Moije n'en ai pas besoin pour vivre. » Le reste du temps, il vivait patiemment. Quand je revenais de classe, il Ă©tait assis dans la cuisine, tout prĂšs de la porte donnant sur le cafĂ©, Ă  lire Paris - Normandie, le dos voĂ»tĂ©, les bras allongĂ©s de chaque cĂŽtĂ© du journal Ă©talĂ© sur la table. Il levait la tĂȘte: « Tiens voilĂ  la fille » Ils ont choisi de travailler moins... quitte Ă  gagner moins. Pour s’occuper de leurs enfants, planter des fleurs, s’investir dans une association ou, comme FrĂ©dĂ©ric et Laure, profiter de la vie. Ce jeune couple, qui avait dĂ©taillĂ© son porte-monnaie sur Rue89, expliquait avoir fait le choix de vie » de travailler moins pour avoir plus de temps. Ils rĂ©pĂštent d’ailleurs Ă  l’envi le mot temps ».La suite aprĂšs la publicitĂ© Laure est salariĂ©e Ă  80% dans la fonction publique et FrĂ©dĂ©ric, au chĂŽmage, ne cherche pas systĂ©matiquement des contrats mais s’occupe des enfants, retape la maison et jardine. Ils vivent modestement » avec 2 320 euros par mois, sans chercher Ă  gagner plus ». En France, les salariĂ©s bossent en moyenne 39 heures par semaine Insee, 2012. Depuis 1950, la baisse de la durĂ©e du travail, observĂ©e dans tous les pays dĂ©veloppĂ©s, s’accompagne de la hausse du travail Ă  temps partiel 18,7% en France, en 2011. Qu’il soit voulu ou subi un tiers des salariĂ©s Ă  temps partiel dĂ©clarent n’avoir pas trouvĂ© mieux. Ceux qui ont rĂ©pondu Ă  l’appel Ă  tĂ©moins de Rue89 ont un jour dĂ©cidĂ© de diminuer le nombre d’heures de travail pour faire autre chose. La dĂ©cision se prend souvent Ă  deux car, comme dans le cas de Sylvain, elle a des consĂ©quences sur le budget d’un couple. Est-elle pour autant tenable Ă  plus long terme ? suite aprĂšs la publicitĂ© 1Charlie, 28 ans Les fins de mois sont dĂ©licates » A 20 ans, je suis parti en Angleterre oĂč j’ai eu un coup de foudre pour une Polonaise. On a travaillĂ© dans des palaces, de 21 Ă  25 ans – j’étais chef de rang et sommelier. On gagnait bien notre vie on Ă©tait logĂ©s et nourris, on voyageait beaucoup. Puis on est allĂ©s en Corse, pendant deux ans. On avait un peu d’économies et on a eu l’occasion d’acheter une ferme – une trĂšs belle affaire – Ă  cĂŽtĂ© de PĂ©rigueux, d’oĂč je suis originaire. J’ai toujours Ă©tĂ© Ă  fond dans la nature ; mes grands-parents Ă©taient agriculteurs. Alors on a tout annulĂ© et on s’est installĂ©s en Dordogne. On a rĂ©novĂ© la ferme avec mon pĂšre et des copains pendant plus d’un an, avant d’emmĂ©nager en fĂ©vrier suite aprĂšs la publicitĂ© Je ne touche plus le chĂŽmage depuis mars. Je bosse au “black” pour 300 euros, ma conjointe est Ă  mi-temps dans le bar de mon frĂšre pour 800 euros. Je taille les haies des voisins ou je trouve des petits boulots par copinage. Ma compagne est trĂšs Ă©colo et vĂ©gĂ©tarienne. On a des lĂ©gumes, une dizaine de poules et, avec des copains maraĂźchers, on se dĂ©brouille pour faire des Ă©changes... On cherche Ă  ĂȘtre auto-suffisants. Avant, on ne regardait pas mais aujourd’hui, on fait parfois les fonds de tiroir les fins de mois sont dĂ©licates. Au supermarchĂ©, on regarde toujours les prix au kilo. Si nous avions conservĂ© notre ancien mode de vie, notre fille aurait Ă©tĂ© nourrie avec BlĂ©dina et par une nounou... Nos lĂ©gumes et fruits sont ultra-bio, elle est belle et jamais malade. » 2Xavier, 41 ans Je peux profiter de la vie » La suite aprĂšs la publicitĂ© Au dĂ©part, c’était un concours de circonstances. Il y a deux ans, j’ai quittĂ© un CDI Ă  temps complet pour un nouveau travail, toujours dans l’informatique, oĂč les salariĂ©s sont aux quatre cinquiĂšmes. On pouvait choisir quelle journĂ©e on ne voulait pas travailler. Je perdais environ 5 000 euros par an de salaire, sans compter l’essence – au lieu de me rendre au boulot en RER, j’utilisais ma voiture. Au dĂ©but c’était bizarre mais ça m’a donnĂ© un grand bol d’air. J’étais usĂ© par mes journĂ©es de douze heures. Avec ces quatre cinquiĂšmes, j’avais un grand week-end toutes les semaines. Mais au bout de sept mois, ils ne m’ont pas gardĂ©. J’ai retrouvĂ© un travail dans la finance, comme administrateur rĂ©seau, et j’ai tout de suite proposĂ© de travailler aux quatre cinquiĂšmes. Ils ont acceptĂ©. J’ai encore gagnĂ© en qualitĂ© de vie je suis deux jours en tĂ©lĂ©travail, deux jours dans l’ suite aprĂšs la publicitĂ© FinanciĂšrement, je gagne un peu moins qu’avant mais ce n’est pas grave. J’ai un petit prĂȘt familial qui se termine bientĂŽt et mon Ă©pouse, plus jeune que moi, travaille Ă  temps complet. On s’y retrouve. Pendant ma journĂ©e de libre, je fais du jardinage, du bricolage, je m’occupe de mon association... J’ai le temps de penser Ă  ce que j’ai Ă  faire. Le temps partiel, je ne peux pas m’en passer. Je pensais que j’allais m’ennuyer mais en fait, je peux m’occuper un peu de moi et profiter de la vie. » 3Sylvain SaĂŻd, 47 ans Je voulais faire le vide » Aide-soignant Ă  temps complet depuis prĂšs de vingt ans, je travaille Ă  mi-temps depuis juin dernier. C’est en voyant passer une offre de poste de nuit dans une autre unitĂ© que je me suis dĂ©cidĂ©. La suite aprĂšs la publicitĂ© J’ai eu envie de me consacrer davantage Ă  ma vie privĂ©e, Ă  des choses essentielles de la vie. Je voulais faire le vide de ce boulot qui est assez difficile – les conditions de travail ne s’étant pas amĂ©liorĂ©es ces derniĂšres annĂ©es. Depuis juin, je travaille sept nuits par mois, de 20h15 Ă  6h15, et parfois quelques nuits supplĂ©mentaires pour remplacer des collĂšgues malades. Mon salaire a Ă©tĂ© divisĂ© par deux je gagnais 1 500 euros net, je touche aujourd’hui un peu plus de 800 euros. ForcĂ©ment, je fais un peu plus attention. Je paie les charges, le crĂ©dit de ma maison mais je vis quand mĂȘme “aux crochets” de ma compagne, qui est prof et qui Ă©lĂšve des vaches sur l’Aubrac. Ma perte de revenus, si je n’avais pas eu en septembre de bugs de prĂ©lĂšvements qui ont entraĂźnĂ© des rejets bancaires et des frais exorbitants, est largement compensĂ©e par une vie emplie de joies du quotidien. Je fais de la musique, je compose, je m’occupe des vaches de ma compagne, j’écris... »La suite aprĂšs la publicitĂ© 4Perrine, 28 ans Commencer une formation en menuiserie » J’ai choisi il y a un an de travailler moins et de gagner moins pour reprendre une formation en... menuiserie. J’ai travaillĂ© pendant environ deux ans Ă  temps plein dans une entreprise qui donne des cours du soir en information-communication. Le travail de bureau me pesait Ă©normĂ©ment et je ressentais le besoin de faire autre chose, de plus crĂ©atif, de plus manuel, plus technique... et surtout, plus utile ! J’avais l’impression qu’il me manquait quelque chose. Devant un reportage sur une fille menuisiĂšre, ça a Ă©tĂ© le dĂ©clic. J’ai hĂ©sitĂ© pendant des mois et mon compagnon m’a convaincue en septembre 2012, j’ai commencĂ© une formation en suite aprĂšs la publicitĂ© Je ne pouvais pas me permettre financiĂšrement d’abandonner mon boulot je suis donc passĂ©e aux quatre cinquiĂšmes – je n’ai pas pris de gros risques. Un jour par semaine, je suis en stage non rĂ©munĂ©rĂ© chez un menuisier. J’ai aussi deux soirĂ©es de cours. J’ai trouvĂ© un meilleur Ă©quilibre. Je ne considĂšre pas cette activitĂ© comme du travail je le fais avec plus de plaisir que le bureau. Ça m’a donnĂ© un bol d’air. Au dĂ©but, c’était une intuition, c’est devenu une passion. La diffĂ©rence de salaire entre un temps plein et les quatre cinquiĂšmes n’est pas Ă©norme. J’étais Ă  1 600-1 700 euros net, je suis passĂ©e Ă  1 400 euros. Je fais un peu plus attention moins de restos, moins de sorties... Et puis, en dĂ©cembre dernier, j’ai perdu mon emploi. Paradoxalement ça a Ă©tĂ© un soulagement enfin du temps pour faire d’autres choses, plus intĂ©ressantes ! MĂȘme si c’est difficile pour moi, le chĂŽmage. J’aimerais maintenant trouver une activitĂ© Ă©panouissante qui pourrait me rapporter un revenu suffisant pour vivre. »La suite aprĂšs la publicitĂ© 5Marie, 33 ans Le temps libre, une richesse quand on en profite » Je suis enseignante en maternelle. Quand j’ai eu mon premier garçon, fin 2010, j’ai repris Ă  mi-temps pour une question d’organisation je ne voulais pas qu’il rentre trop tĂŽt en crĂšche. A la rentrĂ©e 2011, je suis passĂ©e Ă  75%, ce qui me permettait de mieux m’organiser avec ma classe. Je m’y retrouve bien. Avec mon mari et mes enfants, on a beaucoup plus de temps pour passer des moments ensemble. Les parents n’ont pas toujours le choix mais en tant qu’enseignante, je vois des enfants qui enchaĂźnent garderie et Ă©cole et qui sont Ă©puisĂ©s. Je ne voulais pas ça pour les miens. Je ne dis pas que je ne reprendrai pas un jour Ă  temps plein mais pour l’instant, c’est un bon suite aprĂšs la publicitĂ© Mon mari est indĂ©pendant mais il cherche un emploi de salariĂ©, pas forcĂ©ment Ă  temps plein. A presque 50 ans, il a une expĂ©rience de vie trĂšs intense – il avait deux activitĂ©s. Il dit qu’il n’était pas plus heureux avec plus d’argent. On se rend compte que passer du temps avec nos enfants, c’est bien pour eux et pour nous et on est aussi plus dans une optique de dĂ©veloppement personnel. On gagne en qualitĂ© de vie. D’un point de vue financier, la diffĂ©rence entre un mi-temps et un 75% n’est pas Ă©norme je touche 1 350 euros, contre 1 750 euros Ă  temps plein. On a fait des concessions pour rĂ©duire notre train de vie on est moins partis en vacances, on a rĂ©duit les loisirs... pour au final passer plus de temps ensemble. Comme j’ai un enfant en bas Ăąge, je reste souvent Ă  la maison, le vendredi je fais du mĂ©nage, je bouquine... Ça me permet de m’avancer pour me libĂ©rer complĂštement le week-end. Je pense que le temps libre, c’est une richesse qui s’apprĂ©cie quand on en profite. Pas pour faire des choses en plus, mais plutĂŽt pour ne pas courir tout le temps. »
Lebut de la vie est celui que l’on se donne soi-mĂȘme, le pari qu’on se fait de tendre vers ce que l’on voudrait. Cela peut ĂȘtre l’empathie : la bienveillance et la solidaritĂ© envers les
Chaque mercredi, on parle philo dans SMART JOB. Parce que la philosophie a aussi sa place en entreprise ! Culture du feed back, prise de dĂ©cision, politique de transparence prenez le temps de la rĂ©flexion et de l’analyse dans SMART PHILO.
