂ©nario Bertolucci, Argento, Leone, Donati Acteurs Claudia Cardinale, Charles Bronson, Henry Fonda Distribution Splendor Films DurĂ©e 2h45 Genre Western Date de sortie cinĂ©ma 27 aoĂ»t 1969 5/5 Lâexposition Sergio Leone Ă la CinĂ©mathĂšque Française a ouvert ses portes ce mercredi 10 octobre. Une exposition qui nâest pas seulement lâoccasion de se plonger dans la vie du cinĂ©aste italien ou dâacheter une rĂ©plique du poncho de Clint Eastwood Ă la librairie de la fondation, mais aussi de voir ou revoir sur grand Ă©cran son Ćuvre. Une Ćuvre qui compte seulement une poignĂ©e de longs-mĂ©trages, mais plusieurs chefs-dâĆuvre ⊠Quâest-ce qui nâa pas encore Ă©tĂ© dit sur Il Ă©tait une fois dans lâouest ? Monolithe du cinĂ©ma, allant jusquâĂ symboliser le genre auquel il rend hommage, le quatriĂšme et dernier western de Sergio Leone fĂȘte ses cinquante ans. A lâinstar dâun autre long-mĂ©trage cinquantenaire cette annĂ©e, 2001 lâodyssĂ©e de lâespace, il nâa pas pris une ride, et semble gravĂ© pour lâĂ©ternitĂ© dans le marbre dans grands Ćuvres. Revoir Il Ă©tait une fois dans lâouest, sur grand Ă©cran qui plus est, câest tout comme le film de Kubrick se trouver encore surpris par un film quâon pensait pourtant connaĂźtre. Le considĂ©rer comme assez classique dans une pĂ©riode contestataire serait peut-ĂȘtre un raccourci trop facile. Il raconte certes un des grands mythes fondateurs, si ce nâest le grand mythe fondateur des Etats-Unis celui du chemin de fer qui repousse toujours plus les frontiĂšres, sâenfonçant dans lâouest lointain pour atteindre lâocĂ©an. Pour autant, pas de glorification facile dans lâimpression de la lĂ©gende la DestinĂ©e Manifeste nâest pas lâĆuvre de courageux soldats / fermiers luttant pour la civilisation », mais celle de personnages de mauvaise vie. MĂȘme la pourtant rayonnante Jill, incarnĂ©e par Claudia Cardinale, est souvent rappelĂ©e Ă sa condition de prostituĂ©e de la Nouvelle-OrlĂ©ans par ceux qui sâopposent Ă elle â ce qui ne lâempĂȘchera pas de sâimposer comme le plus fort protagoniste du film. Plus que des personnages, ceux quâon croise dans Il Ă©tait une fois dans lâouest â comme dans les autres films de Leone â sont de vĂ©ritables gueules », des hommes parfois affreux, parfois sales, parfois mĂ©chants. Ce qui nâempĂȘche pas Sergio Leone de leur vouer une certaine admiration au final, le plus mauvais bougre du rĂ©cit, câest lâhomme en apparence le plus respectable. Un entrepreneur qui rĂȘve de voir lâocĂ©an, et que le cinĂ©aste semble ravi de faire expier dans une flaque de boue. Chose que lâauteur de ces lignes nâavait jamais remarquĂ©, pourtant flagrante on retrouve au cĆur dâil Ă©tait une fois dans lâouest un bon Harmonica / Charles Bronson, une brute Cheyenne / Jason Robards, et un truand Frank / Henry Fonda, avec en plus un personnage auquel de tout tourne â Jill. Si, au contraire du film prĂ©cĂ©dent, chacun reste dans sa catĂ©gorie, les protagonistes sont pourtant encore plus attachants. LâhumanitĂ© de Cheyenne en particulier frappe le spectateur en apparence le moins respectable, lâĂ©volution de sa relation avec Harmonica et Jill est poignante. Lâemploi dâHenry Fonda, terrifiant et fascinant Ă la fois, nous rappelle aussi que le film est parcouru dâinnombrables rĂ©fĂ©rences. Il Ă©tait une fois dans lâouest est en effet conçu comme un grand hommage au genre prĂ©fĂ©rĂ© de Sergio Leone, Ă©laborĂ© Ă huit mains par â excusez du peu ! â Leone, Bernardo Bertolucci, Dario Argento et Sergio Donati. Enfin, Harmonica, homme sans nom, aurait sĂ»rement pu ĂȘtre jouĂ© par Clint Eastwood, mais le fait quâil soit campĂ© par Charles Bronson permet au film de se dĂ©tacher de la trilogie du dollar » bien que les trois films nâaient pas vraiment de lien autre que lâarchĂ©type du Man with no name et de ses acteurs, sâaffirmant comme un bloc indĂ©passable. Tout le reste, il semble presque inutile de le rappeler. Visuellement, on atteint des sommets, mĂȘlant plans cadrĂ©s Ă la perfection et photo au diapason incroyable de voir Ă quel point les yeux bleus dâHenry Fonda ressortent, entre mille exemples regret minime dommage que la copie prĂ©sentĂ©e Ă la cinĂ©mathĂšque soit numĂ©rique, et non pas argentique ! Il est intĂ©ressant de se rendre compte quâun film Ă©tabli depuis 50 ans comme une rĂ©fĂ©rence visuelle est lui-mĂȘme nourri de rĂ©fĂ©rences, comme expliquĂ© prĂ©cĂ©demment pour lâaspect scĂ©naristique. Si par exemple le point de vue subjectif partant dâun cercueil est maintes fois repris chez Tarantino pour citer le plus cĂ©lĂ©brĂ©, Leone rend plusieurs fois hommage au cĂ©lĂšbre plan de la porte » dans La prisonniĂšre du dĂ©sert lors des premiĂšres images dâune introduction lĂ©gendaire, mais aussi lors de lâassassinat de la famille McBain. Enfin, musicalement, il sâagit bien entendu dâun vĂ©ritable caviar auditif, et la musique dâEnnio Morricone a beau avoir Ă©tĂ© rĂ©utilisĂ©e dans les contextes les plus incongrus, de la publicitĂ© Ă la tĂ©lĂ©vision, chaque scĂšne oĂč retenti lâharmonica ou le thĂšme principal provoquera des frissons, mĂȘme chez le moins rĂ©ceptif des spectateurs en tout cas, on lâespĂšre ! Il Ă©tait une fois dans lâouest indĂ©modable fresque, qui telle une locomotive semble avancer sans sâarrĂȘter pour trois heures qui passent comme un songe. Sergio Leone joue avec le temps, le ralentit et lâaccĂ©lĂšre, pour en fin de compte sâinscrire dans lâHistoire tout en narrant celle dâun mythe. Un mythe parfois comique et parfois tragique, magnifique rĂ©cit qui laisse derriĂšre lui une trace indĂ©lĂ©bile, et quelques notes dâharmonica ⊠HenryFonda, Claudia Cardinale , Sergio Leone, Charles Bronson et Jason Robards. "Il Ă©tait une fois dans l'Ouest" de Sergio Leone. 1968. Girardot. Musique. Claudia Cardinale. Blake Edwards. Marcello Mastroianni. Gina Lollobrigida. Claudia Cardinale, Once Upon a Time in the West, 1968. Error 403 Guru Meditation XID 274221301 Varnish cache server RevoirIl Ă©tait une fois dans lâOuest (1968) en salle de cinĂ©ma*, sur grand Ă©cran, procure un immense plaisir. Plaisir du scope, dâun cinĂ©ma de rĂȘve, et du rĂȘve dâun cinĂ©ma qui se Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Sergio Leone Il Ă©tait une fois dans lâOuest se dĂ©voilait dans les salles obscures italiennes il y a cinquante ans. MĂ©moires du CinĂ©maâ retrace lâhistoire de la conception de ce classique et chef-dâĆuvre du cinĂ©ma signĂ© Sergio Leone via les notes de production, la presse de lâĂ©poque, le regard de quelques grands rĂ©alisateurs, et plus encore⊠Il Ă©tait une fois dans lâOuest â affiche française AprĂšs les succĂšs commerciaux de Pour une poignĂ©e de dollars suivi de Et pour quelques dollars, Sergio Leone tourne Le Bon, la Brute et le Truand, un troisiĂšme western et le dernier volet de ce qui va devenir la trilogie du dollar ». Trois films qui vont lancer la carriĂšre de Clint Eastwood et donner une stature internationale Ă son rĂ©alisateur. Pourtant, ce dernier souhaite passer Ă autre chose. Il envisage dâadapter Ă lâĂ©cran The Hoods, le roman dâHarry Grey, dans lequel lâĂ©crivain raconte son passĂ© de gangster pendant la Prohibition. Compte