\n \nje n ai pas de but dans la vie
Nousdeux, comme nous sommes lĂ , avec ce soleil, avec cette Ăąme, voilĂ  qui justifie tout, qui me console de tout. N’y aurait-il que cela dans ma vie, que je ne la jugerais ni sans but, ni mĂȘme pĂ©rissable. Et n’y aurait-il que cela, Ă  cette heure dans le monde, que je ne jugerais le monde ni sans bontĂ©, ni sans Dieu.
Tous les jours, une personnalitĂ© s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Cette semaine, un invitĂ© exceptionnel, le cinĂ©aste Claude Lelouch qui remonte le temps en se livrant autour de cinq de ses films rĂ©alisateur, producteur, scĂ©nariste, cadreur et passionnĂ© de cinĂ©ma, Claude Lelouch est l'invitĂ© exceptionnel du Monde d'Elodie toute cette semaine. Celui que le cinĂ©ma n’a jamais quittĂ© depuis ses sept ans, pĂ©riode pendant laquelle sa mĂšre le plongeait dans les salles obscures pour Ă©chapper Ă  la Gestapo, Ă©voque ses souvenirs heureux et moins heureux. Parmi ses 50 films, on remonte celui de sa vie avec Un homme et une femme 1966, L’aventure, c’est l’aventure 1972, Les uns et les autres 1981, ItinĂ©raire d’un enfant gĂątĂ© 1988 et Roman de gare 2007. Claude Lelouch, aprĂšs avoir Ă©tĂ© l’acteur principal de son pĂšre, cinĂ©aste amateur, est devenu celui du documentaire de Philippe Azoulay sorti en mai 2022 Tourner pour vivre. franceinfo Chaque film constitue votre chemin de vie, le temps qui passe. Sandrine Bonnaire dit de vous que vous lui faites penser Ă  Maurice Pialat car vous avez cette vĂ©ritĂ© et cette mĂȘme libertĂ©. Vous ĂȘtes un homme libre dans vos choix, dans votre façon d'ĂȘtre ? Claude Lelouch Je n'ai pas besoin de demander l'avis Ă  beaucoup de gens pour faire un film. Je me pose surtout la question est-ce qu'il faut le faire ou pas le faire ? Et trĂšs souvent, c'est l'irrationnel qui me donne la rĂ©ponse. Je suis un homme libre. J'ai fait des films d'amateur et les amateurs n'ont pas les mĂȘmes contraintes, les mĂȘmes rĂ©sultats que les autres. J'ai fait des films pas chers. Quand je suis pauvre, je fais des films de pauvre et quand je suis riche, je fais des films de riche. Je m'adapte en permanence. J’ai l’impression que ce qui vous fait peur, c’est le montage parce qu’il n’y a plus de marche arriĂšre possible. VoilĂ . D’abord, il y a le film qu’on rĂȘve, il y a le film qu’on Ă©crit et il y a le film qu’on tourne. Et puis il a le film qu’on monte et lĂ , c’est le verdict. Si le film est ratĂ©, c’est lĂ  qu’on le voit. C’est le moment oĂč vous ĂȘtes le plus heureux ou celui oĂč vous avez envie de vous suicider si ça ne marche pas. Vous avez raison, j’ai trĂšs peur au moment du montage. Ça fait donc six dĂ©cennies que vous jouez Ă  la roulette russe et pourtant on a l’impression qu’à aucun moment vous n’avez faibli. Parce que quand on a fait un film qui est ratĂ©, on peut en faire un autre. Je n’ai pas fait de films ratĂ©s, j’ai fait des films qui n’ont pas rencontrĂ© le public. À un moment donnĂ©, le public m’a fait cocu, ou c’est moi qui l’ai fait cocu, je ne sais pas. Et quand on est cocu, on est de mauvaise humeur, voilĂ . Mais, ça ne vous empĂȘche pas de recommencer Ă  draguer. Comment vous dĂ©finissez-vous ? Comme un homme trĂšs curieux. Tout m'intĂ©resse, je suis une concierge. Tout m'intĂ©resse, tout me fascine. Si vous voulez, je suis dans un film d'Hitchcock, la vie est un suspense permanent. Chaque seconde prĂ©pare celle d'aprĂšs. Je n'ai pas le temps de m'ennuyer et il ne faut surtout pas que je m'ennuie. "Je me dis qu'Ă  tout moment, la vie a tellement d'imagination qu'elle va peut-ĂȘtre m'amener sur un terrain auquel je n'aurais pas pensĂ©." Claude LelouchĂ  franceinfo Il y a un personnage qui est rĂ©current depuis votre premier tournage, c'est la musique. Il y a une vraie musicalitĂ© dans votre façon de tourner. Je pense au compositeur Francis Lai. La musique est vraiment un personnage prioritaire ? Oui, parce que la musique, c'est le langage universel. La musique, c'est ce qui nous rassure. Moi, le premier mĂ©dicament que je prends quand je ne vais pas bien, c'est de la musique. Et je suis ravi que vous me parliez de Francis Lai. Je l’ai connu grĂące Ă  Pierre Barouh qui me dit un jour "Il faut que je te prĂ©sente un musicien qui a accompagnĂ© Edith Piaf, sa musique ressemble Ă  tes films". C’était au dĂ©but de notre carriĂšre Ă  tous. Et ce petit bonhomme arrive avec son accordĂ©on, un jour comme ça, chez moi. Non pas dans mon bureau, mais dans ma chambre de bonne, mais on n’appelait ça un bureau parce qu'il ne fallait pas faire peur Ă  ceux qui venaient. "Francis Lai est venu avec son accordĂ©on, il a commencĂ© Ă  jouer et lĂ , je me suis mis Ă  rĂȘver comme jamais j'avais rĂȘvĂ©. Il Ă©tait la personne Ă  qui je racontais mes films, mes histoires." Claude LelouchĂ  franceinfo Je lui disais Ă©coute, je vais te raconter l'histoire d'Un homme et d'une femme, c'est comme ça que ça a commencĂ© et je lui ai demandĂ© est-ce que tu es capable de me raconter la mĂȘme histoire avec des notes de musique ? Trois jours aprĂšs, il m'a rappelĂ© et il m'a racontĂ© la mĂȘme histoire avec des notes de musique. On avait trouvĂ© une complĂ©mentaritĂ© qui fait qu'aujourd'hui il me manque beaucoup et tous les films que je vais faire maintenant lui seront dĂ©diĂ©s puisqu'il y aura toujours des thĂšmes de Francis Lai que je vais reprendre. Cette chambre de bonne, vous l'avez toujours conservĂ©e indirectement. Il y a pas mal de clins d'Ɠil, notamment dans le film ItinĂ©raire d'un enfant gĂątĂ©, puisque la fameuse scĂšne entre Richard Anconina et Jean-Paul Belmondo est ce tĂȘte-Ă -tĂȘte, tournĂ© dans une chambre de bonne Ă  Paris. On a fait le tour du monde avec ItinĂ©raire d'un enfant gĂątĂ©. On est allĂ©s dans les plus beaux endroits et la scĂšne dont tout le monde se souvient, c'est une scĂšne tournĂ©e dans une chambre de bonne. Cette scĂšne n’était pas dans le scĂ©nario, elle m'est venue dans la tĂȘte, le matin. J'avais Ă©coutĂ© une Ă©mission de radio, en voiture, en allant sur le tournage et puis il y a un gars qui a dit "La chose la plus importante dans la vie, c'est de dire bonjour". Je suis arrivĂ© sur le tournage et j'ai Ă©crit la scĂšne. Je ne sais mĂȘme pas qui a dit que c’était important de dire bonjour, mais je me suis dit c’est vrai. Quand vous dites bonjour, c'est comme si vous racontiez votre vie aux gens. Il y a dans le "Bonjour" tout ce que vous ĂȘtes. En dehors du CĂ©sar pour Jean-Paul Belmondo, que vous a apportĂ© ItinĂ©raire d'un enfant gĂątĂ©, qui est un film majeur dans votre filmographie ? Je pense que c'est un de mes films les plus importants dans la mesure oĂč c'est un film sur les contradictions qu'il peut y avoir chez un homme. Et on montre que tout avoir, c'est trop. Cet homme a tout et c’est parce qu’il a tout qu’il s'aperçoit qu'il faut trouver autre chose. Ce film est une synthĂšse de Jean-Paul et de moi. Au moment oĂč on fait ce film, tous les deux, on traverse une pĂ©riode d'enfants gĂątĂ©s. Nos films marchent un peu moins, d'un seul coup, le public s'Ă©loigne de nous et donc on se dit "Peut-ĂȘtre que maintenant on fait chier le public. Peut-ĂȘtre qu’il nous a usĂ©s et peut-ĂȘtre que le moment est venu de partir". C'est ça dont parle le film. Moi, quand je fais ce film, j'ai envie de fuir. Et je suis vraiment parti avec ma voiture. Puis, arrivĂ© Ă  Fontainebleau, j'ai appelĂ© Jean-Paul en disant Ă©coute, j'ai peut-ĂȘtre une idĂ©e de film et je lui ai racontĂ©. Il me dit "Rentre vite, on va faire un film".
Jai vĂ©cus presque toute ma vie avec ma MĂšre qui elle aussi est dĂ©cĂ©dĂ©e le 21 Avril 2001. Je n'ai pas vraiment connu mon PĂšre qui lui vivait en AmĂ©rique pour ses affaires aprĂšs le divorce avec ma MĂšre. Mon PĂšre m’a abandonnĂ© depuis le bas Ăąge avec ma MĂšre depuis tout petit, je n’ai donc pas vraiment eu la chance de le Ă  propos de la perte, de la mort et de l’irrĂ©mĂ©diable Le jour de l’enterrement de sa mĂšre, C. a Ă©tĂ© piquĂ©e par une abeille. Il y avait beaucoup de monde dans la cour de la maison familiale. J’ai vu C. dans l’infini de ses quatre ans, ĂȘtre d’abord surprise par la douleur de la piqĂ»re puis, juste avant de pleurer, chercher avidement des yeux, parmi tous ceux qui Ă©taient lĂ , celle qui la consolait depuis toujours, et arrĂȘter brutalement cette recherche, ayant soudain tout compris de l’absence et de la mort. Cette scĂšne, qui n’a durĂ© que quelques secondes, est la plus poignante que j’aie jamais vue. Il y a une heure oĂč, pour chacun de nous, la connaissance inconsolable entre dans notre Ăąme et la dĂ©chire. C’est dans la lumiĂšre de cette heure-lĂ , qu’elle soit dĂ©jĂ  venue ou non, que nous devrions tous nous parler, nous aimer et mĂȘme le plus possible rire ensemble. » Christian Bobin, Ressusciter », Éditions Gallimard. La vie est injuste Comment la nature peut-elle ĂȘtre aussi injuste ? J’avais pourtant mis toutes les chances de mon cotĂ© pour avoir un bĂ©bĂ© en bonne santĂ©, alors que certaines personnes n’en font mĂȘme pas la moitiĂ© et ont de beaux bĂ©bĂ©s. Et le mien
 Je n’ose mĂȘme pas dire ce qu’il a. Je ne comprends pas. J’ai fait tout ce que le mĂ©decin m’a dit, Ă  la lettre. La vie est trop injuste ! Mon fils a eu un terrible accident avec sa moto samedi en fin de matinĂ©e
 il est mort sur le coup
 j’ai beaucoup de mal Ă  Ă©crire ça car je n’arrive pas Ă  y croire. Il venait d’avoir 20 ans. Il Ă©tait tellement heureux de se payer sa premiĂšre moto. Quand je pense Ă  toutes les choses qu’il ne connaĂźtra pas, il laisse un vide terrible
 Je me demande pourquoi lui ? Pourquoi nous ? C’était un gentil garçon, discret, respectueux et apprĂ©ciĂ© de tous. Pourquoi une telle injustice ? Mon pĂšre a travaillĂ© dur pendant toute sa vie, et quelques jours avant sa retraite, il nous a dit, Ă  mes frĂšres et moi Ah, je vais enfin pouvoir me reposer et passer du temps au jardin ». Mais six mois aprĂšs, il Ă©tait mort. C’est vraiment pas juste ! Quand l’ĂȘtre humain se retrouve aux prises avec une douleur insurmontable, une douleur qui l’étrangle presque, il se dĂ©bat, refuse la rĂ©alitĂ© et croit n’avoir pas d’autres ressources que de crier Ă  l’injustice. Pourquoi moi ? » La douleur insurmontable nous rend totalement Ă©gocentriques nous aurions prĂ©fĂ©rĂ© que quelqu’un d’autre la subisse. Un certain contexte judĂ©o chrĂ©tien du dieu vengeur nous inciterait mĂȘme Ă  penser que certains mĂ©riteraient la punition divine – parce qu’ils se sont mal comportĂ©s – mais moi qui n’ai rien fait, moi qui suis innocent, pourquoi devrais-je souffrir ? N’est-ce pas nĂ©cessairement injuste ? » La souffrance serait-elle fondamentalement injuste ? Qu’est-ce que l’injustice ? La notion d’injustice peut ĂȘtre apprĂ©hendĂ©e de deux maniĂšres bien diffĂ©rentes. Par dĂ©finition, la justice juge toujours par rapport Ă  quelque chose, que ce soit la loi ou la conception que chacun a du Bien. Dans la mesure oĂč il y a un contrat Ă©tabli entre l’homme et la sociĂ©tĂ© et que ce contrat – aussi appelĂ© la loi » – dit qu’il ne faut pas voler, on trouvera par exemple juste qu’un homme qui n’a pas respectĂ© ce contrat soit condamnĂ© pour vol. A contrario que ce voleur ne soit pas condamnĂ© nous paraĂźtra, Ă  juste ! titre, injuste. Par une dĂ©rive insidieuse, nous en arrivons Ă  trouver juste d’ĂȘtre en bonne santĂ©, de correctement gagner sa vie, d’avoir de beaux enfants
 et tout ce qui viendra casser ce bel Ă©quilibre rĂȘvĂ© ou inventĂ© par notre idĂ©al sera considĂ©rĂ© comme injuste. Or oĂč est la loi non Ă©crite le contrat entre la vie et nous qui stipule qu’une future mĂšre donnera toujours naissance Ă  un bĂ©bĂ© en bonne santĂ©, que ceux qui ont travaillĂ© pendant plus de quarante ans vivront au moins vingt ans Ă  la retraite pour en profiter, que les cyclones, tremblements de terre, tsunamis ne peuvent pas se produire, que les jeunes Ă  moto n’auront jamais d’accidents, etc. ? Qui parmi nous a signĂ© un contrat avec dieu, la vie, le destin, son pĂšre ou sa mĂšre pour ĂȘtre assurĂ© de ne pas souffrir ? Auquel cas il y aurait rupture du contrat
 et injustice ! Alors pourquoi crions-nous Ă  l’injustice ? Nous nous disons sans doute inconsciemment que si nous acceptons ce qui nous paraĂźt atroce, cela va lui donner plus de rĂ©alitĂ©. Et que si nous refusons que ce qui est soit autre nom du dĂ©ni nous allons moins souffrir. Or nous allons voir que ce n’est pas le cas, bien au contraire ! Petite ou grande souffrance, il n’y a aucune injustice Ă  souffrir. Il n’y a aucune injustice Ă  ce que mon enfant soit handicapĂ©. Il n’y a aucune injustice Ă  ce que mon pĂšre meure quelques jours aprĂšs son dĂ©part en retraite. Il n’y a aucune injustice Ă  ce que mon fils de vingt ans se tue dans un accident de moto. Pourquoi ? Simplement parce qu’il n’y a pas eu de contrat, parce que personne n’a jamais eu le pouvoir de l’interdire. Ce qui n’empĂȘche Ă©videmment pas de souffrir. Mais le fait de ne pas se rĂ©volter contre les faits change complĂštement notre relation Ă  la souffrance, c’est ce que nous verrons par la suite. La vie est cruelle Comment pouvons-nous nommer le fait que les desseins de la vie ne correspondent pas toujours Ă  ce que nous aurions souhaitĂ© ? Tout juste pouvons-nous dire que c’est pas de chance », en comparaison avec ce que nous aurions espĂ©rĂ© ou voulu. Nous sommes tous contraints Ă  vivre dans un monde dans lequel nous sommes impuissants Ă  faire en sorte que les Ă©vĂ©nements arrivent comme nous le voulons. Nous pouvons lĂ©gitimement nous employer Ă  tout faire pour mettre les chances de notre cĂŽtĂ©, mais ils continueront d’arriver
 comme ils arrivent. Par exemple, nous avons organisĂ© le mariage de notre fille unique un 1er aoĂ»t en Provence, persuadĂ©s que l’époque et le lieu choisis par nous nous assureront le beau temps. Et ce jour-lĂ , pour la premiĂšre fois depuis des annĂ©es Ă  cette date-lĂ , il pleut des cordes. Il va bien falloir un jour que nous comprenions que ce n’est pas nous qui dĂ©cidons, alors mĂȘme que nous avons la fausse impression de tout avoir contrĂŽlĂ©. MĂȘme quand la vie nous impose des Ă©vĂ©nements qui ne coĂŻncident pas avec ce qui nous convient, nous savons maintenant qu’elle n’est pas injuste il n’y a pas eu de contrat, alors nous disons qu’elle est cruelle ». Car nous souffrons. La premiĂšre des Quatre Nobles VĂ©ritĂ©s Ă©noncĂ©es par le Bouddha aprĂšs son illumination s’énonce ainsi Tout est souffrance. Etre uni Ă  ce que l’on n’aime pas est souffrance, ĂȘtre sĂ©parĂ© de ce que l’on aime est souffrance. » Comment s’en sortir ? A une mĂšre tordue de douleur qui n’acceptait pas la mort de son enfant et qui le suppliait de le faire revivre, le Bouddha aurait rĂ©pondu Je t’exaucerai si tu trouves une seule maison qui n’a pas connu la mort. » On dit qu’aprĂšs plusieurs annĂ©es de souffrance et d’errance, la femme est revenue en paix, se prosterner aux pieds du Bouddha. Qu’avait-elle compris ? Elle avait vĂ©rifiĂ© par elle-mĂȘme que toutes les maisons des hommes avaient connu la mort. Elle avait donc compris que la souffrance fait partie intrinsĂšque de la vie et que comme avec tout ce qui est », chacun est obligĂ© de faire avec. » Ordinairement, nous nions la rĂ©alitĂ© de ce qui