tenu de sa notoriĂ©tĂ©, il espĂšre convaincre les studios hollywoodiens⊠Un western pour une poignĂ©e de dollars Au dĂ©but des annĂ©es 1960, Sergio Leone a dĂ©jĂ acquis une solide expĂ©rience en tant quâassistant-rĂ©alisateur. Il a ainsi travaillĂ© sous la direction de Vittorio De Sica, Carmine Gallone, Mario Camerini, Mario Bonnard, mais aussi Robert Wise, William Wyler, Fred Zinnemann ou Robert Aldrich, bien quâil se soit querellĂ© avec le cinĂ©aste lors du tournage de Sodome et Gomorrhe 1962. MalgrĂ© son pĂ©plum, genre Ă la mode Ă lâĂ©poque, Le Colosse de Rhodes, le premier film quâil rĂ©alise en solo, Leone est au creux de la vague, comme beaucoup de rĂ©alisateurs italiens. Avec Pour une poignĂ©e de dollars et un budget dĂ©risoire 200 000$, il sâattaque, sous le pseudonyme de Bob Robertson allusion au pseudonyme de son pĂšre Roberto Roberti, Ă un remake de Yojimbo, dâAkira Kurosawa, quâil transpose dans le monde du western. Lâinitiative de tourner des westerns en Europe nâest pas nouvelle. Les Espagnols exploitent dĂ©jĂ le filon et les Allemands, avec la sĂ©rie des Winnetou, une adaptation des romans de Karl May, ont trouvĂ© en Croatie leur nouveau Far West. Sergio Leone aurait souhaitĂ© une vedette hollywoodienne pour interprĂ©ter le rĂŽle principal. Les noms de Charles Bronson, Henry Fonda et James Coburn ont Ă©tĂ© avancĂ©s. Pour des raisons budgĂ©taires ou autres lâagent dâHenry Fonda ne lui aurait pas remis le script, la production renonce. Elle songe alors Ă Richard Harrison, un acteur amĂ©ricain de sĂ©rie B installĂ© en Italie. Lâaccord ne se fait pas, mais celui-ci recommande cependant un certain Clint Eastwood, qui a entre autres lâavantage de monter Ă cheval. Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Copyright Paramount Il Ă©tait une fois lâAmĂ©rique⊠Peu optimiste sur le potentiel commercial de Pour une poignĂ©e de dollars, le distributeur opte pour une diffusion limitĂ©e en Italie, en septembre 1964. Le bouche Ă oreille va faire son effet et le film remporter un succĂšs public inattendu, la critique Ă©tant partagĂ©e. Pour des problĂšmes de droits, il ne sortira aux Ătats-Unis que dix-huit mois plus tard. Entre temps, Sergio Leone rĂ©alise Et pour quelques dollars de plus, puis Le Bon, la Brute et le Truand. Cette trilogie du dollar » ou de lâHomme sans nom » va donner ses lettres de noblesse au western spaghetti », lancer la carriĂšre de Clint Eastwood et donner Ă son rĂ©alisateur une stature internationale. Cependant, Leone entend passer Ă autre chose. LâidĂ©e a germĂ© dans son esprit pendant le tournage du Bon, la Brute et le Truand. Il veut adapter Ă lâĂ©cran The Hoods roman dâHarry Grey, le pseudonyme de Herschel Goldberg, dans lequel lâĂ©crivain raconte son passĂ© de gangster pendant la Prohibition⊠Il pense que sa notoriĂ©tĂ© va lui faciliter la tĂąche. Il aurait ainsi rencontrĂ© Warren Beatty, acteur et aussi producteur, alors dans une mauvaise passe, mais qui ne donne pas suite. NĂ©anmoins, quelques mois plus tard, celui-ci interprĂ©tera et coproduira Bonnie and Clyde sous la direction dâArthur Penn. Partenaire sur la Trilogie », United Artists refuse de se lancer dans lâaventure, tout comme Paramount. Le projet serait trop coĂ»teux et peu rentable. Sergio Leone renonce Ă ce qui deviendra plus tard Il Etait une fois en AmĂ©rique mais finit par accepter les moyens que Paramount met Ă sa disposition pour rĂ©aliser un nouveau western⊠à la condition de garder le contrĂŽle sur le film. Ce quâil obtient. DĂ©veloppement de lâhistoire Peu avant NoĂ«l 