ne nous convient pas. C’est ainsi que par notre rĂ©sistance, nous nions une partie de notre expĂ©rience et c’est cela qui nous condamne Ă  souffrir davantage. A chaque fois que nous refusons de souffrir au moment oĂč nous souffrons, nous nous blindons, et nous renforçons l’intensitĂ© de la souffrance en nous. Nous souffrons davantage encore en ajoutant la souffrance de notre refus c’est injuste, Ă  notre souffrance premiĂšre par exemple, mon cƓur est transpercĂ© par la mort de ma mĂšre. Oui, la vie est cruelle, c’est ainsi, et nous aurions avantage Ă  apprendre Ă  nous laisser transpercer le cƓur plutĂŽt qu’à vouloir le blinder. Et si c’était au moment oĂč la nuit est la plus noire que nous Ă©tions au plus prĂšs du point de l’aurore ? C’est en intĂ©grant la souffrance qui est la nĂŽtre et non en la rejetant que nous avancerons sur le chemin de la paix. Pour illustrer Voici quelques jours, je recevais ce message d’une mĂšre musulmane Mon fils, hier soir, a oubliĂ© de fermer une des portes des trois poulaillers. Ce matin je me suis aperçu qu’il manquait sa poule qu’il a depuis qu’elle est petite ainsi que ses poussins. Il ne reste qu’un poussin sur les sept. Un prĂ©dateur a dĂ» les prendre. Mon fils Ă©tait trĂšs attachĂ© a cette poule. Il l’avait apprivoisĂ©e et j’angoisse de lui annoncer. Il a dix ans. » La situation n’est-elle pas infiniment cruelle ? Le cƓur d’une mĂšre est transpercĂ© par la douleur parce que son enfant va se confronter violemment Ă  l’inĂ©luctable et Ă  la mort. Non, l’arrivĂ©e de ce prĂ©dateur n’est pas injuste pas de contrat entre le prĂ©dateur et les gens qui Ă©lĂšvent les poules. Non, la mort de la poule de cet enfant n’est pas injuste pas de contrat entre le dĂ©sir de cet enfant pour sa poule et la vie de la poule. Non, la souffrance de cet enfant n’est pas injuste pas de contrat entre le dĂ©sir de la mĂšre que son enfant ne souffre pas et la vie. C’est l’amour de cette mĂšre pour son enfant qui lui donnera la force de traverser sa propre souffrance et de s’ouvrir pleinement Ă  la vie telle qu’elle est, accompagnant par lĂ -mĂȘme son enfant Ă  s’ouvrir Ă  son tour Ă  la vie telle qu’elle est. La colĂšre*, Ă©motion liĂ©e Ă  l’injustice, trouve son sens quand elle est lĂ©gitime, c’est-Ă -dire quand il y a eu transgression d’un contrat, elle peut servir alors Ă  nous donner l’énergie de nous confronter Ă  celui qui a rompu le contrat ; mais quand elle est illĂ©gitime, c’est-Ă -dire quand elle s’exprime indĂ»ment, elle ne fait que masquer la tristesse, elle devient un piĂšge qui nous empĂȘche de devenir vulnĂ©rable Ă  la vie – mĂȘme quand elle est cruelle avec nous – qui nous empĂȘche de pleurer tout notre saoul, par exemple. Nous avons tous besoin de devenir vulnĂ©rables car c’est la vulnĂ©rabilitĂ© Ă  la souffrance qui attendrira notre cƓur. En fait il n’y a que l’amour qui peut nous donner la force de transcender la souffrance en nous permettant d’aller au-delĂ , or l’amour ne peut se dĂ©ployer que dans la vulnĂ©rabilitĂ©. C’est ce que vit cette mĂšre qui angoisse d’annoncer Ă  son enfant la cruautĂ© de la vie mais qui ne recule pas et assume son rĂŽle par amour. En guise de conclusion Dans une sociĂ©tĂ© qui veut nous rendre la vie belle et nous abuse en nous laissant croire la perte, la maladie, la solitude et la mort injustes, le grand dĂ©fi est d’oser se confronter Ă  la souffrance la sienne et celle des autres en ne s’en protĂ©geant pas. C’est Ă  cette condition et dans le souvenir de cette souffrance commune que nous pouvons nous rencontrer et nous comprendre, comme l’exprime si bien C. Bobin dans le texte introductif Ă  cet article. * Voir Ă  ce propos mon article Oser la colĂšre, oser ĂȘtre vrai avec soi-mĂȘme » © 2013 Renaud & HĂ©lĂšne PERRONNET Tous droits rĂ©servĂ©s. ————– Moyennant une modeste participation aux frais de ce site, vous pouvez tĂ©lĂ©charger l’intĂ©gralitĂ© de cet article 5 pages au format PDF, en cliquant sur ce bouton —————- Pour aller plus loin, vous pouvez aussi lire Le travail de deuil L’enfant et la mort J’ai peur que ma petite fille de 5 ans n’ait Ă©tĂ© secouĂ©e par un dĂ©cĂšs Vous pouvez aussi tĂ©lĂ©charger la fiche pratique inĂ©dite Apprendre Ă  se dĂ©tendre 
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Je n’ai pas besoin de beaucoup travailler pour avoir un «bon» niveau, mais mon inaction me rend malade parce que je perçois bien Ă©videmment que je pourrai aller plus loin. Dans l’ensemble, ce sont les Ă©tudes mais Ne pas faire l'amour pendant un certain temps peut ĂȘtre salutaire pour certains. Getty Images "J'ai connu une premiĂšre histoire d'amour assez longue, du lycĂ©e jusqu'Ă  la fin de mes Ă©tudes supĂ©rieures, raconte CĂ©line, 34 ans. Mais finalement, nous nous sommes sĂ©parĂ©s. J'avais alors 23 ans. Et pendant presque quatre ans, il n'y a eu personne. Je ne saurais pas trop expliquer pourquoi. Est-ce que j'avais besoin de faire mon deuil de celui dont je pensais qu'il serait le pĂšre de mes enfants ? Est-ce que j'Ă©tais accaparĂ©e par le dĂ©but de ma vie professionnelle ? Difficile Ă  dire, mais le fait est que pendant quatre ans, rien." Un no man's land sexuel que la jeune femme n'a pas vraiment mal vĂ©cu. "Je me sentais bien sĂ»r un peu seule parfois, mais je ne peux pas dire que j'ai Ă©prouvĂ© un manque physique. D'abord, j'ai toujours Ă©tĂ© assez dĂ©complexĂ©e au sujet de la masturbation, donc le plaisir, je savais comment le trouver. Ensuite, ces trois annĂ©es ont Ă©tĂ© riches de rencontres amicales et d'expĂ©riences professionnelles." LIRE AUSSI >> Asexuel peut-on s'aimer sans jamais faire l'amour? "Une vĂ©ritable pression sociale""Et puis je m'occupais de moi, je n'oubliais pas pour autant que j'avais un corps, reprend CĂ©line. Mon entourage s'inquiĂ©tait plus que moi Ă  vrai dire. Il y a une vĂ©ritable pression sociale sur le sujet." Cette pĂ©riode d'abstinence prend fin un beau jour de dĂ©cembre. "Une soirĂ©e chez des amis, 'il' Ă©tait lĂ , j'Ă©tais sans doute prĂȘte et je me suis rĂ©veillĂ©e chez lui. Ça n'a pas durĂ©, mais quelques mois aprĂšs, j'ai rencontrĂ© mon mari. Et sexuellement, ça se passe trĂšs bien", souligne la jeune femme. CĂ©line ne regrette pas ces annĂ©es sans sexe. Avec le recul, elle confie avoir appris Ă  se suffire Ă  elle-mĂȘme, Ă  ne pas compter sur un autre pour se sentir "entiĂšre". "Surtout, je ne me serais pas respectĂ©e de faire l'amour sans en avoir envie. Qu'il n'y ait pas de sentiments, ce n'est pas un problĂšme. J'ai connu de trĂšs belles rencontres d'un soir. Mais il faut du dĂ©sir. Et Ă  ce moment-lĂ , je n'en avais pas. Il Ă©tait peut-ĂȘtre ailleurs, sur le plan professionnel ou amical. Quand il est revenu, c'Ă©tait encore plus fort qu'avant, je me suis dĂ©couvert une sensualitĂ© que je ne me connaissais pas. Peut-ĂȘtre avais-je besoin de me prouver certaines choses, de ne plus faire l'amour pour comprendre Ă  quel point j'aimais ça." "Oui, les mains d'un homme sur mon corps me manquent"Autre histoire, autre ressenti, celui d'Armelle, 42 ans. Cela fait deux ans qu'elle n'a pas eu de rapports sexuels. "J'ai divorcĂ© de mon mari, qui est parti pour une autre. Je commence tout juste Ă  remonter la pente. Mes amies me disent de m'inscrire sur Tinder, mais je n'en ai pas la force. J'ai trop peur de ne pas trouver un seul homme qui s'intĂ©resse Ă  moi. Et puis l'idĂ©e de me mettre Ă  nu devant un inconnu, Ă  un Ăąge oĂč le corps n'est plus aussi tonique, avec les stigmates de mes grossesses, cela me terrifie." "Avec mon mari, je n'y faisais pas attention, il connaissait mon corps, mes vergetures, ma cellulite, il les aimait mĂȘme. Enfin, je pensais qu'il les aimait. Mais lĂ , honnĂȘtement, j'aurais du mal." Armelle souffre de cette "mise en sommeil". "La solitude, je m'y fais, d'autant que j'ai mes enfants une semaine sur deux et pas mal d'amis. Mais j'ai toujours aimĂ© faire l'amour et oui, ça me manque. Les mains d'un homme sur moi, le dĂ©sir qui monte, l'orgasme. La seule chose de positive, c'est de ne plus avoir Ă  penser Ă  une contraception. Mais pour le reste, je ne vois pas. J'espĂšre vaincre mes angoisses et avoir le courage de me lancer de nouveau bientĂŽt." LIRE AUSSI >> Appli de rencontre laquelle choisir pour trouver l'amour? L'impression de ne plus ĂȘtre dĂ©sirableCe manque, Claire, 45 ans, le ressent aussi, alors mĂȘme qu'elle est en couple. "Je n'aurais jamais pensĂ© faire partie de ces gens mariĂ©s qui petit Ă  petit ne font plus l'amour. Mais la vĂ©ritĂ©, c'est qu'on n'a rien fait depuis un an. Certes, ce n'est pas si long Ă  l'Ă©chelle d'une vie, mais quand on se couche tous les soirs avec la mĂȘme personne et que plus rien ne se passe, c'est une Ă©ternitĂ©." "Mon mari a Ă©tĂ© infidĂšle. Je l'ai dĂ©couvert, on a eu une grosse crise, et finalement, on a dĂ©cidĂ© de rester ensemble. Mais quelque chose a Ă©tĂ© cassĂ©, on n'y arrive plus. Le pire, c'est qu'on n'en parle mĂȘme pas. C'est l'Ă©lĂ©phant dans la piĂšce." Au-delĂ  de ce que cette abstinence dit de son couple, Claire supporte de moins en moins cette impression de ne plus ĂȘtre dĂ©sirable "Je n'ai que 45 ans. Je ne me vois pas me priver de rapports charnels pour toujours. D'autant que je vois bien que je compense en mangeant compulsivement. C'est comme si mon corps Ă©tait dĂ©clarĂ© inapte, comme s'il ne pouvait plus servir." LIRE AUSSI >> "Faisons-nous l'amour assez souvent?" "Cette parenthĂšse sexuelle nous a sans doute sauvĂ©s"Des problĂšmes de dĂ©sir, il y en a eu aussi pour Marie et CĂ©dric, mariĂ©s depuis quinze ans. "On a eu une longue traversĂ©e du dĂ©sert. Je travaillais beaucoup, lui aussi, on a finit par 'oublier' de se toucher. Mais au bout de longs mois Ă  ne plus faire l'amour, on a rĂ©ussi Ă  en parler et je suis allĂ©e voir un sexologue", raconte Marie. "HonnĂȘtement, cela venait tout de mĂȘme surtout de moi. Mon thĂ©rapeute m'a appris Ă  'dĂ©focaliser', Ă  ne pas faire du sexe une obsession. Petit Ă  petit, on a appris Ă  se redĂ©couvrir avec CĂ©dric. On a essayĂ© des choses qu'on ne faisait pas avant, une nuit Ă  l'hĂŽtel en pleine semaine, on s'est envoyĂ© des sextos. J'ai fait du sport, des massages", Ă©numĂšre Marie. "Cela semble peut-ĂȘtre idiot mais j'en avais besoin. Et c'est revenu. Mieux qu'avant. Beaucoup mieux, en vĂ©ritĂ©. Je n'y croyais pas, mais on a en quelque sorte rattrapĂ© le temps perdu. Et aujourd'hui, je me dis que cette parenthĂšse dans notre vie de couple nous a sans doute sauvĂ©s. Elle nous a poussĂ©s Ă  nous retrouver, paradoxalement." Comme quoi, l'abstinence peut parfois ĂȘtre la promesse d'une sexualitĂ© Ă  venir plus Ă©panouie. Caroline Franc Desages Les plus lus OpinionsTribunePar Carlo Ratti*ChroniquePar Antoine BuĂ©no*ChroniqueJean-Laurent Cassely TopicJe ne trouve pas de sens Ă  la vie (32 ans) Bosser pour enrichir le CAC40 n'est pas un but dans ma vie. Faire la fĂȘte, et trouver une chĂ©rie oui. J'ai des potes

Chaque semaine, Fabien, notre spĂ©cialiste des rapports hommes/femmes, rĂ©pond Ă  vos questions. Pour lui poser la vĂŽtre, c'est ici QuestionsFemina !L'avis du spĂ©cialisteVotre question Cher Fabien,J'ai actuellement 29 ans, j'ai toujours Ă©tĂ© un peu malgrĂ© moi cĂ©libataire et je souhaite maintenant repartir sur de nouvelles bases au niveau amoureux. Bien sĂ»r, j'ai rencontrĂ© beaucoup d'hommes dans ma vie mais la plupart de ces histoires ont suivi le mĂȘme schĂ©ma les hommes qui m'attiraient ou avec qui le courant passait bien n'Ă©taient pas intĂ©ressĂ©s, ou bien c'Ă©tait l'inverse. Au bout de nombreux refus qui m'ont vraiment fait perdre confiance en moi, j'ai fini par rencontrer un homme qui me plaisait beaucoup, avec qui je suis sortie, mais qui a tout arrĂȘtĂ© dĂšs la fin de notre premiĂšre nuit. Cette expĂ©rience, qui date d'il y a 5 ans, a Ă©tĂ© particuliĂšrement dure Ă  vivre pour moi j'ai donc mis ma vie amoureuse de cĂŽtĂ©, j'en ai profitĂ© pour vivre mes passions cinĂ©ma et théùtre, travailler Ă  l'Ă©tranger, et faire une thĂ©rapie. Aujourd'hui j'ai compris beaucoup de choses par rapport Ă  tout ça, mais je manque toujours Ă©normĂ©ment de confiance en moi. J'en viens Ă  me demander si tout cela n'est pas dĂ» Ă  ma personnalitĂ©, car je suis trĂšs indĂ©pendante et assez "originale". Comment faire pour que les choses changent ?La rĂ©ponse de FabienChĂšre fĂ©minaute, lorsque l’on a tendance Ă  vivre assez systĂ©matiquement les mĂȘmes expĂ©riences, c’est qu’il est effectivement temps de changer de programme. Vous avez fait la premiĂšre Ă©tape nĂ©cessaire Ă  ce changement, Ă  savoir le travail sur vous-mĂȘme, stade que certaines personnes ne franchissent jamais, soit dit en passant. Peut-ĂȘtre y avez-vous dĂ©couvert ce qui provoquait cette Ă©trange boucle dans laquelle vous Ă©tiez piĂ©gĂ©e, telle une Bill Muray revivant Ă©ternellement le jour de la ne rentrons pas dans ce dĂ©tail – nous manquons, il est vrai, d’information – et concentrons-nous sur l’avenir. Car, comme le disait Woody Allen Je m’intĂ©resse beaucoup Ă  l’avenir, je compte bien d’ailleurs y consacrer mes prochaines annĂ©es ».Vous avez des passions, vous ĂȘtes originale – c’est un point positif, si, si –, vous ĂȘtes jeune ce qui est une grande qualitĂ©, ce sont les EnfoirĂ©s qui le disent et l’indĂ©pendance plaĂźt mĂȘme Ă  un certain nombre d’hommes je peux en tĂ©moigner, j’en fais partie. Partant de lĂ , finalement, il ne vous manque plus que la confiance avant que les prĂ©tendants ne s’entretuent Ă  votre expĂ©rience ressemble – je ne saurais dire si elle parfaitement similaire – Ă  celle de plusieurs personnes que je connais et qui ont tendance Ă  Ă©courter assez drastiquement la phase de sĂ©duction. Non pas qu’elles aient une urgence particuliĂšre Ă  assouvir des pulsions impliquant un nombre de vĂȘtements limitĂ©, mais plutĂŽt qu’elles considĂšrent que lorsqu’un homme leur plaĂźt, il n’y a point de nĂ©cessitĂ© d’attendre, puisque finalement, on est entre personnes adultes et mais voilĂ , chez beaucoup d’hommes, cette phase de sĂ©duction est celle oĂč, contrairement Ă  certaines idĂ©es reçues, beaucoup de choses – dont une certaine forme de cristallisation – se dĂ©roulent. L’écourter empĂȘche l’autre de parcourir ce chemin nĂ©cessaire Ă  son intĂ©rĂȘt. C’est un peu bĂȘte, mais plus l’homme se bat pour attraper une proie » et plus il croit Ă  sa valeur – dĂ©solĂ©, pour l’image Chasse, pĂȘche, nature et tradition », je n’en ai pas trouvĂ©e d’ la confiance Ă  proprement parler, je pense qu’elle ne se regagne que dans l’affrontement de ce qui la fait fuir. Pour paraphraser le philosophe Ce n’est pas parce qu’une chose est difficile que l’on n’ose pas, c’est parce que l’on n’ose pas qu’elle devient difficile ». De plus, il est une illusion assez rĂ©pandue que l’on sait tout de suite ce qui nous plaĂźt chez l’autre. Or, je pense que ces attirances ne sont que superficielles et ne prĂ©sagent pas ou peu de l’entente rĂ©elle et de la complicitĂ© voire de l’amour, voyons grand qui jalonneront l’histoire d’un en allant vers l’autre mais en sortant des sentiers balisĂ©s dans le votre les hommes qui vous plaisent de prime abord, on dĂ©vie de facto de nos schĂ©mas habituels – qui, dans votre cas, ne vous emmĂšnent pas oĂč vous souhaitez aller, donc l’idĂ©e ne peut ĂȘtre fonciĂšrement mauvaise – et on se retrouve en terrain inconnu, plein de promesses. Risquez, tentez et surtout soyez vous ».Mince, ça ressemble Ă  une pub pour Meetic, tout ça.