1966, dans une salle de cinĂ©ma qui vient de projeter Le Bon, la Brute et le Truand, Sergio Leone rencontre Bernardo Bertolucci et lui demande ce quâil pense du film. Bertolucci a aimĂ© et sâen explique. Ă la fin de la conversation, Leone lui propose de travailler sur le scĂ©nario de son nouveau film. Comme Bertolucci nâa rien en chantier depuis Prima della rivoluzione 1964, il accepte lâoffre. Dario Argento, qui nâest encore que critique de cinĂ©ma, rejoint lâĂ©quipe. Entre janvier et mars 1967, ils revoient plusieurs westerns⊠amĂ©ricains. En fĂ©vrier 1982, lors dâun entretien avec Christopher Frayling, lâun de ses biographes, Sergio Leone dĂ©clarera ⊠lâidĂ©e de dĂ©part Ă©tait dâutiliser certaines conventions du western amĂ©ricain, ainsi que toute une sĂ©rie de rĂ©fĂ©rences Ă des westerns spĂ©cifiques pour raconter ma version de la naissance dâune nation. » et de poursuivre, ⊠je voulais faire un film qui serait ⊠un ballet des morts. Je voulais prendre les personnages les plus stĂ©rĂ©otypĂ©s du western amĂ©ricain ⊠pour rendre hommage au western et montrer les changements en cours Ă lâĂ©poque dans la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine. » Argento et Bertolucci Ă©laborent une histoire. Leone confie ensuite ce premier jet, qui reprĂ©sente 80 pages, Ă Sergio Donati, script doctor » sur Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand, et scĂ©nariste sur trois westerns de Sergio Sollima, afin quâil planche sur le scĂ©nario dĂ©finitif, et donne un sens Ă lâhistoire et de la substance »⊠Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Copyright Paramount Le scĂ©nario Sur le quai dâune gare, dans les environs de Flagstone, une ville de lâOuest amĂ©ricain, trois hommes vĂȘtus de cache-poussiĂšre attendent un voyageur pour lâabattre. Mais ce mystĂ©rieux joueur dâharmonica, sans nom, est plus rapide et les tue. Lâinconnu est Ă la recherche de Frank, un dangereux tueur Ă gages, pour se venger. Pour lâheure, Frank sâest mis au service de Morton, le patron dâune compagnie de chemin de fer dont le chantier progresse vers la cĂŽte Pacifique. Il est chargĂ© dâintimider Brett McBain, le propriĂ©taire dâun immense terrain pourtant dĂ©sertique, Sweewater ». ExpĂ©ditif, avec ses hommes il exĂ©cute froidement McBain et ses trois enfants. Câest par la voie ferroviaire que Jill arrive Ă Flagstone. Ancienne prostituĂ©e, elle a Ă©pousĂ© en secret McBain Ă La Nouvelle-OrlĂ©ans. Elle dĂ©couvre la famille assassinĂ©e. HĂ©ritiĂšre de la propriĂ©tĂ©, elle dĂ©cide de rester avant de se raviser. Harmonica », aidĂ© de Cheyenne » un bandit en cavale, tentent de lâen dissuader et lâempĂȘcher de vendre le domaine pour une bouchĂ©e de pain⊠Sergio Donati juge dĂ©terminante la contribution de Bertolucci Ă lâhistoire. Son scĂ©nario demeure fidĂšle aux citations cinĂ©matographiques suggĂ©rĂ©es par le futur rĂ©alisateur de 1900, et dĂ©veloppe Ă©galement les personnages de Cheyenne » et de Morton. Cette mosaĂŻque de grands moments de lâhistoire du western fait notamment rĂ©fĂ©rence Ă Johnny Guitare Nicholas Ray, Le train sifflera trois fois Fred Zinemann ou Lâhomme des VallĂ©es perdues George Stevens, La PrisonniĂšre du dĂ©sert John Ford, Le cheval de fer John Ford ou encore LâHomme qui tua Liberty Valance John Ford. Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Henry Fonda, Claudia Cardinale, Sergio Leone, Charles Bronson et Jason Robards â Copyright Paramount Le casting JusquâĂ prĂ©sent, les femmes nâavaient jouĂ© quâun rĂŽle secondaire dans les films de Sergio Leone. Pour le cinĂ©aste, ⊠câest parce que mes personnages nâont pas le temps de tomber amoureux ou de courtiser quelquâun. Ils sont trop occupĂ©s Ă essayer de survivre ou Ă poursuivre leur objectif ». Pourtant, cette fois, exceptionnellement, il sâest laissĂ© convaincre par Bertolucci. Comme le budget nâest pas un obstacle estimĂ© entre 3 et 5 millions de $, Sergio Leone peut envisager un casting haut de gamme ». Un temps, Carlo Ponti a Ă©tĂ© intĂ©ressĂ© pour produire le film, aussi, le nom de Sophia Loren, son Ă©pouse, a Ă©tĂ© avancĂ© pour ĂȘtre Jill McBain, mais le rĂ©alisateur lui prĂ©fĂšre Claudia Cardinale. Il aimerait pouvoir compter Ă nouveau sur Clint Eastwood. Mais ce dernier dit non. On parle aussi de Rock Hudson et de Warren Beatty, cependant, il a dâautres acteurs en vue. Il revient Ă la charge pour deux comĂ©diens quâil avait espĂ©rĂ© engager prĂ©cĂ©demment. Si Charles Bronson accepte de jouer Harmonica », Henry Fonda refuse. Leone se rend aux Ătats-Unis pour tenter de le convaincre. Le comĂ©dien finit par demander lâavis dâEli Wallach qui lâencourage Ă saisir lâoccasion. Kirk Douglas Ă©tait intĂ©ressĂ© par se glisser dans la peau de Cheyenne », mais câest Jason Robards qui est retenu. En guise de clin dâĆil au Bon, la Brute et le Truand, le cinĂ©aste a songĂ© Ă rĂ©unir de nouveau Clint Eastwood, Eli Wallach et Lee Van Cleef dans la scĂšne dâouverture. Devant le refus dâEastwood, le rĂ©alisateur renonce Ă cette idĂ©e. Ce sont donc Jack Elam le dur dâune trentaine de westerns, Woodie Strode trois westerns sous la direction de John Ford et Al Mullock dĂ©jĂ au gĂ©nĂ©rique du Bon, la Brute⊠qui devinrent les trois tueurs. Charles Bronson et Henry Fonda â Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Copyright Paramount Le tournage, la production Tandis que le scĂ©nario commence Ă prendre forme, Sergio Leone part en repĂ©rages aux Ătats-Unis. Il se rend dans le dĂ©sert du Colorado, dâArizona et du Nouveau-Mexique. Un moment particulier de ce sĂ©jour avec la visite guidĂ©e du site de Monument Valley », haut lieu du cinĂ©ma de John Ford, en compagnie du chef opĂ©rateur Tonino Delli Colli et du responsable des dĂ©cors Carlo Simi. Le rĂ©alisateur nâen dĂ©laisse pas pour autant les studios de CinecittĂ Ă Rome, pour une bonne partie des intĂ©rieurs, et bien sĂ»r le sud de lâEspagne, berceau de westerns mĂ©diterranĂ©ens et cadre de sa trilogie. Câest Ă La Calahorra, non loin de Guadix, province de Grenade, que sera filmĂ©e la sĂ©quence dâouverture et construite la ville de Flagstone ». Quant Ă Sweetwater », la propriĂ©tĂ© des McBain, elle trouvera place prĂšs de Tabernas, dans la province dâAlmeria. Ainsi, la carriole conduite par Sam Paolo Stoppa et qui transporte Jill depuis la gare aura effectuĂ© lâune des plus longues randonnĂ©es de lâhistoire du cinĂ©ma. De lâEspagne, elle est passĂ©e par Monument Valley avant de regagner lâAndalousie pour arriver Ă la ferme des McBain. Ă lâapproche du tournage, la production frĂŽle la catastrophe. Henry Fonda a cru bon de porter des lentilles de contact pour changer la couleur de ses yeux bleus, ainsi quâune moustache. AgacĂ©, Sergio Leone lui a fait tout enlever. Quant Ă Jason Robards, câest ivre quâil se prĂ©sente au rĂ©alisateur, risquant dâĂȘtre mis Ă la porte sur le champ. Par chance, il nây eut rien Ă lui reprocher par la suite. Les premiĂšres images sont tournĂ©es le 8 avril 1968 Ă CinecittĂ , avec la scĂšne dâamour entre Jill et Frank. Le clap de fin sera donnĂ© en juillet. Claudia Cardinal â Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Copyright Paramount