Jene suis pas Ă  plaindre, et pourtant, je me trouve inutile, je n’ai aucun but dans la vie, aucun rĂȘve Ă  accomplir, aucune passion, je ne

Nous, on pensait harmonie familiale et on se retrouve avec un ou une Tatie Danielle de 8, 12 ou 16 ans, en pleine guerre de tranchĂ©es, contre l’intrus qu’est notre nouvel amour, ainsi que ses alliĂ©s dont nous. Notre enfant ne veut pas de cet "autre" dans sa vie, et encore moins dans la nĂŽtre. Surtout s’il est convaincu que c’est lui qui a sĂ©parĂ© le couple et brisĂ© la famille. LoyautĂ© oblige, les enfants choisissent toujours le camp de la victime celui qui est quittĂ©, celui qui n’a pas refait sa vie... et sont parfois prĂȘts Ă  tout pour la venger. "C’est normal qu’un enfant essaie de sĂ©parer le couple dans une famille recomposĂ©e, car son souhait intime est de parvenir Ă  remettre papa et maman ensemble. Et ce, quel que soit son Ăąge. Y compris si le parent est dĂ©cĂ©dĂ©, car, symboliquement, il est toujours prĂ©sent pour l’enfant", explique la psychothĂ©rapeute de couples Violaine-Patricia Galbert. De lĂ  une dĂ©termination opiniĂątre ne pas cĂ©der une once de terrain Ă  l’arrivant, parfois considĂ©rĂ© comme un rival. Plus encore si l’enfant ou l’ado a fait un retour Ă  la case ƒdipe, la sĂ©paration parentale lui ayant laissĂ© penser que la place Ă©tait dĂ©sormais libre dans la vie de son parent. Cependant, il ne s’agit pas "seulement" d’occuper "la" place. Ses manifestations d’hostilitĂ© traduisent aussi sa peur. Surtout celle d’un nouvel Ă©chec. Et c’est pour se rassurer qu’il va tester la soliditĂ© du couple qu’on lui propose en nous mettant Ă  l’épreuve. Relation beau-pĂšre enfant il s’engouffre dans nos failles. Mais pour que son frein Ă  la reconstruction familiale tourne vraiment au sabotage, il en faut plus. L’enfant s’engouffre dans les failles qu’il perçoit inconsciemment chez chacun des nouveaux amoureux et/ou dans leur relation beau-pĂšre enfant. Son attitude les accentue, mais ne les crĂ©e pas."Il profite de ces failles pour tenter de prendre le pouvoir, d’expulser celui qui n’est pas son parent. Les femmes sont parfois plus vulnĂ©rables, car elles sont confrontĂ©es Ă  des conflits de loyautĂ© concilier la "bonne" mĂšre et la femme. Avec, en plus, la culpabilitĂ©, souvent Ă©norme, d’imposer Ă  leurs enfants un autre compagnon, aprĂšs leur avoir dĂ©jĂ  fait vivre la sĂ©paration d’avec leur pĂšre", analyse Violaine-Patricia Galbert. Et c’est souvent le moment oĂč l’on bascule, comme en attestent les tĂ©moignages qui suivent. FragilisĂ©e de ne plus reconnaĂźtre notre enfant chĂ©ri, dĂ©stabilisĂ©e par une situation qui nous Ă©chappe, parfois déçue par un homme que l’on dĂ©couvre laxiste, peu enclin Ă  nous soutenir, ou adoptant des points de vue dĂ©concertants... Certaines parviennent Ă  remettre Ă  flot leurs amours et leur maisonnĂ©e, d’autres s’enfoncent dans le trou noir. Ce qui fait la diffĂ©rence ? "Tout dĂ©pend de la soliditĂ© du narcissisme quand on a confiance en soi, on arrive Ă  surmonter son sentiment de culpabilitĂ© par rapport aux enfants, ainsi que les peurs liĂ©es au fait de reconstruire un couple peur d’ĂȘtre abandonnĂ©e par son homme, de ne pas ĂȘtre aimĂ©e de ses enfants, de subir leurs critiques, de ne pas ĂȘtre Ă  la hauteur, de rater une fois encore. Mais lorsque le narcissisme est fragilisĂ©, c’est insupportable d’entendre "Je veux retourner chez mon pĂšre", cela rĂ©active les angoisses d’abandon", ajoute Violaine-Patricia Galbert. "Que le beau-parent intervienne trop ou pas assez, l’ado trouvera toujours un prĂ©texte pour se plaindre au parent avec lequel il/elle ne vit pas. Cela ravive le conflit parental qui venait juste de s’assoupir. C’est une maniĂšre de refaire le couple parental, mĂȘme en nĂ©gatif. C’est aux adultes de ne pas entrer dans ce jeu conflictuel", confirme le pĂ©dopsychiatre Patrice Huerre. NĂ©anmoins, bonne nouvelle, le couple n’est pas forcĂ©ment en danger "si les conjoints savent se soutenir dans leur rĂŽle de parent ou de beau-parent et s’ils osent dire non Ă  l’enfant, insiste la psychothĂ©rapeute. Sachant que dans une famille recomposĂ©e, ce qui est structurant pour l’enfant, c’est que le parent s’épanouisse dans son rĂŽle de femme ou d’homme." Relation beau-pĂšre enfant "Mon fils traitait l’homme que j’aimais de gigolo" Alix, 43 ans, attachĂ©e de presse, un fils de 19 ans"Mon fils est devenu tyrannique et odieux quand Sylvain a emmĂ©nagĂ© chez moi. Il avait alors 17 ans. Bien qu’il ait son studio indĂ©pendant, amĂ©nagĂ© dans une maisonnette dans le jardin, il faisait sans cesse intrusion dans notre intimitĂ©. Il dĂ©barquait sans frapper dans notre chambre pour me poser une question qui aurait pu attendre, il ouvrait la porte de la salle de bains quand nous y Ă©tions, sous prĂ©texte qu’il n’avait plus de dentifrice ou de serviettes propres... Chaque fois, il ignorait Sylvain et ne s’adressait qu’à moi. Au petit-dĂ©jeuner, il s’étalait avec ses petites amies Ă  demi dĂ©nudĂ©es. Le jour oĂč Sylvain m’a dit, aprĂšs avoir louchĂ© sur l’une d’elles pendant tout le repas "Il a du goĂ»t, ce sont des bombes ses copines", j’ai commencĂ© Ă  avoir des doutes sur les intentions de mon fils. Mais je n’ai pas osĂ© y croire, c’était tellement un enfant prĂ©coce et brillant, il avait deux ans d’avance Ă  l’école et Ă©tait en prĂ©pa. Mais cette annĂ©e-lĂ , il a tout laissĂ© tomber et ne s’est mĂȘme pas prĂ©sentĂ© Ă  un concours qu’il prĂ©parait avec acharnement depuis un an. DĂšs que nous Ă©tions seuls, j’essayais de lui parler, mais il vomissait sur Sylvain, il le traitait de gigolo ou de mac. Ça me faisait mal que mon enfant salisse l’homme que j’aimais. Puis un jour, Ă  l’occasion d’une dispute, il l’a directement insultĂ© en le taxant de "proxo" et de "gros con". J’étais ravagĂ©e par ces conflits perpĂ©tuels. Pour assurer au boulot, j’ai commencĂ© Ă  prendre des anxiolytiques la journĂ©e et des somnifĂšres la nuit, jusqu’au jour oĂč, n’en pouvant plus, Sylvain a lĂąchĂ© prise et m’a posĂ© un ultimatum "J’en ai marre de m’en prendre plein la tĂȘte. Avec ton fils, c’est invivable, il flingue notre vie. Tu choisis, c’est lui ou moi." J’ai basculĂ©, et je me suis enfoncĂ©e dans l’horreur. J’étais Ă©puisĂ©e, mon avenir Ă©tait bouchĂ©, il m’était impossible de choisir. Je savais que Sylvain ne supporterait plus ces humiliations et qu’il allait me quitter pour de bon. Je ne comprenais pas que mon enfant refuse l’homme que j’aimais si fort, ni que Sylvain ne comprenne pas que j’étais aussi une mĂšre. Alors un soir, j’ai avalĂ© tous les cachets que j’avais. Je voulais vraiment mourir, mais je me suis rĂ©veillĂ©e Ă  l’hĂŽpital. Sylvain ne venait pas me voir et, n’ayant pas le tĂ©lĂ©phone dans ma chambre, je pleurais toute la journĂ©e. Par la suite, Sylvain m’a appris que mon fils lui avait fait interdire l’accĂšs, en l’accusant de m’avoir poussĂ©e Ă  la mort. Paradoxalement, mon fils Ă©tait, lui, plutĂŽt en forme, Ă©nergique, plus motivĂ© que jamais pour ses Ă©tudes. En travaillant aprĂšs avec mon psy, j’ai compris qu’il avait voulu Ă©vincer l’homme qui remplaçait son pĂšre et qu’il avait rĂ©ussi, son but Ă©tant de prendre le pouvoir sur Sylvain et moi. C’est assez terrifiant de dĂ©couvrir que son propre enfant puisse nourrir des intentions aussi nĂ©fastes, mais c’est mon fils, je l’aime et je continuerai Ă  tout faire pour lui. Je n’ai plus d’homme dans ma vie, mon fils habite toujours Ă  la maison et on m’a racontĂ© rĂ©cemment que Sylvain venait d’avoir une petite fille. Relation beau-pĂšre enfant "S’il vient, on part chez papa" Christelle, 40 ans, photographe, un fils de 14 ans et une fille de 12 ans. AprĂšs mon divorce, j’ai eu des aventures, mais jamais rien d’officiel. Je m’arrangeais pour voir mes "fiancĂ©s" les soirs ou les week-ends oĂč mes enfants Ă©taient chez leur pĂšre. Avec Florian, c’était diffĂ©rent, on voulait vivre ensemble. Ils lui ont tout de suite fait la gueule, aprĂšs avoir dĂ©crĂ©tĂ© que ça ne les intĂ©ressait pas de le connaĂźtre ! Je leur avais pourtant expliquĂ© que rien ne changerait dans mon cƓur, que je restais la mĂȘme maman, que je les aimais toujours aussi fort. Mais ils se sont braquĂ©s. Quand Florian Ă©tait lĂ , ils me faisaient la tĂȘte, et quel que soit le plat que je cuisinais, mon fils marmonnait "C’est dĂ©gueulasse..." Et dans les disputes, ça donnait "La bouffe est trop nulle ici, ça pue. Au moins papa fait des trucs trop bons, en plus on va au resto." Tout semblait mieux chez leur pĂšre, il avait tout ce que je n’avais pas les bons programmes du cĂąble, les derniers dvd...Je me suis sentie trĂšs mal quand mon garçon est passĂ© au chantage "On ne veut pas ĂȘtre Ă  la maison quand il est lĂ . S’il vient on va chez papa." Ils ont mĂȘme refusĂ© de partir en vacances avec nous, ce fut mes premiĂšres vacances sans eux, totalement ratĂ©es, Ă©videmment. Je les sentais s’éloigner de moi, j’étais dĂ©chirĂ©e et malheureuse. Je les aime, mais parfois je me disais qu’ils n’avaient pas Ă  dĂ©cider de ma vie, et j’accordais des soirĂ©es Ă  Florian, morte de culpabilitĂ©. Eux se fils a Ă©tĂ© renvoyĂ© trois jours du collĂšge pour avoir fumĂ© du cannabis et traitĂ© son prof de sport de "bouffon", puis il a dĂ©couchĂ© sans prĂ©venir. Quant Ă  sa sƓur, elle s’est mise Ă  somatiser elle faisait des crises d’asthme phĂ©nomĂ©nales, pendant lesquelles j’annulais tout pour rester auprĂšs d’elle, puis elle a fait des poussĂ©es d’acnĂ© terribles qui la faisaient pleurer. J’ai fini par dĂ©laisser mon homme pour me consacrer Ă  eux. Florian, lui, ne comprenait plus mes revirements et ces mises Ă  distance. Jusque-lĂ , on s’était toujours rĂ©conciliĂ©s sur l’oreiller ; dĂ©sormais, on ressassait nos problĂšmes au lieu de faire l’amour. Souvent, il explosait. Je voulais m’engager avec lui ou pas ? Il me disait qu’il se sentait rejetĂ©, il a mĂȘme eu une aventure avec une autre un jour, il m’a demandĂ©e en mariage. J’en ai pleurĂ© de bonheur, puis pleurĂ© tout court. Mon fils a fait une crise mĂ©morable en l’apprenant il a jetĂ© son assiette de pĂątes par terre en disant qu’il refusait que "ce connard vienne chez lui et que s’il s’installait ici, il irait vivre chez son pĂšre". Je me suis mariĂ©e, mais mon fils n’est pas venu Ă  la cĂ©rĂ©monie. Et il a effectivement demandĂ© Ă  changer la garde alternĂ©e pour ne venir qu’un week-end sur deux et encore..., et rester chez son pĂšre toute la semaine. Florian n’avait pas d’enfant et crevait d’envie de fonder une famille avec moi. Ce qui aurait dĂ» me combler de joie m’a plongĂ©e dans l’angoisse. J’aurais bien eu un petit troisiĂšme, mais j’avais un peu Ă©voquĂ© le sujet, et mon fils avait Ă©tĂ© cinglant "DĂ©jĂ  que c’est naze ici, si en plus ça pue la m... avec un nain... On reviendra quand il sera grand ! En plus, il sera sĂ»rement dĂ©bile."Les consĂ©quences ont Ă©tĂ© dramatiques j’avais tellement peur d’une grossesse, malgrĂ© la pilule, que je n’arrivais plus Ă  faire l’amour avec Florian. J’ai perdu tout dĂ©sir, j’étais bloquĂ©e. MĂȘme nos jeux Ă©rotiques, si excitants auparavant, me laissaient inerte. Je l’aimais, mais j’avais une forme de dĂ©goĂ»t Ă  le laisser me toucher et Ă  le caresser. Son dĂ©sir de paternitĂ© Ă©tait si fort et si pressant que j’étouffais. Un an aprĂšs notre mariage, nous ne faisions plus l’amour, je maigrissais de plus en plus et je dormais mal. Nous avons fini par divorcer. Aujourd’hui, mes enfants ont repris le rythme de la garde alternĂ©e. Je les aime, mais je leur en veux un peu quand mĂȘme – et Ă  moi aussi – de ne pas avoir su quoi faire pour Ă©viter ce drame. Nous avions tout pour ĂȘtre heureux. Relation beau-pĂšre enfant Tu n’as qu’à nous mettre Ă  la DDASS, tu seras dĂ©barrassĂ©e » Corinne, 44 ans, consultante en marketing, deux fils de 17 ans et de 11 ans et une fille de 8 ans. D’emblĂ©e, mon fils aĂźnĂ© de 17 ans a appelĂ© mon compagnon "l’autre", et quand on s’est installĂ© tous les cinq, il est devenu exĂ©crable, y compris avec son frĂšre et sa petite sƓur. DĂšs qu’il rentrait, les portes claquaient, la musique Ă©tait Ă  fond, il donnait des ordres au lieu de demander. Un jour, j’ai reçu un coup de fil du proviseur il passait en conseil de discipline parce que, en cours, il avait sifflĂ© Ă  plusieurs reprises sa prof de physique. Elle Ă©tait jeune, et avec sa bande de copains, ils lui auraient, en plus, fait des avances. Evidemment, il avait interceptĂ© les courriers du lycĂ©e dans la boĂźte aux lettres, et je n’avais rien su. Une autre fois, il est rentrĂ© avec un lecteur MP3 visiblement "tombĂ© du camion"... On lui a imposĂ© de le rendre, il nous a ri au nez en nous traitant de bourgeois fachos. On aurait dit un coq qui pĂ©rorait. Je me sentais fautive, je lui en avais sĂ»rement trop demandĂ© depuis mon divorce parce qu’il Ă©tait l’aĂźnĂ©. Il avait eu la place de petit roi Ă  la maison et il se mettait maintenant en rivalitĂ© avec mon compagnon. Lequel fuyait les conflits en filant Ă  l’extĂ©rieur pendant des heures. Le pĂšre de mon fils Ă©tait en poste au Moyen-Orient, mais ils gardaient une belle complicitĂ© malgrĂ© la distance, et il lui remontait rĂ©guliĂšrement les bretelles au tĂ©lĂ©phone. HĂ©las, cela n’a pas suffi. Il s’est mis Ă  boire de l’alcool avec ses copains et sa chambre ressemblait Ă  une poubelle. Puis il a commencĂ© Ă  piquer des bricoles dans les magasins. Nous l’avons puni et privĂ© de sa semaine de ski pendant les vacances, avec interdiction de sortir. Lorsqu’il a essayĂ© de faire le mur, on en est presque venus aux mains, mais ce sont ses paroles qui m’ont le plus blessĂ©e "De toute façon, t’es jamais lĂ . Quand c’est pas pour ton mec, c’est ton taf ! Tu n’as qu’à nous mettre Ă  la DDASS, tu seras dĂ©barrassĂ©e !" Il n’y avait plus que de la violence entre mon fils et moi. Et dĂšs que mon homme ouvrait la bouche, il le rembarrait d’un "T’es pas mon pĂšre !" J’étais Ă  bout, pas une soirĂ©e ne se passait sans disputes, mon compagnon disait de plus en plus souvent qu’il aimerait davantage de calme en rentrant chez lui, que si ça continuait, il irait dormir ailleurs pour se reposer un peu. Le pire, c’est que les petits en subissaient les consĂ©quences. Ça m’a fendu le cƓur quand ma fille a dit "Il ne fait que des bĂȘtises, vous vous occupez tout le temps de lui et personne ne s’intĂ©resse Ă  nous."Mon couple partait Ă  vau-l’eau et je me sentais la plus mauvaise mĂšre du monde. Mon ex-mari et moi avons dĂ©cidĂ© qu’il irait s’installer chez lui sans attendre la fin de l’annĂ©e scolaire – pour ce qu’il y faisait... – et qu’il serait inscrit au lycĂ©e français lĂ -bas. Tout est redevenu calme, mais je culpabilisais ça donnait raison Ă  mon fils, je m’étais "dĂ©barrassĂ©e" de lui pour donner une chance Ă  notre famille. Pourtant, rien n’était plus pareil avec mon compagnon. En fait, je trouvais que mon ex-mari avait beaucoup plus assurĂ© que lui, malgrĂ© la distance, tandis qu’il y avait eu beaucoup de lĂąchetĂ© chez lui, qu’il avait mis du temps Ă  m’ histoire a durĂ© encore un an, mais je ne saurais dire si c’est mon fils qui nous a sĂ©parĂ©s ou s’il a Ă©tĂ© le rĂ©vĂ©lateur Ă©tions-nous faits l’un pour l’autre ?

Citationde Jon Krakauer - J'ai appris que l'essentiel dans la vie, ce n'est non pas d'ĂȘtre fort, mais de se sentir fort. Et le but c'est pas d'allez le plus loin mais c'est le chemin pour y arriver Et le but c'est pas d'allez le plus loin mais c'est le chemin pour y arriver Pour devenir riche, travailler comme consultant est un bon moyen mais avant de se lancer voici les 15 dĂ©faut de cette profession. Le mot “consultant” est un peu devenu commun et utilisĂ© Ă  tout bout de champ. Mais la dĂ©finition de base reste quelqu’un d’extĂ©rieur payĂ© pour donner des conseils ». Le consultant se prĂ©sente sous diffĂ©rentes formes. Il y a les consultants salariĂ©s, ceux qui sont indĂ©pendant et il y a ceux payĂ©s Ă  la tĂąche heure ou projet. J’ai Ă©tĂ© consultant dans chacune de ces catĂ©gories. J’ai travaillĂ© en tant que consultant salariĂ© et j’ai eu un peu de mal avec la politique de mon entreprise. Je suis plus Ă  l’aise en tant qu’indĂ©pendant; j’ai un client Ă  la fois pour une pĂ©riode maximum d’un an; je n’ai pas plusieurs clients en mĂȘme temps et je n’ai pas de supĂ©rieur, juste des clients. Avec l’expĂ©rience j’ai appris que le rĂȘve de beaucoup de salariĂ©s Ă©tait de devenir consultant. Être prĂȘt au niveau mental est primordial. J’ai vu beaucoup d’idĂ©es prĂ©conçues sur ce qu’est le mĂ©tier de consultant ou comment doivent ĂȘtre traitĂ©s les consultants. VoilĂ  quelques points que j’ai appris Le marchĂ© du consulting a beaucoup Ă©voluĂ©, c’est la raison pour laquelle il est nĂ©cessaire de mettre en place une nouvelle chaĂźne de valeur. Source Sommaire1 1 – Plus que tout, soyez prĂȘt Ă  ĂȘtre mal 2 – Mais soyez Ă©galement prĂȘt Ă  ĂȘtre traitĂ© 3 – PrĂ©parez vous Ă  avoir le pire bureau, le pire ordinateur et les pires 4 – Ne croyez jamais, mĂȘme si ça fait longtemps, que vos collĂšgues vous voient comme un 5 – Soyez prĂȘt Ă  travailler sans personne pour vous aider. 6 6 – N’importe quelle personne forcĂ©e Ă  travailler avec vous se comportera comme si vous travaillez pour 7 – N’importe quelle personne forcĂ©e Ă  travailler pour vous, vous en 8 – Tout le monde partira du principe que vous gagnez plus d’argent qu’eux pour le mĂȘme 9 – Vous entendrez plusieurs fois par semaine des gens vous dire que vous avez besoin d’un emploi stable et un bon CE ».10 10 – Vous ferez des photocopies11 11 – Si vous partez tard, on vous accusera d’essayer de sur-facturer12 12 – Si vous partez tĂŽt, on vous reprochera de vous la couler douce13 13 – La plupart de vos clients seront 14 – PrĂ©voyez du temps pour trouver vos 15 – On vous fera des reproches 1 – Plus que tout, soyez prĂȘt Ă  ĂȘtre mal traitĂ©. 2 – Mais soyez Ă©galement prĂȘt Ă  ĂȘtre traitĂ© royalement. La plupart des clients ont une relation mĂȘlant haine et amour avec leurs consultants. Une semaine, vous ĂȘtes l’homme de la situation. Une autre, quelqu’un se fait mettre la pression par son supĂ©rieur ou entend des rumeurs vous signalant trop Ă  l’aise » et vous serez traitĂ© comme un moins que rien. Vous ĂȘtes le dernier maillon de la chaĂźne alimentaire. MĂȘme lorsque je travaillais depuis longtemps pour un client dans une relation de confiance et que celui-ci me recommandait Ă  qui voulait l’écouter, je n’ai jamais oubliĂ© qu’en fonction du sens du vent je pouvais ĂȘtre encensĂ© ou exĂ©crĂ©. 3 – PrĂ©parez vous Ă  avoir le pire bureau, le pire ordinateur et les pires fournitures. J’ai travaillĂ© dans des placards, des salles de rĂ©unions vides. J’ai aussi Ă©tĂ© forcĂ© Ă  travailler sans ordinateur pendant des semaines et pour toute une sĂ©rie de raisons je n’ai pas proposĂ© d’utiliser mon ordinateur personnel. Les internes salariĂ©s de l’entreprise ont un plus beau bureau. Votre client, chez qui vous travaillez depuis un an, peut-mĂȘme oublier de vous donner un tĂ©lĂ©phone ou une boite vocale