Lâaccueil Coproduction italo-amĂ©ricaine, Câera una volta il West sort en dĂ©cembre 1968 en Italie. MalgrĂ© le trĂšs bon accueil du public italien, le film ne connaĂźtra pas le mĂȘme engouement que les trois prĂ©cĂ©dents westerns de Leone. Aux Ătats-Unis, il est prĂ©sentĂ© Ă New York en avant premiĂšre dans deux salles le 25 mai 1969, avant sa sortie dans 24 salles, le 16 juillet. Afin de gagner une sĂ©ance de plus par jour, Paramount invoque lâaccueil mitigĂ© lors de la premiĂšre pour procĂ©der Ă des coupures 20 minutes dâaprĂšs certaines sources, 30 selon dâautres qui dĂ©naturent lâĆuvre. Cette version dite internationale » connaĂźtra lâĂ©chec sur le marchĂ© anglo-saxon. Sur le territoire Ă©tasunien il ne fera que 1/6Ăšme des recettes du Bon, La Brute et Le Truand, plus rapide et moins bavard ». Lâassassinat dâun enfant et le rĂŽle Ă contre-emploi dâHenry Fonda peuvent expliquer cet Ă©chec commercial. Il Etait une fois dans lâOuest, dans sa copie intĂ©grale, sera pourtant un succĂšs au box-office international, notamment en France et en Allemagne, dĂšs sa sortie en 1969. Pour la critique, tant aux Ătats-Unis que dans les pays oĂč le film est distribuĂ©, en dehors de quelques exceptions, les avis sont mitigĂ©s voire hostiles. Parmi les rĂ©actions nĂ©gatives, il a Ă©tĂ© reprochĂ© Ă Sergio Leone dâavoir usurpĂ© et dĂ©naturĂ© lâhistoire de lâOuest amĂ©ricain, alors quâen fait il dĂ©tournait les conventions du western. Cependant, au fil du temps, Ă lâimage de 2001 LâOdyssĂ©e de lâespace, de Stanley Kubrick, le film va ĂȘtre apprĂ©ciĂ© Ă sa juste valeur. Plusieurs critiques vont mĂȘme revenir sur leur jugement initial et reconnaĂźtre leur erreur cf Jean A. Gili ci-dessous. Il Ă©tait une fois la RĂ©volution sortira en 1971 et Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique en 1984. Le dernier volet de sa seconde trilogie et son dernier film. Victime dâune crise cardiaque, Sergio Leone meurt Ă Rome le 30 avril 1989 sans avoir pu mener Ă bien son projet sur le siĂšge de Leningrad pendant la Seconde Guerre mondiale. Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Charles Bronson, Claudia Cardinale, Sergio Leone â Copyright Paramount Le cinĂ©ma de Sergio Leone Le cinĂ©aste dĂ©clara un jour Ennio Morricone nâest pas mon musicien. Il est mon scĂ©nariste. Jâai toujours remplacĂ© les mauvais dialogues par de la musique, soulignant un regard. » Ă lâinstar de ses autres autres longs mĂ©trages, la musique du compositeur est indissociable du film. ComposĂ©s en amont, les morceaux musicaux de Il Etait une fois dans lâOuest Ă©taient jouĂ©s sur le plateau avant ou pendant le tournage afin de mettre les acteurs dans lâambiance, de crĂ©er des rythmes ». Ă chaque personnage correspondait un thĂšme. Ainsi lâhomme Ă lâharmonica » est-il personnifiĂ© par les quelques notes stridentes de son instrument. Mais Leone jongle aussi avec des moments quasi silencieux, comme dans la scĂšne dâouverture, la longue attente des trois tueurs sur le quai de la gare, oĂč lâon nâentend quâune mouche bourdonner, des gouttes dâeau tomber sur un chapeau ou des articulations de doigts craquer. Le souci poussĂ© des dĂ©tails rĂ©alistes, qui ne doivent pas ĂȘtre confondus avec lâexactitude historique » prĂ©cisait Leone, le rythme lent, le temps dilatĂ©, Ă un tel point quâil en devient presque irrĂ©el ou lâalternance de plans larges le trajet de la carriole Ă Monument Valley » et de trĂšs gros plans, notamment sur le regard des personnages, sont quelques-unes des autres caractĂ©ristiques du cinĂ©ma de Sergio Leone. kHH7.