 4 – Ne croyez jamais, mĂȘme si ça fait longtemps, que vos collĂšgues vous voient comme un employĂ©. Vous ĂȘtes toujours un externe. MalgrĂ© le fait que vous travaillez pour le mĂȘme employeur, mais ĂȘtes juste payĂ© diffĂ©remment, vous serez toujours Ă©tiquetĂ© comme Externe. 5 – Soyez prĂȘt Ă  travailler sans personne pour vous aider. Lorsque j’étais salariĂ©, j’avais une vĂ©ritable armĂ©e de personnes travaillant pour moi. A un moment donnĂ©, j’avais une assistante administrative et une secrĂ©taire. En quoi consiste le boulot d’une secrĂ©taire ? S’occuper de porter vos vĂȘtements au pressing. J’avais une Ă©quipe de 25 personnes. Lorsque vous avez autant de personnes sous vos ordres, vous n’avez plus Ă  prendre votre stylo pour Ă©crire ou Ă  taper un email – en gros vous passez le plus clair de votre temps en rĂ©union Ă  donner des ordres. En tant que consultant, tout ça est fini. DĂ©sormais je dois ramper pour obtenir de l’assistante de mon client qu’elle planifie une rĂ©union; j’ai la prioritĂ© 836. Le consultant propose au client de diviser la mission en plusieurs Ă©tapes Source 6 – N’importe quelle personne forcĂ©e Ă  travailler avec vous se comportera comme si vous travaillez pour elle. Les internes pensent qu’ils sont en charge de donner des ordres Ă  un consultant simplement parce qu’ils ont un salaire fixe au lieu d’ĂȘtre payĂ© Ă  l’heure. Ils veulent aussi s’assurer que personne ne se rendent compte que vous faites un meilleur boulot qu’eux. Si une personne est mon Ă©quivalent hiĂ©rarchique, il n’est pas concevable que j’aille en rĂ©union Ă  sa place ! 7 – N’importe quelle personne forcĂ©e Ă  travailler pour vous, vous en voudra. Je n’ai jamais rencontrĂ© un interne pensant qu’il devait travailler pour’ un consultant. Chez mon prĂ©cĂ©dent client, j’avais 5 personnes travaillant pour moi et ça m’a pris longtemps pour arriver Ă  faire passer leurs rĂ©ticences. 8 – Tout le monde partira du principe que vous gagnez plus d’argent qu’eux pour le mĂȘme boulot. C’est vrai parce que si vous gagnez 5 000 € par mois pour 80 heures par semaines vous gagnez plus que celui qui gagne 30 € par heure et travaille juste 40 heures par semaines; s’il travaillait 80 heures il gagnerait 12 000 € par mois. 9 – Vous entendrez plusieurs fois par semaine des gens vous dire que vous avez besoin d’un emploi stable et un bon CE ». Ce seront les premiĂšres personnes Ă  partir en cas de restructuration, fusion ou dĂ©localisation. 10 – Vous ferez des photocopies MalgrĂ© le fait que votre taux horaire soit astronomique en comparaison avec les internes bossant 80 heures par semaine, vous serez toujours le premier Ă  qui on demande d’aller faire les photocopies. Je ne m’en plains jamais mais cela me surprends toujours de penser que l’entreprise souhaite dĂ©penser mon temps et leur argent de cette maniĂšre. 11 – Si vous partez tard, on vous accusera d’essayer de sur-facturer mais
 12 – Si vous partez tĂŽt, on vous reprochera de vous la couler douce mĂȘme si en Ă©tant facturĂ© Ă  l’heure, vous ne coĂ»tez pas plus cher Ă  l’entreprise. 13 – La plupart de vos clients seront bordĂ©liques. Pour ce que j’en ai vu, si une entreprise fonctionne bien et que ses salariĂ©s sont heureux, elle n’a pas besoin de consultants sauf pour de l’expertise. 14 – PrĂ©voyez du temps pour trouver vos clients. Beaucoup de gens pensent pouvoir le faire mais dĂšs qu’ils commencent, ils dĂ©testent ça. 15 – On vous fera des reproches A moins de travailler sur un projet particulier complĂštement terminĂ© le jour de votre dĂ©part, il y aura toujours des gens pour reprocher aux consultants les problĂšmes qui arriveront mĂȘme 6 mois aprĂšs votre dĂ©part. Maintenant que les points nĂ©gatifs sont traitĂ©s, j’aborderai les 15 points positifs sur le fait d’ĂȘtre consultant ! Note cet article est Ă  la base un article traduit que j’ai adaptĂ© 🙂 Rejoignez-moi sur TĂ©lĂ©gram Retrouvez mes formations ici
Tempsde me regarder dans le miroir pour me confronter Ă  ce que je suis devenu et pour y voir aussi le reflet de ce qu’est devenu le monde qui m’entoure. Il Ă©tait temps de me confronter Ă  cet autre que je croise parfois en me brossant les dents (au moins une fois par semaine), chez le coiffeur (au moins une fois par an !) ou dans une cabine d’essayage et
Aller Ă  la page 1 ... 9 ... 15, 16, 17 AuteurMessageCall me Julian Bass ▌ Age 30▌ You write 5166▌ Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1258 J'embrassais son Je vais faire attention Ă  toi ! Call me Kaitlin Harris ▌ Age 29▌ You write 8135▌ Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1306 Je le regardais -Comment Ca ? Call me Julian Bass ▌ Age 30▌ You write 5166▌ Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1307 -Bah je vais pas te faire de mal. Call me Kaitlin Harris ▌ Age 29▌ You write 8135▌ Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1308 Je lui souris -Je n'en ai jamais doute tu sais Call me Julian Bass ▌ Age 30▌ You write 5166▌ Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1313 - Je suis content alors ! Ma chĂ©rie ! Je l'embrassais. Call me Kaitlin Harris ▌ Age 29▌ You write 8135▌ Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1314 Je souris et lui rendis et le dĂ©vora du regard passant ma main dans ses cheveux Call me Julian Bass ▌ Age 30▌ You write 5166▌ Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1317 - Je suis l'homme le plus chanceux au monde ! Call me Kaitlin Harris ▌ Age 29▌ You write 8135▌ Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1317 Je souris -Et moi la femme la plus heureuse du monde Call me Julian Bass ▌ Age 30▌ You write 5166▌ Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1324 Je lui souris et la gardais dans mes Demain tu fais quoi ? Call me Kaitlin Harris ▌ Age 29▌ You write 8135▌ Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1326 -Je sais pas encore et toi ? Call me Julian Bass ▌ Age 30▌ You write 5166▌ Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1327 - On passe la journĂ©e ensemble ? Call me Kaitlin Harris ▌ Age 29▌ You write 8135▌ Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1329 -Avec plaisir mon chĂ©riJe souris et l'embrassa tendrement Call me Julian Bass ▌ Age 30▌ You write 5166▌ Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1330 - Je te prĂ©senterais Adam et Vic. Call me Kaitlin Harris ▌ Age 29▌ You write 8135▌ Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1331 -Avec plaisir ! Je lui souris Call me Julian Bass ▌ Age 30▌ You write 5166▌ Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1334 - Je suis sĂ»r qu'ils vont t'adorer ! Vic peut ĂȘtre un peu moin mais Adam tu verras il est super ! Call me Kaitlin Harris ▌ Age 29▌ You write 8135▌ Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1335 Je souris -J'espere si je dois faire partis de ta vie il faut que tes amis m'apprecie Call me Kyle Devis ▌ Age 31▌ You write 2973▌ Power MimĂ©tisme Musculaire▌ Love MĂ©lina PeytonSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1805 Je Oui c'est important ! Call me Kaitlin Harris ▌ Age 29▌ You write 8135▌ Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1806 Je lui souris-Et je pourrais enfin mettre un visage sur les prĂ©noms ! Call me Julian Bass ▌ Age 30▌ You write 5166▌ Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1807 Je J'ai une idĂ©e pour demain ! Call me Kaitlin Harris ▌ Age 29▌ You write 8135▌ Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1809 Call me Julian Bass ▌ Age 30▌ You write 5166▌ Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1811 - Bah pour toi je suis prĂȘt Ă  tout, vu qu'Adi est une de tes amis trĂšs proche, on pourrait demain aller manger avec Adam et Adi... Call me Kaitlin Harris ▌ Age 29▌ You write 8135▌ Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1812 J'eus un grand sourire-Oui ce serais gĂ©niale ! En plus je crois qu'elle est rentrĂ©e ! je l'embrassa Call me Julian Bass ▌ Age 30▌ You write 5166▌ Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1815 Je souris et lui Donc j'ai eu une bonne idĂ©e ? Call me Kaitlin Harris ▌ Age 29▌ You write 8135▌ Power DĂ©tecte les mensongesSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1817 -Oui une excellente idĂ©e mĂȘme je lui souris Call me Julian Bass ▌ Age 30▌ You write 5166▌ Power InvulnĂ©rabilitĂ©, Corps de pierreSujet Re Je n'ai pas arrĂȘter de pense a toi ... Mar 1 FĂ©v 2011 - 1818 - On leurs demandera demain, il y est dĂ©jĂ  une heure du matin. Call me Contenu sponsorisĂ© BMcBF7S.
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